Pour cerner l'idéologie et les modes d'action des autonomes, la journaliste interviewe deux militants. Le mouvement autonome ne se détermine pas par rapport à la violence, explique le premier. Les actions offensives choisies tendent à se réapproprier un espace social hors du cadre consensuel, législatif ou politique, en usant de moyens autres que les traditionnelles pétitions ou manifestations, qu'il juge peu efficaces. Les autonomes militent dans différents domaines et mènent des actions, telles qu'occuper des maisons vides, faire fonctionner des radios pirates, pratiquer l'absentéisme, refuser les augmentations de prix. comme cela se fait en Italie. Pour le deuximème activiste, la lutte a pour but l'avènement de la révolution, mais il faut la commencer et l'expérimenter dès aujourd'hui, pour éviter toute dérive dans ses pratiques, et définir le projet de société de demain. Il conclue en décriant les modes opératoires des Brigades Rouges, l'assassinat reste à ses yeux un shéma bourgeois de la violence.
Selon Jean Pierre POCHON, ancien commissaire des Renseignements Généraux, la mouvance autonome, assez proche de l'anarchisme, se caractérise par des actions individuelles et violentes qui s'attaquaient à l'origine aux symboles de la répression, comme la police et les centres de rétention, mais qui aujourd'hui visent directement les appareils de l'Etat.
Paul, un militant de l'Organisation Communiste Libertaire explique ce que sont les pratiques dites autonomes. L'autonomie se définit par des pratiques précises mais variées, qui vont du vol à l'étalage à la lutte armée. Dans ce panel des possibles, les actions concrètes se limitent souvent à des occupations d'usines par les travailleurs, des squats, la création de médias libres. Le point commun des autonomes est leur lutte contre l'état et ses institutions, mais personne ne peut prétendre représenter l'autonomie. Il estime que les partis de gauche, les syndicats et l'extrême gauche ont corrompue la révolte, née de mai 1968.
Selon Sébastien SCHIFRES, auteur d'un mémoire sur la mouvance autonome en France de 1976 à 1984, les pratiques des autonomes d'aujourd'hui n'ont plus rien à voir avec les actions des groupuscules des années 1970. A l'heure actuelle, aucun militant ne commettrait des braquages. En marge des manifestations, les autonomes restent présents. Impliqué dans le mouvement des squats, en dehors des associations de mal logés, Meriadeg donne sa version : il récuse la terminologie de terrorisme. Il est entré en résistance et aspire à un monde meilleur, une vie choisie et non subie.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Berlin pour protester contre la réunification allemande. La contestation réunit des autonomes, des anarchistes, des gauchistes et des enfants d'immigrés. Pour eux, l'Allemagne réunifiée de Helmut Kohl représente un vrai danger nationaliste et les allemands de l'est risquent d'être lésés dans le processus d'intégration dans la République Fédérale d'Allemagne. Les affrontements avec la police anti-émeute se sont soldés par des arrestations et des blessés.
A Brest, l'UNEF a recréé une minuscule chambre étudiante pour protester contre le projet Borloo qui devrait autoriser la mise en location de logements de 7 m2 (au lieu de 9m2 actuellement). Interview de Sophie BINET, membre de l'UNEF.
A Nantes, les étudiants se joindront au cortège syndical du 1er mai pour manifester contre le Front National, après la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle. Interview de Sophie BINET, membre du syndicat étudiant UNEF.
Des bloqueurs qui occupaient des campus réclamant l'abrogation de la loi sur l'autonomie des universités ont été évacués par les forces de l'ordre, comme à la Sorbonne. Les présidents d'universités sont décidés à ne laisser s'installer aucun blocage. Alors que les députés votaient le budget de l'enseignement supérieur et de la recherche, des centaines d'étudiants, enseignants et chercheurs se sont réunis devant l'Assemblée nationale. Pour l'UNEF, les augmentations de budget mises en avant par Valérie Pécresse posent problème. Interview de Sophie BINET, vice-présidente de l'UNEF.
Les syndicats craignent que les congés maternité soient menacés par les ordonnances de la réforme de la loi travail. Avec cette réforme, certains de ces congés spéciaux ne seraient plus protégés par les accords de branches et pourraient être rediscutés dans les entreprises. Pour les syndicats, les droits des femmes enceintes sont remis en cause. Interview de Sophie BINET, dirigeante de la CGT chargée de l'égalité femmes hommes.
Les femmes gagnent toujours en moyenne 9% de moins que les hommes. Malgré les cinq lois promulguées depuis les années1970, l'égalité salariale n'a pu être garantie dans les entreprises car 60% d'entre elles ne les respectent pas et très peu ont été sanctionnées. Interview de Sophie BINET, dirigeante de la CGT en charge de l'égalité femmes hommes.
Lancement d'une campagne par la CGT des cadres pour dénoncer les inégalités femmes hommes au travail. Elle appelle les femmes à témoigner avec le hashtag #viedemère. Interview de Sophie BINET, secrétaire générale adjointe UGICT-CGT.
Pendant la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid, les entreprises ont eu massivement recours au chômage partiel. D'après les syndicats, 30% des salariés déclarent avoir travaillé alors qu'ils étaient déclarés en chômage partiel, la plupart craignant de perdre leur emploi. Interview de Sophie BINET, co-secrétaire générale UGICT-CGT.
Les syndicats étudiants apportent leur soutien au collectif Génération précaire qui manifeste contre le recours abusif des entreprises aux stagiaires à la place de salariés. Interview de Sophie BINET, membre du bureau national de l'UNEF.
Interviewé à l'occasion de la sortie d' "Une jeunesse française", Pierre PEAN revient sur l'origine du livre. Il explique que lors de son enquète pour son précédent ouvrage consacré au docteur Martin, un des fondateurs de la Cagoule, le nom de François Mitterrand est apparu à plusieurs reprises. "le point de départ c'est répondre à la question : est-ce que François Mitterrand a appartenu à la cagoule oui ou non ?".
Robert SHEPPARD parle de François Mitterrand qu'il a connu à l'occasion des cérémonies commémoratives comme compagnon d'arme, il évoque sa Francisque qui selon lui était un "laisser passer".
Serge KLARSFELD, pdt de l'association des fils et filles de déportés de France, réagit devant sa télévision, aux propos tenus par François MITTERRAND lors de l'interview qu'il a donné hier soir, lundi 12 septembre, à Jean Pierre ELKABBACH. Le président de la république,dont l'état de santé engendre de nombreuses rumeurs, intervenait après plusieurs jours de polémique sur ses années de jeunesse, racontées dans le livre que lui a consacré le journaliste Jean Pierre PEAN. - Serge KLARSFELD, à son domicile, devant sa télévision, prenant des notes. - Réaction de KLARSFELD alors que MITTERRAND affirme qu'il ne connaissait pas les lois anti juives : "... il a forcément eu à signer une déclaration comme quoi ses parents n'étaient pas juifs... il connaissait pourtant tout ça...". - Réaction au sujet des liens qu'entretenait MITTERRAND avec BOUSUQET (ancien secre.gén.de la police de Vichy) : "... fin 78 le rôle et le statut de Bousquet sous le gouvernement de Vichy était connu... Jean MOULIN a dit non, BOUSQUET et PAPON ont dit oui... C'est ça la différence entre le gaullisme et le mitterrandisme..;"
A l'occasion de la commémoration de l'armnistice du 11 novembre. Les fleurs déposées par l'Elysée sur la tombe du Maréchal Pétain ont provoqué de vives réactions au sein de la communauté juive. Interview Jean KAHN président du CRIF (conseil représentatif des institutions juives en France) : ça ravive la blessure de nous tous mais surtout des rescapés et des familles des victimes. Interview Jean-Pierre BANSARD, président du consistoire central à Jérusalem : surpris, car on avait reçu des assurances que ça ne se reproduirait pas.
Franz-Olivier GIESBERT évoque l'amitié de François Mitterrand avec François Méténier, un ancien de la Cagoule, qu'il a aidé à sa sortie de prison alors qu'il était ministre. A propos de l'affaire Bousquet, François Mitterrand aurait confié à Franz-Olivier GIESBERT "mon problème c'est que j'aime la canaille".
Dans l'affaire des écoutes de l'Elysée 3 des victimes supposées envisagent de citer François MITTERRAND comme témoin : il d'agit de Jean-Edern HALLIER, Paul BARRIL et de Jacques VERGES : les trois hommes tiennent une conférence de presse.
Le Président de la République François Mitterrand est interviewé en direct de l'Elyssée. Il est amené à s'exprimer sur ses liens avec René Bousquet, ancien préfet de police sous le régime de Vichy et responsable de la départotion de juifs en France. Il nie l'avoir rencontré avant les années 50.