Analyse en plateau du journaliste Jeff WITTENBERG qui revient sur les enjeux des élections législatives à venir. On constate que depuis 1981, tous les présidents ont obtenu une majorité au parlement, sauf François Mitterrand en 1988. Ses propos sont accompagnés d'infographies.
Sujet dressant le bilan de la première session parlementaire. Depuis les élections législatives, le gouvernement ne dispose que d'une majorité relative à l'Assemblée nationale. Sans majorité absolue, certains projets de loi proposés par le gouvernement n'ont été adoptés qu'avec difficulté, avec l'abstention, soit des centristes soit des communistes. Le gouvernement a durement négocié chaque abstention, et doit à chaque fois trouver des compromis et des alliances, sa marge de manoeuvre est étroite. Le journaliste recueille les avis de députés de tous bord sur ce fonctionnement nouveau au parlement. Les députés interrogés sont : Jean Jack QUEYRANNE, PS, Jean Pierre SUEUR PS, Pierre BEQUET, PS, Pierre MEHAIGNERIE, président Union du Centre, Bernard PONS, RPR , Alain GRIOTTERAY, UDF, André LAJOINIE, PC et de Jean POPEREN, ministre chargé de relations avec le parlement Des images des débats parlementaires illustrent le propos.
Simone VEIL, invitée en plateau pour commenter les résultats des élections législatives de 1988, s'exprime sur la gouvernance en cas de majorité relative. C'est la première fois qu'un président de la république, nouvellement élu, doit gouverner avec une majorité relative. Il doit donc rechercher à recréer une majorité. S'il parvient à rassembler sur des idées, il devra négocier pour chaque projet de loi ou décision importante l'adhésion avec ses alliés. Elle pense que seule une majorité conquise sur un projet politique peut tenir dans le temps.
Jean LECANUET, en direct du QG de l'UDF, commente les résultats des élections législatives. Il rappelle qu'après son élection, François Mitterrand avait fait dissoudre l'Assemblée nationale pour obtenir une majorité parlementaire socialiste. Or aucun parti n'a de majorité, ce qu'il déplore car il estime que cela nuit au bon fonctionnement des institutions de la Vème république. Il se demande comment et qui va gouverner. Il doute d'une véritable alliance avec le parti communiste et affirme que "Le gouvernement des élus socialo-communiste est une solution qui paraît bouchée". Il conclue en disant que si pour former un gouvernement minoritaire, les socialistes espèrent "grapiller des voix issues de l'Union du Rassemblement et du Centre : qu'ils n'y comptent pas!"