Entre les deux tours des élections législatives, le ministre de l'Intérieur, Raymond MARCELLIN met en garde les électeurs : "De nombreux sièges se gagneront ou se perderont à quelques dizaines de voix. La compétition sera donc très serrée et reste donc incertaine. Ou bien l'alliance socialo-communiste progressera, ou bien, pour barrer la route aux marxistes, les électeurs républicains reporteront leurs voix sur le candidat anti-marxiste le mieux placé. Que tous ceux qui vont se déterminer cette semaine pensent avant tout à préserver leurs droits fondamentaux et les institutions de la liberté".
Déclaration de Jean ROYER apres le premier tour des élections presidentielles "J'ai dénoncé le grave péril que ferait courir une éphémère coalition socialo communiste. Ce succès conduirait les français et les françaises à perdre leurs libertés".
Réaction de Jean LECANUET, leader politique du mouvement Réformateur, à l'approche du deuxième tour des élections législatives : "Nous ne pratiquons pas le désistement [..]. Les réformateurs ne doivent pas se maintenir si leur maintien aboutissait à assurer le succès de la coalition socialo-communiste."
Entre les deux tours de l'élection présidentielle, Michel PONIATOWSKI, ex-ministre de Georges POMPIDOU, récemment décédé, évoque dans une déclaration télévisée l'éventuelle présence de ministres communistes au gouvernement en cas de victoire de François MITTERRAND : "Partager le pouvoir avec les communistes est une illusion qui a coûté très cher à 100 millions d'Européens qui vivent aujourd'hui sans liberté... Il est de mon devoir de rappeler à ceux qui de bonne foi aideraient par leur vote à l'entrée de ministres communistes dans un gouvernement français que tous les pays européens qui ont un gouvernement communiste sont actuellement occupés par des troupes soviétiques..."
Lors d'un meeting à Dijon, Valéry GISCARD D'ESTAING critique le programme de François Mitterrand qui serait obligé de gouverner avec les communistes entrainant le désordre, la tristesse et le déclin.
Entre les deux tours des élections législatives, Bernard STASI, de l'Union des Républicains de Progrès, met en garde contre les pièges du programme commun de la gauche et le danger que représenterait l'arrivée au pouvoir d'une coalition "socialo-communiste".
Dans le cadre de la campagne pour les élections législatives, Valéry GISCARD D'ESTAING, de l'Union des Républicains de Progrès, explique qu'aucun des pays européens qui vont se réunir le lendemain n'est gouverné par une coalition socialo-communiste : "Il doit donc y avoir une raison, je vous demande d'y réfléchir".
François CEYRAC, Président du Conseil national du patronat français, critique le programme socialo-communiste qui, selon lui, apporte pour les entreprises des bouleversements de structure irréversibles, en plus d'une augmentation des charges.
Lors d'une intervention au Congrès de l'Union des Jeunes pour le Progrès avant les élections législatives, le premier ministre Pierre MESSMER critique à la tribune le programme commun socialo-communiste écrit par Georges Marchais.
Lors d'un meeting du RPR à Marseille, Jacques CHIRAC attaque la coalition socialo-communiste : "Regardons la réalité en face, un tel projet est sans précédent dans l'histoire de la France.[...] Le programme socialo-communiste est également sans précédent dans l'histoire politique de l'Europe occidentale".
Extrait d'un discours du président français François MITTERRAND lors d'un voyage officiel aux Etats-Unis. Devant un parterre d'hommes d'affaires californiens, avec Shirley TEMPLE à ses côtés, il leur explique pourquoi il a choisi des ministres communistes dans son gouvernement "Les ministres communistes français ne sont pas plus bêtes que les autres, ils ont un Q.I. comparable à ceux de la moyenne de nos assemblées... J'ai voulu associer toutes les familles du grand mouvement populaire que j'ai cherché à créer pour réaliser des objectifs sociaux négligés depuis 10, 20, 30 ans."
Entre les deux tours de l'élection présidentielle, où il est opposé au second tour à François MITTERRAND, meeting à Amiens de Valéry GISCARD D'ESTAING : "Il faut éviter à la France l'aventure politique de l'entrée des ministres communistes au gouvernement..."
Meeting de Robert HUE (PC) à Argenteuil : "La Droite au fond d'elle-même a vraiment peur des ministres communistes... La droite a peur d'un vote communiste massif parce qu'elle n'a aucune illusion à se faire, s'il y a des ministres communistes qui participent au gouvernement de la France, ce ne sera pas la politique de Juppé, ça c'est sûr !"
Alexandre ASTRUC, écrivain et cinéaste, évoque un manifeste d'artistes et d'intellectuels de droite contre l'idéologie de gauche envahissant, selon lui, le monde de la culture : "Les partis de gauche visent à faire de l'artiste un propagandiste, un robot, au service d'abord d'un idéal et puis ensuite d'une prison... Nous nous élevons très, très fort contre cette conception qui, par censure personnelle, a transformé la littérature en quelque chose d'étriqué... Nous tenons à affirmer notre hostilité absolue à toutes les formes de dictatures et en particulier à la dictature marxiste, socialiste et celle du programme commun..."