Stéphanie Daumin, maire PCF de Chevilly-Larue (Val-de-Marne) est victime de menaces et d'intimidations depuis qu'elle a dénoncé un trafic de drogue dans sa commune. Son fils de 14 ans a même été agressé par un inconnu alors qu'il regagnait le domicile familial. L'élue explique avec émotion cette escalade de violence, tout comme son confrère de l'Ile-Saint-Denis, Mohamed Gnabaly, dont le portail du domicile a été recouvert de croix gammées.
Témoignage poignant de Bernard Denis, maire MoDem du village de 500 habitants de Saint-Côme-du-Mont (Manche), qui a été la cible d'agresseurs à son propre domicile de nuit (murs tagués, véhicules et nouvelle maison en construction incendiés) A l'approche des élections présidentielles, la raison pourrait être le soutien de l'élu au président sortant Emmanuel Macron.
A Caen la permanence du Parti socialiste du Calvados a été saccagée par un groupe de manifestants ayant fait irruption dans les locaux pour protester contre le recours au 49.3 utilisé par le Gouvernement de Manuel Valls afin de faire passer la loi Travail de la ministre Myriam El Khomri. Sur place, Louis Mexandeau, ancien député du département et ancien ministre socialiste, constate avec émoi et colère les dégâts.
Noël Mamère, maire de Bègles et député des Verts, a été violemment bousculé par des chasseurs, alors qu'il sortait d'une réunion électorale à Arcachon. Il réagit à cette agression et s'en prend directement aux responsables du monde cynégétique.
Les maires et élus de proximité sont de plus en plus confrontés aux incivilités de la part de leurs concitoyens. Dans le Calvados une vingtaine de maires suit une formation dispensée par les négociateurs régionaux du Groupement de Gendarmerie du Calvados, eux-mêmes formés par le GIGN. Au total près de 300 élus du département sont peu à peu amenés à suivre cette formation.