Reportage sur l'entrée des syndicats lycéens dans le conflit des retraites, illustrée par des manifestations dans plusieurs villes. Les rassemblements ont été possibles entre autres grâce au bouche à oreille, à internet et aux SMS. Commentaire sur des images des cortèges à Dieppe, Rodez, Auch et interviews de quelques élèves qui expliquent les motivations qui les conduisent à participer au mouvement de contestation contre cette réforme.
A Paris, de très nombreux lycéens et étudiants manifestent pour demander le retrait du projet Devaquet sur la réforme des universités. De manière inattendue, une protestation massive se développe dans les facultés et dans de très nombreux lycées pour exiger le retrait pur et simple du projet. Les lycéens craignent qu'une sélection ne soit instaurée à l'université. Quant aux étudiants, ils s'inquiètent d'une augmentation éventuelle des droits d'inscription et d'une perte du caractère national des diplômes. Compte-rendu de la manifestation avec un cortège gigantesque de 8 kilomètres de long entre La Bastille et les Invalides et déclaration d'un manifestant.
Alors que les lycéens s'apprêtent à défiler dans la rue pour protester contre le peu de moyens accordés à l'Education Nationale, au moment même où les députés sont en train de voter le budget pour 1991, les coordinations lycéennes sont divisées et s'accusent mutuellement de récuperation politique. Ambiance en assemblée générale à Jussieu et Censier, l'une soutenue par la FIDL, l'autre par le PC et interwiews de représentants de chaque mouvement.
Lors d'un comité d'action lycéens (CAL), les étudiants se mobilisent contre les restrictions des libertés qu'ils constatent dans les lycées et les universités. Une étudiante à la tribune d'un meeting énonce les exactions dans les universités ; des manifestants de jeunes étudiants crient leur révolte dans la rue ; Romain GOUPIL, lycéen de 16 ans, exclu temporairement de son établissement pour avoir " organisé avec ses camarades " une action de protestation, est interviewé par margueritte DURAS et relate des abus de restrictions de libertés dans les lycées parisiens ; un militant demande aux professeurs syndiqués de rejoindre leur mouvement.
Alors que la loi Debré rentre en vigueur, un fort mouvement de contestation se met en place chez les lycéens, principalement contre la suppression des sursis militaires. A cette occasion, un débat télévisé inédit par sa forme, propose une confrontation entre le ministre de l'Education nationale, Joseph FONTANET et des lycéens et étudiants qui manifestent contre cette loi. Michel FIELD, représentant du Comité de Coordination Lycéens, interpèle avec véhémence le ministre pour lui rappeler que la forte mobilisation étudiante est le fruit d'une grande organisation mise en place par les lycées eux-même et non pas par des "manipulateurs" comme semble le penser le ministre.
Succédant aux premiers comités d'action lycéens qui ont joué un rôle dans le mouvement de Mai 68, l'UNCAL (Union Nationale des Comités d'Action Lycéens) est une organisation destinée à drainer les jeunes scolaires dans un combat revendicatif. Un jeune militantdu lycée de Martigues présente cette organisation de type "syndical", parle de leurs actions, de leurs positions vis à vis de la politique et notamment du Parti Communiste.