La ville d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, est particulièrement touchée par la hausse de la consommation de protoxyde d'azote chez les jeunes. Pour endiguer ce phénomène, la municipalité cible les commerces de proximité, qui ont interdiction de vendre ce gaz hilarant aux mineurs. Les policiers municipaux informent aussi dans la rue des risques de ce gaz. Séverine MAROUIN, première adjointe en charge de la sécurité à la mairie d'Aulnay sous bois, s'exprime à ce sujet. Dans une épicerie, des policiers municipaux rappellent la règlementation en la matière. Dans la rue, un jeune homme visage caché, témoigne d'un problème qu'il a eu en prenant du protoxyde d'azote.
Reportage à Montpellier sur cette drogue qui fait des ravages chez les plus jeunes, le protoxyde d'azote, un gaz accessible très facilement, connu pour ses vertus hilarantes, mais qui peut avoir des effets dévastateurs et qui est devenu l'objet d'un business lucratif. Un jeune consommateur témoigne à visage caché pour expliquer comment il s'en procure, très facilement...Un moniteur d'auto-école estime que les autorités devraient se saisir de ce problème. Un autre jeune homme évoque les dangers de ce gaz.
Une enquête de cinq mois a permis aux gendarmes de la Mayenne de démanteler un trafic de drogue spécialisé dans le vol de bouteilles de gaz anesthésiant, dans les hôpitaux de la région. Ce gaz était destiné à être revendu dans les soirées techno. Cette découverte montre l'apparition de nouvelles pratiques dangereuses dans certaines rave-party. Le docteur Patrick FAYOLLE, chef du service anesthésie au centre hospitalier de Laval, décrit les effets très nocifs de ce gaz s'il est inhalé pur. Il peut entraîner le décès de l'utilisateur.
Reportage consacré au succès et au danger du gaz hilarant, en vente libre et bon marché. Le protoxyde d'azote est utilisé par les jeunes pour ses propriétés euphorisantes. Alexandre VUILLAUME, un étudiant parisien évoque son expérience du gaz hilarant. Cette consommation banalisée inquiète les professionnels de santé, comme le Docteur Patrick GOLDSTEIN, chef du SAMU du Nord, qui rappelle le risque de dégâts neurologiques définitifs. Nadine et Daniel GROSDIDIER racontent comment leur fils Yohan est décédé après avoir inhalé lors d'une soirée un gaz euphorisant présent dans les aérosols dépoussiérants.
Henry CHAPIER, journaliste, critique de cinéma et réalisateur, arrive dans une rave party. Il discute avec un homme qui propose des ballons gonflés au protoxyde d'azote, mais préfère danser au rythme de la musique techno, en compagnie d'autres noctambules.
Une nouvelle drogue a fait son apparition ces derniers mois dans les soirées étudiantes : le proto, pour protoxyde d'azote, un gaz contenu dans des cartouches à siphon, euphorisant mais dangereux pour la santé... A Lille, microtrottoir de passants et témoignage à visage caché d'un jeune homme qui en a pris lorsqu'il était étudiant. Il explique qu'on peut en trouver facilement pour pas cher.
En 2002, pendant la grève des gardes aux urgences, Patrick PELLOUX, président de l'association des médecins urgentistes hospitaliers, tire la sonnette d'alarme. La situation est grave: il manque des lits, des médecins et des infirmières. Tout cela est d'autant plus préoccupant car l'on est en pleine période des épidémies saisonnières.
Les trois Français lauréats du prix Nobel, les professeurs Luc MONTAGNIER et BARRE- SINOUSSI, Nobel de médecine, Jean-Marie LE CLEZIO, Nobel de littérature, sont arrivés à Stockholm pour y recevoir leur récompense. Interviews des lauréats lors de leur séjour à Stockholm.
Rencontre aux Etats-Unis, dans un laboratoire du sommeil, avec un étudiant devenu un cobaye volontaire et l'un des recordmen de cette spécialité. Alors qu'on lui pose des électrodes sur la tête, il explique qu'il a commencé ces expériences il y a six ans. Il a passé des centaines de nuits dans ce lieu. Il évoque notamment des expériences pour lesquelles on tirait son sang. Au commencement, il avait un peu peur, il faisait ça pour l'argent...
Le sénat a adopté une loi visant à réglementer les expérimentations médicales sur des cobayes humains. Témoignage en contre jour d'un homme porteur du virus du Sida qui a accepté de participer à ces essais thérapeutiques. Il explique "qu'il n'a rien à perdre et tout à gagner" car il a ainsi la "possibilité d'avoir un traitement susceptible d'être efficace et d'être le premier à en bénéficier". Il a par ailleurs le plaisir de participer à la recherche scientifique.
Tout nouveau médicament doit obligatoirement être testé sur l'homme avant sa commercialisation. Quelques milliers de volontaires sains prêtent ainsi régulièrement leur corps à l'industrie pharmaceutique pour des essais cliniques. Ces volontaires signent un formulaire de consentement éclairé, mais en cas d'incident rien n'est prévu. Un volontaire sain déclare qu'il ne sent pas comme un cobaye et évoque sa rémunération. Le professeur Patrice JAILLON s'exprime au sujet de l'absence de cadre légal et du risque de condamnation en cas d'incident.
Chaque année, pour faire progresser la médecine, des volontaires se prêtent à des expérimentations. C'est le cas de Georges Henri MILAN, 31 ans, atteint depuis onze ans d'une sclérose en plaques, prêt à tout pour guérir. Il affirme "revendiquer totalement son statut de cobaye".
Lors d'un colloque sur le Sida organisé par l'Institut Pasteur, le Professeur GIRARD a annoncé que les premiers essais sur l'homme de vaccination contre le Sida débuteraient en 1987. Les modèles animaux se sont révélés insuffisants et il faut désormais trouver des volontaires. Il pense que cela ne devrait pas être difficile, lui-même se dit prêt à se porter volontaire. Ses propos sont complétés par ceux du Professeur CHERMANN, qui a été parmi les premiers à identifier le virus du Sida et qui cautionne cette démarche.
Interview du professeur Jean BERNARD, président du Comité national d'éthique, qui prend position sur les problèmes d'expérimentation de médicaments et de thérapeutiques sur les êtres humains. Il évoque la nécessité du recours à des "volontaires sains", cobayes humains désintéressés et n'agissant que par amour de la science.
Le 22 août 1968, deux spéléonautes, Jacques Chabert et Philippe Englender, descendent dans le gouffre de l'Olivier, près d'Andon, dans les Alpes Maritimes, pour participer à une expérience sur le sommeil dirigée par le spéléologue Michel Siffre. Il s'agit de faire vivre l'un des hommes sous une lumière continue et d'obtenir chez l'autre des journées de 48 heures. Michel SIFFRE fait un compte rendu de l'expérience. Dans le laboratoire, un scientifique s'entretient par téléphone avec l'un des deux cobayes, qui témoigne de son état physique et de son quotidien. Les deux hommes quitteront le gouffre en janvier, ils passeront les fêtes de Noël et du Jour de l'an sous la terre...
Gwenaël Robin, une mère de famille qui vit près de Brest, est volontaire pour tester le vaccin préventif contre le sida. Elle a répondu à un appel de l'ANRS (Agence Nationale de Recherche sur le Sida). Depuis un an, elle se rend régulièrement à l'hôpital Tenon à Paris, où on lui injecte un produit afin d'étudier le comportement de ses défenses immunitaires. Elle fait cela pour aider les malades, la recherche : elle n'est pas payée et n'est pas entourée de malades du sida... elle souhaite seulement lutter contre cette maladie "qui ne baisse pas les bras".
La réforme des études médicales suscite la controverse, alors que le projet de loi du gouvernement n'a pas encore été rendu public et sera à l'ordre du jour d'un prochain conseil des ministres. A la fin de l'année dernière, Madame Veil, ministre de la Santé, lorsqu'elle a présenté les mesures globales pour redresser durablement les comptes de la Sécurité sociale, avait parlé de la stabilisation du nombre des médecins. En 1982 il y aura un médecin pour 370 habitants et nous aurons atteint le plus haut niveau de densité médicale en Europe. Il paraît possible de s'en tenir là, disait-elle, et donc de réduire sensiblement dès maintenant le nombre des étudiants admis en seconde année de faculté. Depuis, le projet de réforme des études médicales a fait son chemin. Ses grandes lignes ne font pas l'affaire des étudiants en médecine et ils manifestaient aujourd'hui à Paris. Trois grands noms de la médecine, les professeurs SCHWARTZENBERG, MINKOWSKI et MILLIEZ se sont inquiétés de l'absence de concertation avant l'élaboration de ce projet de loi. Ils tiennent à sonner l'alarme parce que si la préoccupation principale est de diminuer le nombre de médecins à tout prix pour réduire les coûts de la Sécurité sociale, ces calculs ne sont pas admissibles en toute conscience. La réforme des études médicales porte sur l'ensemble des cycles terminaux, elle concerne les généralistes et les spécialistes. Elle a pour ambition de faire de la médecine un véritable service public dont le recrutement et les modes de formation dépendront de plus en plus des besoins de la population. La sélection sera renforcée, la proportion de spécialistes diminuera ainsi que les effectifs de certaines disciplines (psychiatrie ou chirurgie). Pour le ministère des universités, cette réforme qui concernera en priorité 36 000 étudiants réhabilitera l'enseignement. Elle améliorera les relations entre spécialistes et généralistes et permettra en rallongeant les études d'un an de diminuer le nombre de médecins de ville et donc de prescripteurs de dépenses médicales. Tous ces arguments sont réfutés par les organisations étudiantes qui considèrent que cette réforme tend à aménager une caste de spécialistes. Elle aménage les études mais ne tient pas compte des programmes. Le conseil de l'Ordre approuvant cette réforme, quel poids auront les professeurs hostiles à ce projet ?
Les études de médecine sont réputées pour être parmi les plus difficiles en France. A Poitiers les étudiants viennent de faire leur rentrée, les effectifs sont stables malgré la réforme. Pour la première fois cette année, un tronc commun à toutes les professions de santé est mis en place pour le premier trimestre. La sélection s'effectuera très tôt, lors des premiers examens avent Noël. A la faculté de médecine de Poitiers, ils sont comme l'an dernier, 1300 inscrits, cette fois en première année commune des études de santé, la PACES, tel est le nom de cette réforme mise en place. Dans l'amphithéâtre, 650 étudiants assistent au cours le matin, autant l'après-midi en vidéo. La nouveauté, c'est que pour préparer un diplôme de médecin, de kiné, de chirurgien dentaire de sage-femme ou de pharmacien les étudiants suivent au premier semestre un enseignement commun qui ne sera spécifique qu'au second. Michel MORICHAU-BEAUCHANT, doyen de la faculté de médecine et de pharmacie de Poitiers : "l'idée de ce décret c'est de faire un premier barrage pour que les étudiants, lorsqu'ils voient qu'ils n'ont pas les connaissances nécessaires, on puisse très vite les réorienter dans d'autres composantes." Judith DESSE et Charlotte BRUGEROLLE, étudiantes en 1ère année de médecine trouvent que c'est une bonne chose. Eviter les choix par défaut, faciliter la réorientation font partie des objectifs fixés par une loi qui s'appliquera aussi aux étudiants inscrits en pharmacie. Marie-Paule JOUANNETAUD, vice-doyen de la faculté directrice de la section pharmacie : "l'intérêt pour les étudiants en pharmacie c'est que s'ils voient que d'autres carrière de santé les intéressent plus, ils peuvent changer d'orientation en cours d'année sans être obligés de refaire une année. Ca leur donne une ouverture sur toutes les professions de santé." La loi n'autorisera plus les étudiants à redoubler dans la foulée s'ils n'ont pas obtenu un certain classement.
Le concours à la fin de la première année de médecine est très sélectif et impose une pression énorme aux candidats. 55% des élèves ont recours à des prépas privées en plus des cours pour optimiser leur chance. En face les universités essayent de répondre à ce besoin en proposant quelques heures de tutorat par semaine avec des étudiants de troisième années. Rencontre avec Paul et Lucas deux étudiants de première année à Nantes