Reportage dans un laboratoire où se fabrique la pénicilline, qui a permis de vaincre la gangrène, un fléau qui tuait des millions de blessés sur les champs de bataille... Ce médicament est produit le plus rapidement possible pour satisfaire les demandes des armées alliées. Explications concernant les procédés de fabrication.
Une salle de l'Institut privé de médecine Hypocrate a été baptisée du nom de l'inventeur lyonnais de la pénicilline : Ernest Duchesne. Ce médecin militaire a en effet découvert les vertus de la pénicilline trente ans avant Alexander Fleming. Le médecin général inspecteur FLECHAIRE, commandant de l'Ecole de Santé des Armées, explique qu'Ernest Duchesne a apporté la preuve expérimentale que certaines moisissures pouvaient s'opposer à la croissance bactérienne. Caroline GY, petite nièce d'Ernest Duchesne, regrette que ce précurseur de l'antibiothérapie ne soit pas sorti de l'ombre. Illustration par des photos et gravures.
Le docteur René MARTIN explique comment débuta l'expérimentation de la pénicilline sur l'homme à l'hôpital Pasteur dès janvier 1944, sous l'Occupation. Il s'agissait alors de faire un traitement complémentaire à un bébé atteint de méningite. Le résultat fut une grosse amélioration, mais pas une guérison. Par la suite, il réussirent à soigner avec succès des furoncles. A la Libération, ils purent poursuivre leurs expériences sur une plus grande échelle.
Entretien avec Amalia FLEMING, qui tut l'épouse du célèbre médecin et pharmacologue Alexander Fleming, inventeur de la pénicilline. Elle explique qu'à l'étranger son mari était "adoré comme un dieu. En Espagne par exemple quand il passait on se mettait à genoux...". Il a pu bénéficier lui-même de son invention un jour où il était très malade...
Le docteur René MARTIN explique comment le gouvernement français s'empara des expérimentations autour de la pénicilline, notamment en créant trois centres de pénicilline. Les médecins purent alors s'attaquer à une maladie mortelle, l'endocardite infectieuse et eurent de beaux succès. A ses côtés se trouve une jeune femme qui fut leur première malade. Elle témoigne de sa guérison, qui lui a permis de reprendre son métier d'institutrice. Elle dit avoir été très affectée par la mort du docteur Fleming, puisque c'est grâce à lui qu'elle est encore en vie : "dix ans de vie, c'est quelque chose"...