Rencontre aux Etats-Unis, dans un laboratoire du sommeil, avec un étudiant devenu un cobaye volontaire et l'un des recordmen de cette spécialité. Alors qu'on lui pose des électrodes sur la tête, il explique qu'il a commencé ces expériences il y a six ans. Il a passé des centaines de nuits dans ce lieu. Il évoque notamment des expériences pour lesquelles on tirait son sang. Au commencement, il avait un peu peur, il faisait ça pour l'argent...
Le sénat a adopté une loi visant à réglementer les expérimentations médicales sur des cobayes humains. Témoignage en contre jour d'un homme porteur du virus du Sida qui a accepté de participer à ces essais thérapeutiques. Il explique "qu'il n'a rien à perdre et tout à gagner" car il a ainsi la "possibilité d'avoir un traitement susceptible d'être efficace et d'être le premier à en bénéficier". Il a par ailleurs le plaisir de participer à la recherche scientifique.
Tout nouveau médicament doit obligatoirement être testé sur l'homme avant sa commercialisation. Quelques milliers de volontaires sains prêtent ainsi régulièrement leur corps à l'industrie pharmaceutique pour des essais cliniques. Ces volontaires signent un formulaire de consentement éclairé, mais en cas d'incident rien n'est prévu. Un volontaire sain déclare qu'il ne sent pas comme un cobaye et évoque sa rémunération. Le professeur Patrice JAILLON s'exprime au sujet de l'absence de cadre légal et du risque de condamnation en cas d'incident.
Chaque année, pour faire progresser la médecine, des volontaires se prêtent à des expérimentations. C'est le cas de Georges Henri MILAN, 31 ans, atteint depuis onze ans d'une sclérose en plaques, prêt à tout pour guérir. Il affirme "revendiquer totalement son statut de cobaye".
Lors d'un colloque sur le Sida organisé par l'Institut Pasteur, le Professeur GIRARD a annoncé que les premiers essais sur l'homme de vaccination contre le Sida débuteraient en 1987. Les modèles animaux se sont révélés insuffisants et il faut désormais trouver des volontaires. Il pense que cela ne devrait pas être difficile, lui-même se dit prêt à se porter volontaire. Ses propos sont complétés par ceux du Professeur CHERMANN, qui a été parmi les premiers à identifier le virus du Sida et qui cautionne cette démarche.
Interview du professeur Jean BERNARD, président du Comité national d'éthique, qui prend position sur les problèmes d'expérimentation de médicaments et de thérapeutiques sur les êtres humains. Il évoque la nécessité du recours à des "volontaires sains", cobayes humains désintéressés et n'agissant que par amour de la science.
Le 22 août 1968, deux spéléonautes, Jacques Chabert et Philippe Englender, descendent dans le gouffre de l'Olivier, près d'Andon, dans les Alpes Maritimes, pour participer à une expérience sur le sommeil dirigée par le spéléologue Michel Siffre. Il s'agit de faire vivre l'un des hommes sous une lumière continue et d'obtenir chez l'autre des journées de 48 heures. Michel SIFFRE fait un compte rendu de l'expérience. Dans le laboratoire, un scientifique s'entretient par téléphone avec l'un des deux cobayes, qui témoigne de son état physique et de son quotidien. Les deux hommes quitteront le gouffre en janvier, ils passeront les fêtes de Noël et du Jour de l'an sous la terre...
Gwenaël Robin, une mère de famille qui vit près de Brest, est volontaire pour tester le vaccin préventif contre le sida. Elle a répondu à un appel de l'ANRS (Agence Nationale de Recherche sur le Sida). Depuis un an, elle se rend régulièrement à l'hôpital Tenon à Paris, où on lui injecte un produit afin d'étudier le comportement de ses défenses immunitaires. Elle fait cela pour aider les malades, la recherche : elle n'est pas payée et n'est pas entourée de malades du sida... elle souhaite seulement lutter contre cette maladie "qui ne baisse pas les bras".
Les essais cliniques sur des cobayes humains sont indispensables mais les volontaires se font rares surtout en France. EN 2010, une vaste campagne est donc lancée sur Internet afin de favoriser des candidatures. Interviews de Bernard Letellier, volontaire pour un essai thérapeutique et du Pr Michel Azizi, directeur du Centre d'Investigation Clinique.