Les fausses couches restent un sujet tabou aujourd'hui encore. Au regard de cette solitude et des conséquences psychologiques importantes qui en découlent, une association, AGAPA, propose une écoute et un soutien afin de se libérer de ce non dit.
Il existe un manque d'empathie et d'accompagnement de la part du corps médical envers les patientes, victimes de fausses couches. Le professeur Thierry HARVEY, chef de service de la maternité des Diaconesses à Paris, évoque l'absence de formation et les problèmes d'effectifs dans les hôpitaux. De plus, la solitude des femmes ayant fait des fausses couches et le tabou sur ce phénomène ne permettent pas de faire le deuil de ce traumatisme.
Hélène LEGRAND, gynécologue, et Micheline GAREL, psychologue à l'INSERM, auteures de "La grossesse perdue", sont venues parler des fausses couches. Elles insistent sur les conséquences psychologiques qui en découlent et l'importance d'être accompagné.
Des spécialistes se sont réunis à Toulouse afin de lancer un appel aux maternités et aux élus locaux pour que les enfants morts-nés soient traités avec davantage de dignité. En effet, les parents qui perdent un enfant à quelques mois de grossesse, ont besoin de parler de cette perte comme d'un véritable décès.
Une femme évoque les difficultés qu'elle a rencontrées à la suite d'une fausse couche. Elle a été fortement marquée par l'absence d'empathie des médecins qui l'ont examinée.