Les députés ont adopté contre l'avis du gouvernement un projet de loi interdisant certaines substances chimiques comme les phtalates et les parabènes, présentes dans de nombreux objets du quotidien, en raison de leurs effets sur le système hormonal. Impossible d'y échapper, les perturbateurs hormonaux se cachent dans la plupart des objets du quotidien : phtalates dans le PVC, les jouets, les parfums ou les emballages alimentaires. Les parabènes sont utilisés comme conservateurs dans les cosmétiques. Les alkylphénols sont des émulsifiants présents dans les détergents. Si l'amendement adopté à l'Assemblée est confirmé au Sénat, ces produits pourraient être interdits pour protéger la santé des consommateurs. Le ministère de la santé quant à lui relativise les effets toxiques de ces produits. Interviews : André CICOLLELA (toxicologue, président du Réseau environnement santé) : "Ce sont des substances que l'on appelle les perturbateurs endocriniens ces produits. Ils perturbent le fonctionnement du système hormonal et ont des impacts sur la santé principalement pendant la grossesse. L'impact se ressentira à l'âge adulte et même sur plusieurs générations" / Gérard BAPT (député PS de Haute Garonne, rapporteur de la mission santé à la Commission des Finances) : "le gouvernement est contre parce qu'il faut que l'industrie puisse se préparer à introduire des substituts moins dangereux."
L'Europe part en guerre contre les produits chimiques potentiellement cancérigènes qui envahissent notre vie quotidienne. Le parlement doit examiner un projet qui permettrait de renforcer la législation sur ces produits. Sont concernés les liquides vaisselle, les meubles, les colles, les moquettes... et tant d'autres.. avec en vedette, une substance chimique utilisée dans les colles des parquets, mais aussi en cosmétique. Des tests ont été mis en place au domicile de quelques centaines de volontaires. Interviews : Olivier RAMALHO (Observatoire de la qualité de l'air intérieur) / Yannick VICAIRE (Responsable du programme "Toxiques" de Greenpeace France)
Les perturbateurs endocriniens attaquent notre système hormonal, provoquant malformations, cancers et infertilité. Ces perturbateurs, on les retrouve dans les gels douches ou les produits ménagers. Alors, certains imaginent des parades naturelles comme à l'hôpital de Chauny. Le meilleur moyen de connaître la composition des produits qui nous entourent au quotidien reste de les fabriquer soi-même. Message reçu 5 sur 5 pour les participantes à l'atelier. L'atelier est justement fait pour ça : éveiller les consciences, changer les habitudes et proposer des alternatives. C'est la mission de Stéphanie CORMIER. Dans sa ligne de mire : la multitude de perturbateurs endocriniens présents dans nos produits du quotidien. Son public : Les assistantes maternelles, parents, et futurs parents qui composent l'entourage des plus fragiles d'entre nous. Puberté précoce, cancer, infertilité, la liste des dégâts est longue. Pour débusquer les coupables, il faut éplucher les étiquettes et se méfier des faux semblants.
76 substances chimiques toxiques, utilisées notamment dans des biens de consommation, ont été retrouvées dans le sang de 39 députés européens. La recherche portait sur 101 substances provenant de cinq groupes : les pesticides organochlorés (incluant le DDT, interdit en 1978), les PCB (polychlorobiphényles, interdits progressivement à partir de 1979), les retardateurs de flamme bromés (présents dans les ordinateurs, TV, canapés...), les phtalates (plastiques, cosmétiques, jouets...) et les composés perfluorés (certains textiles, revêtements en téflon...). Pour le toxicologue Jean-François NARBONNE (directeur d'un laboratoire du CNRS), les autorités auraient pu être les premières à s'emparer de cette question de santé publique.
Au Laboratoire d'hydrobiologie dépendant du Ministère de l'Education nationale, un chercheur interviewé parle des substances toxiques présentes dans les sols cultivés et de la nécessité d'étudier la composition des sols. Les produits utiliisés dans l'agriculture pour augmenter le rendement se retrouvent ensuite inévitablement dans l'assiette des consommateurs, au détriment de leur santé.
Une nouvelle étude vient confirmer le phénomène des pubertés précoces aux Etats-Unis, touchant une fillette sur 6, souvent dès 7 ans. La France comme l'Europe est aussi concernée. En cause, la présence de certains polluants dans notre environnement, comme le bisphénol A dans les plastiques, le paraben dans les cosmétiques ou encore les pesticides. Exemple avec une fillette à la silhouette d'adolescente, Charline MORISOT. Son corps a commencé à changer à l'âge de sept ans. Elle témoigne : "Je me disais ça doit être normal, mais quand j'ai vu le docteur Puel, je me suis dit ça doit être quand même un peu inquiétant". Le médecin qui la suit, le Docteur Olivier PUEL (pédiatre-endocrinologue), parle de la puberté précoce et du cas de Charline MORISOT.
Les professeurs Etienne FOURNIER (toxicologue à l'Hôpital F. Vidal) et Léon SCHWARTZNBERG (cancérologue) donnent leur point de vue sur l'utilisation de substances chimiques dans l'agriculture, et leurs effets nocifs à plus ou moins long terme sur la santé humaine.