Chantal SEBIRE âgée de 52 ans, atteinte d'une maladie incurable et dégénérative, dit qu'elle souhaite en finir avec la vie et les souffrances. Ses trois enfants expriment leurs sentiments face à son souhait de pouvoir mourir chez elle, auprès des siens. Son médecin généraliste Emmanuel DEBOST comprend sa demande mais ne peut aller contre la loi.
Hanri CAILLAVET, ancien député et président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), explique qu'avec son frère pharmacien il a aidé son père à mourir à sa demande.
L'ancien sénateur Henri CAILLAVET explique le sens de sa proposition de loi sur le droit de mourir dans la dignité. Il souhaite que les personnes qui viennent en aide à celles qui souhaitent mourir ne soient pas punissables par la loi.
Interrogé par Jean-Marie CAVADA, Henri CAILLAVET, président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). explique qu'il est attaché à la défense et à la qualité de la vie. Et qu'en cela il est favorable à l'euthanasie si c'est le résultat d'un dialogue entre le médecin et son patient.
Témoignage poignant de Mme CHUFFART, infirmière, à propos de la naissance de sa fille. Née mort née, elle a été réanimée mais vit dans un état végétatif.
Intervention du professeur Raymond HOUDART, chef de service de neurochirurgie à Laribosière, à propos de lourde responsabilité du médecin quel que soit l'acte pratiqué, avec ou sans machine : "nous devrions être des saints mais nous ne sommes que des pauvres types".
Débat sur l'euthanasie et plus précisément sur la difficulté, pour un patient ou un médecin, de prendre une décision, l'approche de la mort étant vécue de façon différente par chacun. Les invités sont François SARDA, avocat, Gabriel DURAND, aumônier hospitalier, Jacques MADAUL, écrivain, Louis-Vincent THOMAS, sociologue, le professeur Alexandre MINKOWSKI, chef du servcie de médecine néo-natale à Port Royal et le professeur Raymond HOUDART, chef de service de neurochirurgie à Laribosière. Les téléspectatrices sont Mesdames LEVY et CHUFFART, qui ont mis au monde des enfants handicapés, Mme GANEAU et Mme TASEI, dont les parents sont morts dans de grandes souffrances et Mme DEFAWES.
Reportage. Quatorze cas d'euthanasie ont été confirmés au centre hospitalier de Besançon. L'expertise médicale qui avait été demandée par la justice vient d'être rendue. Il s'agit principalement d'accompagnement de fin de vie, mais aussi d'euthanasie active, avec injection de produit. L'affaire pourrait donc donner lieu à des poursuites. Commentaire sur images d'illustration entrecoupé par les interviews de Vincent MAUBERT, CFDT-CHU de Besançon, et de Paulette GUINCHARD-KUNSTLER, députée PS du Doubs.