Deux fois par semaine, l'ONG "Médecins du Monde" se rend sur un terrain vague de grande banlieue parisienne où vit une centaine de Roumains depuis quatre ans. Sans eau ni sanitaires et dans le froid, les premières victimes sont les enfants. Lors des consultations, les médecins font le même constat : les pathologies découlent des conditions de vie. Le rôle des médecins bénévoles est de soigner mais également d'aider ces familles dans les démarches administratives pour obtenir des soins, dont l'AME (Aide médicale de l'Etat). Témoignage d'une jeune femme Rom et de deux médecins.
Grâce à l'Aide médicale de l'Etat (AME), les sans papiers ont un accès gratuit aux soins. Mais une loi vient d'être votée qui les oblige à prouver leur résidence en France. Pour les médecins l'argument de réduction des dépenses est irrecevable, le risque étant que les patients se retournent vers les urgences de l'hôpital, déjà débordées. Témoignages de médecins à l'hôpital de La Grave à Toulouse.
Point sur l'Aide médicale de l'État (AME), un dispositif qui permet aux sans-papiers d'être soignés gratuitement à 100 %. Or, ce dispositif est souvent accusé de générer des filières de patients qui viendraient en France pour se faire soigner. L'État s'interroge donc sur son financement, qui coûte 1 milliard d'euros, et vient de lancer une mission d'information sur le sujet.
Depuis le 1er janvier 2011 l'Aide médicale de l'Etat (AME) a été révisée. Cette réforme vise en théorie à améliorer la prévention, le suivi médical et l'accès aux soins sans attendre l'aggravation des pathologies. Mais elle suscite l'inquiétude des militants associatifs alsaciens tels que la CIMADE, le CASAS et "Paroles sans frontière".
La réforme de l'Aide médicale d'Etat (AME), votée récemment par le Parlement et qui impose désormais aux bénéficiaires de payer un ticket modérateur et le forfait hospitalier, fait grincer des dents. Exemple à Toulouse avec le témoignage d'Agnès, une Ivoirienne en situation irrégulière (visage caché) qui souffre d'une maladie de peau inconnue. Avec cette réforme, elle ne pourra pas payer ses médicaments, soit une moyenne de 80 euros par semaine.