Bertrand LEZIER exerce un métier peu courant pour un homme : il est sage femme. Recruté après son stage, il est le seul homme dans un service de 18 personnes. Ils sont actuellement une dizaine comme lui en France à exercer cette profession. Si ce n'est la question du vestiaire, il a le même traitement et les mêmes conditions de travail que ses collègues féminines. Le Dr Bernard BOUCLY, chef de service maternité de l'hôpital de Lens et Danièle ROBAKOWSKI, surveillante en chef témoignent de son intégration. Toutefois, il raconte qu'il est arrivé qu'une patiente le prenne pour le médecin de service alors qu'il accompagnait une femme médecin lors de sa tournée de visite. Il est filmé dans le service de la maternité de Lens et lors d'un accouchement. Il conclue en disant qu'aider à donner la vie à un bébé est toujours très émouvant, et qu'il estime faire l'un des plus beau métier du monde.
Le concours de sage-femme a disparu en 2001 pour être intégré à celui de médecine. Les élèves choississent leur orientation professionnelle et leur spécialité en fonction de leur classement au concours général à la fin de leur première année de médecine. Le directeur de l'école et des étudiants de l'université de Caen donnent leur avis sur la question. L'élargissement du recrutement pose la question de la motivations et de la vocation, notamment des étudiants mal notés qui intégreraient la formation de sage-femme par dépit. Certains étudiants pensent au contraire que l'intégration du concours à la première année de médecine est une opportunité, une reconnaissance du métier et peut participer à susciter des vocations, notamment parmi les hommes. Le journaliste interroge quelques étudiants d'une classe qui compte 3 garçons et 20 filles, sur l'augmentation du nombre d'homme sage-femme.
La journaliste interroge des femmes dans la rue pour savoir ce qu'elles pensent d'un homme exerçant le métier de sage-femme. Dans un deuxième temps, le sage-femme Thierry de LUBAC explique qu'il avait été demandé de "masculiniser" le nom de la profession, mais le terme de "maïeuticien" n'a pas reçu l'aval du conseil national, qui a préféré garder le nom de sage-femme.
François travaille comme sage-femme à la maternité de l'hôpital de la Croix-Rousse. Ils sont cinq hommes a exercé ce métier à Lyon, 80 en France pour 15 000 femmes. Au début de sa carrière, il a eu du mal à trouver un poste à l'hôpital, de nombreux chefs de service étant méfiants vis à vis des hommes pratiquant des accouchements. Il pense que le fait que le métier ait longtemps été exclusivement féminin a desservi la profession. Les inégalités professionnelles entre les hommes et les femmes, tant du point de vue salarial que de la répartition des responsabilités, tendent à évoluer, mais très lentement. Le problème du statut des sage-femmes, quelque soit leur sexe, reste la principale revendication des praticiens grévistes.
Beaucoup de métiers n'ont pas de féminin, certains n'ont pas de masculin, comme sage-femme, profession exercée par Thierry de LUBAC. Il est convaincu du bien fondé de l'implication des hommes dans les processus de la grossesse et de l'accouchement, au même titre que ses collègues féminines. Cette profession n'est ouverte aux hommes que depuis 1982. Il témoigne subir quelques railleries lorsqu'il annonce exercer le métier de sage-femme. Son interview est ponctué par des images de sa famille en balade.
Reportage consacré à Keiss WAHAB, sage-femme, métier traditionnellement dévolu aux femmes et à ses relations avec ses collègues de travail exclusivement féminines et avec les femmes enceintes et les paturientes. Commentaire sur images factuelles, en alternance avec les interviews de Corinne RIOU, responsable des sage-femmes, de Keiss Weiss et d'une femme venant d'accoucher.