Reportage sur le tournage du film "Le retour de Casanova" d'Edouard Niermans. L'actrice ELSA décrit le personnage de Casanova vieillissant comme un contre-emploi pour Alain DELON. Celui-ci confirme qu'il interprète un homme usé, en fin de vie, symbole de la fin d'une époque. Leurs propos sont ponctués par des scènes de tournage en costume.
Invité sur le plateau de Michel DRUCKER, Alain DELON parle du film de Luchino Visconti, "Rocco et ses frères", qu'il a tourné en 1959, deux ans après ses débuts au cinéma, et qui a lancé sa carrière en Italie puis internationale.
Sur le tournage du film "Le battant", le deuxième que réalise Alain DELON et dans lequel il joue, les acteurs Andréa FERREOL et François PERIER parlent du réalisateur qu'il est. Quant à Alain DELON, il considère ce film comme une "répétition technique" pour pouvoir accéder plus tard à des réalisations plus personnelles et importantes.
Alain DELON parle du film de Joseph Losey, "Mr Klein", qui traite de la rafle du Vel d'Hiv à Paris en 1942 et dans lequel il joue le rôle principal. Il explique que c'est lui qui a proposé le sujet au réalisateur américain avec qui il avait déjà tourné dans "L'assassinat de Trotsky".
Alain DELON tourne dans le film de Jean-Pierre MELVILLE, "Un flic", l'histoire d'amitié entre deux hommes, un policier et un gangster interprété par l'acteur américain Richard CRENNA. Le réalisateur ainsi que les deux interprètes principaux s'accordent pour dire qu'il était plus intéressant de faire jouer le rôle du policier à Alain Delon, jusque-là plutôt cantonné aux personnages de mauvais garçon.
Dans le château de Jean-Claude Brialy, à Monthyon, en Seine-et-Marne, Jean-Pierre MELVILLE tourne "Le cercle rouge" avec Alain Delon, Yves Montand et Bourvil. Il parle de son film dans lequel ne joue aucune femme et qui marque son retour au genre policier. Alain DELON est filmé en train de jouer dans plusieurs prises d'une même scène puis il évoque ses projets pour l'année 1970 et le personnage qu'il interprète dans le film.
Alain DELON et Jean-Paul BELMONDO tournent à Marseille, dans le quartier du panier, dans le film de Jacques Deray, "Borsalino", une histoire de gangsters qui se déroule dans les années 1930. Après une scène de tournage dans laquelle les deux acteurs principaux se battent, Jacques DERAY et Alain DELON insistent sur l'importance du lieu et de l'époque qui font la spécificité de ce film policier français "viril".
Dans son atelier, interview du peintre Pierre Soulages qui explique l'importance de bien choisir ses outils pour travailler, notamment les pinceaux : "On ne fait pas n'importe quoi avec n'importe quel outil... En choisissant l'outil, on s'engage déjà dans une voie qui n'est pas forcément celle dans laquelle on voulait aller..."
Reportage au festival d'Avignon et rencontre avec Isabelle HUPPERT, qui va interpréter "Médée", la pièce d'Euripide mise en scène par Jacques Lassalle. Elle évoque le personnage de Médée et sa manière de l'interpréter.
Interview d'Isabelle HUPPERT, dans sa loge, en pleine séance de maquillage, à propos de son personnage dans la pièce "Orlando" d'après Virginia Woolf mise en scène par Bob Wilson au Théâtre de l'Odéon à Paris. Elle dit ne s'être attachée qu'à la forme du texte et pas à son sens.
Rencontre avec Isabelle HUPPERT qui interprète Mary Stuart, dans la pièce éponyme de Friedrich Schiller au Royal National Theatre à Londres. Elle souligne l'intérêt pour une actrice française de jouer en anglais cette reine, étrangère dans son propre pays.
Interview d'Isabelle HUPPERT à propos du théâtre. Elle accorde beaucoup d'importance à la beauté du texte. La comédie française n'a jamais fait appel à elle, mais elle serait prête à jouer de grands classiques.
Interviewé dans sa maison à Paris, Jean-Claude CARRIERE écrit et commente sa devise : "Si tu fais une chose, fais en une autre". "Je crois que nous sommes plus ou moins double et sinon triple et que nous ne devons pas nous concentrer dans une seule direction et sur une seule chose. Je crois que quelquefois, c'est dans le hobby...qu'on trouve la plus belle justification de sa vie".
Stéphane BASSET a rencontré l'écrivain et scénariste Jean-Claude CARRIERE dans sa maison à Paris. Il raconte que cette maison était dans la passé une maison de jeu et un bordel. Il acceuille le journaliste dans une pièce où à la fois, il lit, reçoit des amis et où il travaille : "C'est un paysage qui change chaque jour, qui n'est jamais le même".
Delphine Seyrig dénonce le caractère méprisant de l'expression "sexualité wagabonde" utilisée dans le débat à propos des femmes. Elle remarque que des hommes soient en train de discuter si il faut "donner la liberté" aux femmes d'avorter, comme si elles étaient des petites personnes dénuées d'intelligence et de raison !
Lors de sa visite en France, Mikhail Gorbatchev a visité l'usine Peugeot-Talbot de Poissy et le Musée Lénine où il a rencontré Georges Marchais. Après un échange chaleureux entre les deux hommes, Georges Marchais parle de la solidarité solide (malgré des divergences) entre les deux partis. Mikhail Gorbatchev souligne (vo trad off) que ces relations pourraient servir d'exemple pour les autres partis.
Théodore MONOD parle du changement de climat dans les déserts et des dérèglements et aggravations engendrés par l'activité humaine, avec notamment avec le surpâturage au Sahel pratiqués par les éleveurs avec la surpopulation animale par rapport à la surface de pâturage, de la sécheresse au Sahel qui a provoqué la mort de nombreux bovidés il y a quelques années.
Au cours d'un entretien, le géobiologiste Théodore MONOD parle de notre société qui repose sur le profit et l'argent, est licite ce qui rapporte..., le reste, pitié miséricorde fraternité est secondaire et qui autorise le saccage de la planète au nom de l'économie libérale par l'Homo sapiens.
Théodore MONOD parle des populations sahéliennes et sahariennes, de leur adaptation millénaire au cours de laquelle elles ont acquis des connaissances, des coutumes et des instincts leur permettant de vivre dans des conditions très difficiles grâce notamment à leur sens de l'orientation.