Jean CAU, romancier, journaliste français et amateur de boxe, interroge Mohammed ALI sur son attitude, ses fanfaronnades, sa jactance, ses injures. Il cite le boxeur américain : "Ce que tout le monde ignore, c'est qu'avant de monter sur le ring, je meurs de peur...". Il lui demande s'il s'agit d'une manière d'exorciser, de vaincre la peur. L'invité lui répond, avec son style inimitable : "cette fanfaronnade gêne les Blancs plus que les Noirs".
Au lendemain de sa victoire par KO contre George Foreman, Mohamed ALI, redevenu champion du monde des poids lourds, se prête à une interview (vo trad off) lors de son passage à Paris. Il estime que Georges Foreman est "un mauvais perdant", "il peut avoir sa revanche, mais il n'a aucune chance" souligne-t-il. A la question d'un journaliste "vous avez tout, vous pouvez vous retirer", le boxeur lui rétorque "je ne suis pas libre, j'ai beaucoup à faire pour aider 4 millions de Noirs musulmans qui ne sont pas encore Américains libres".
Mohamed ALI alias Cassius CLAY a été chargé par le président des Etats Unis de convaincre les pays africains de ne pas participer aux Jeux Olympiques organisés par Moscou. A la sortie de son entrevue avec le président Jimmy Carter, Mohamed ALI donne une conférence de presse devant la Maison Blanche, sur son rôle de diplomate pour les pays africains. Il déclare aux journalistes qui l'interrogent : "Ne riez pas, un jour un Noir sera peut-être président des Etats Unis".
Interviewé chez lui, dans la banlieue de Chicago, où il vit avec sa seconde femme, Mohamed ALI, devenu prédicateur, explique (vo trad off) que maintenant qu'il est devenu musulman, on lui refuse les combats de boxe. "Et pourtant je suis chez moi dans plus de 50 pays à travers le monde" souligne-t-il.
Sur le plateau de Michel DRUCKER, Mohamed ALI évoque (vo trad off) ses moments de clémence sur le ring, expliquant avoir demandé à plusieurs reprises d'arrêter le combat. "Je ne peux pas faire du mal à un homme, je ne veux pas en faire un infirme pour la vie, alors que je sais qu'il a une famille" explique-t-il.
A l'occasion de sa présence au festival de Cannes pour son rôle dans le film "Freedom road", Mohamed ALI (vo trad off) donne sa définition de l'humour, "c'est moi !", explique qu'il peut être méchant parfois, puis à la question "êtes-vous un aussi bon acteur à l'écran que sur un ring", il se dit meilleur à l'écran et imite Dracula.
Entrainement du boxeur Mohamed ALI. En faisant son jogging, il clame sa supériorité sur tous les autres boxeurs, et fait mine de combattre un jeune garçon.