Philosophe aux curiosités multiples, écrivain, membre de l’Académie française, Michel Serres est aussi un formidable pédagogue qui enseigne dans les plus grandes universités. Dans les clips, il parle de transmission des savoirs, du langage, de son livre Petite Poucette et de l’impact des nouvelles technologies sur notre rapport au monde.
Michel Serres
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Le philosophe Michel SERRES a été élu le 29 mars 1990 à l'Académie Française au fauteuil d'Edgar Faure . Interviewé à son domicile, il parle de son dernier livre "Le contrat naturel", "un récit très ouvert sur le rapport de l'homme et du monde, et le rapport un peu raté entre la puissance de notre science et la fragilité de la nature". Concernant l'emblême qui sera apposé sur son d'épée d'académicien, celà lui pose un problème car il se dit pacifiste et que les armes lui font peur...bien qu'il fut champion de fleuret lorsqu'il était jeune.
En plateau, Michel SERRES converse avec Vladimir JANKELEVITCH sur ses rapports aux langages, sur l'utilisation de concepts, "le je ne sais quoi et le presque rien". JANKELEVITCH lui répond qu'il est attiré par les problèmes de frontières et de limites qui selon lui sont la définition de la philosophie elle même.
Sur le plateau de Philippe LEFAIT , Michel SERRES parle de l'héroïne de son livre "Petite Poucette", faisant référence à l'accès immédiat au savoir grâce aux nouveaux moyens de communication comme le téléphone portable. Il explique la signification de l'adverbe "maintenant". Puis souligne : "Aujourd'hui des petites Poucettes, il y en a 3,5 milliards".
Interviewé par Catherine CEYLAC, Michel SERRES évoque son rôle de pédagogue, l'échange avec les étudiants et la transmission du savoir. Il se considère toujours comme un autodidacte. "On ne dépend pas tellement ni de l'institution, ni des diplômes" confie-t-il
Bernard PIVOT est allé rencontrer Michel SERRES à l'université de Stanford en Californie où il travaille une partie de l'année. Il l'interroge sur ce que Stanford lui apporte et qu'il ne trouve pas à la Sorbonne, et inversement. Le philosophe explique qu'il travaille incontestablement mieux à Stanford car c'est "un monastère" où il est fermé et isolé. L'inconvénient, reconnait-il, c'est que le campus est séparé de la vie courante, à l'inverse de la Sorbonne qui est "en plongée dans la ville de Paris". "Il faut jouer ou la séparation, ou la présence" souligne-t-il.