Simone de BEAUVOIR explique qu'elle était déjà féministe en écrivant "Le Deuxième sexe" en 1949 mais qu'il n'existait pas encore de féminsme militant à cette époque.
Invitée à l'occasion de la sortie de son nouvel ouvrage "L'un et l'autre", Elisabeth Badinter s'inquiète du silence des hommes face aux changement des mentalités et la fin du patriarcat dans la société française et de l'absence de volonté masculine de partager ou d'effectuer les tâches féminines considérées par eux comme "un écrasement de leur virilité" voire une dévalorisation.
Anne Sinclair reçoit Elisabeth et Robert Badinter à l'occasion de la sortie de leur livre "Condorcet, un intellectuel en politique" pour évoquer les tentations du politique pour l'intellectuel, le maintien des convictions de l'intellectuel face aux réalités, l'absence de réaction de Condorcet et des autres députés lors des massacres de septembre 1792
Elisabeth Badinter exprime son inquiétude devant la remise en question du droit à l'avortement aux Etats Unis et en France, elle ne pensait pas qu'on pouvait revoir les droits des femmes, que c'était acquis, "on ne peut pas forcer les femmes à avoir des enfants sans désir d'être mère", donne sa définition de la laïcité : "la séparation entre le politique et le religieux" et sur
Elisabeth Badinter évoque les deux usages de la Bibliothèque pour les chercheurs : le travail et la lecture d'un livre dans une bibliothèque comme dans "le ventre de la mère" en étant isolé du reste du monde dans le silence et la concentration, l'accès à un ouvrage rare que l'on peut photocopier ou recopier.
Anne Sinclair reçoit Elisabeth et Robert Badinter à l'occasion de la sortie de leur livre "Condorcet, un intellectuel en politique" et demande à Robert Badinter si Condorcet ne pourrait pas rentrer au Panthéon et ce qu'ils pensent des célébrations du bicentenaire de la Révolution française. Pour Robert Badinter, "le véritable Panthéon, c'est la mémoire collective", c'est là qu'ils souhaitent -avec sa femme- qu'il vive, en l'absence de restes matériels à déposer. Pour lui la Révolution est terminée, mais ce qu'il faut commémorer c'est le passage de l'Ancien régime à la souveraineté du Peuple et les Droits de l'Homme.
Elisabeth Badinter réagit à l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats Unis, "Puisque l'impossible devient possible, que peut-il arriver en France ?" et se demande si un président d'extrême droite pourrait être élu en France avec toutes ses répercutions.
Elisabeth Badinter évoque le travail des chercheurs en Bibliothèque, effectue une analogie avec le flair et la recherche des policiers lorsque le chercheur est dans les fichiers et rend hommage aux "gens admirables" que sont les bibliothécaires et "à leur culture encyclopédique" qui aident énormément les chercheurs dans l'écriture de leur livre.
Elisabeth Badinter évoque l'importance des écrits de Louise d'Epinay, femme de lettres française du 18ème siècle, amie de Jean Jacques Rousseau, de Grimm et de Voltaire, et notamment de son livre "Les contre confessions ou Histoire de Madame de Montbrillant", sorte de "Nouvelle Héloïse" écrite du point de vue d'une femme, décrivant et témoignant de la modernité de la vie d"une femme de sa classe sociale avec des réflexions sur l'éducation des filles, l'organisation de bals, d'un point de vue sociologique, philosophique et historique.
La nouvelle ministre déléguée aux affaires européennes a visité deux entreprises dans le Morbihan. Elle a rappelé que la Bretagne avait reçu en 6 ans 475 millions d'euros au titre de la PAC, les agriculteurs ne sont pas les seuls bénéficiaires mais aussi par conséquence : tout l'emploi dans le secteur de l'agroalimentaire, de la recherche dans ce domaine... Elle est favorable au maintien de ce système pour la France.
"Etre une actrice, c'est difficile". Interviewé par Patrick Poivre d'Arvor à l'occasion de la présentation du film "Vatel" dont il partage l'affiche avec Uma Thurman, Gérard DEPARDIEU parle du rôle qu'elle interprète "une maîtresse du roi". Il dit trouver très beau "le regard sur les femmes, dans ce film, avec le pouvoir".
L'auteur de bande dessinée belge Hergé est à l'honneur dans une rétrospective qui lui est consacrée au Grand Palais à Paris. Invité dans la matinale de France Inter, Benoît Peeters, scénariste, éditeur et biographe de Hergé, revient sur les polémiques autour de l'album "Tintin au Congo", taxé de raciste et de colonialiste. Pour l'invité il s'agit d'un document exceptionnel sur le colonialisme et la mentalité coloniale de l'époque. En illustration une archive radiophonique est diffusée, où Hergé explique à Jacques Chancel qu'en 1920 il était raciste et anti-communiste, que tout le monde était anti-bolchévique et colonialiste, mais qu'il a ensuite évolué avec le temps ("Radioscopie" du 09/01/1979).
Sur le tournage du film "Loulou" de Maurice Pialat, Gérard DEPARDIEU s'exprime sur l'importance de la sexualité au cinéma et sur l'absence d'actrices ayant du sex appeal : "il y a peu de femmes qui ont du sex appeal au cinéma, c'est dommage... je ne suis pas du tout pour la femme objet... mais c'est important le sexe."
L'abbé Pierre a lancé un appel à la solidarité pour la création d'une banque alimentaire à destination des plus démunis. Avec fougue, il a interpellé les puissants "vous avez plus de sang sur vos mains d'inconscients que n'en aura jamais le désespéré", et blâmé la "bonne conscience" des riches. Il déplore les cruelles inégalités sociales qui persistent dans le monde et en France. "L'éveil des pauvres a fait éclater l'impuissance des puissants".
La Fondation Emmaus a présenté dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne un rapport sur le logement. "C'est la guerre" : l'abbé Pierre exhorte à tout faire pour gagner cette bataille contre le mal logement.
Lors de son discours du 1er février 2004, l'Abbé Pierre plaide pour la réquisition de logements vides et la construction de logements sociaux pour les personnes démunies. "Malheur à nous, gens heureux, malheur aux enfants des gens heureux". C'est avec virulence et intransigeance qu'il interpelle les "nantis" et fustige leur égoïsme. "Ils veulent que d'abord soit servi leur plaisir de vivre avant qu'aux autres soit donné les moyens de vivre". Il condamne l'abandon du pouvoir à ceux qui ignorent la fraternité.
Interrogé sur l'immigration en France, l'abbé PIERRE rappelle que ce sont les patrons français qui ont été recruter des travailleurs, notamment au Maghreb, pour reconstruire le pays après-guerre. Face aux propos de l'extrême droite, qui trouve qu'il y a trop d'immigrés en France, il ne faut pas oublier que : "C'est pas eux qui sont venus occuper la France avec des armes. Nous avons été occupé leur pays." Ce sont ces mêmes populations, sous domination coloniale française, qui ont été enrôlées pour combattre sous le drapeau français lors des grands conflits du 20ème siècle. Des dizaines de milliers d'entre eux sont morts pour la France. Ces faits historiques ne doivent pas être oubliés pour l'ecclésiastique.
L'abbé Pierre fait une déclaration avant son intervention à l'Assemblée Nationale où doit être débattue la loi SRU (Solidarité et de Renouvellement Urbain) sur le logement social. L'ancien député lance un appel aux députés pour que la dignité des plus démunis soit préservée. Il compte sur le soutien du président de la république et l'incite à utiliser son pouvoir pour obliger les élus locaux à ne pas contourner la loi les obligeant à mettre un minimum de logements sociaux à la disposition de ceux qui en ont besoin.
50 ans après son appel de 1954, l'Abbé Pierre a renouvellé sur la place du Trocadéro son message de solidarité. "La France, un des 6 pays les plus riches du monde. Elle peut...". D'un ton ferme, l'ABBÉ PIERRE apostrophe les pouvoirs publics et dénonce leur manque d'initiative en faveur du logement pour les plus démunis. Il a été reçu par la suite à l'Elysée par le président Jacques Chirac, avant d'aller à la rencontre des familles en attente d'un relogement sur l'Esplanade des Invalides. Avec malice, il glisse que le président lui ayant parlé de locaux vides appartenant à l'état, il a tout de suite demandé l'adresse pour aller les squatter.