Valérie Perthuis, auteure de "Lyon contre Vichy Août 1942", revient sur le rafle de Lyon du 26 août 1942 conduisant 1200 juifs étrangers au camp de Vénissieux puis en déportation. 85 enfants ont pu échapper aux camps de la mort grâce au courage de quelques personnes. Interview de Valérie Perthuis sur le sauvetage de ces 85 enfants et témoignage de Lotte Lévy, jeune fille de 15 ans à l'époque et qui a échappé à la déportation.
En compagnie de Rachel Malafosse, qui fut sauvée de la déportation lors de la rafle de Vénissieux du 26 Août 1942, retour sur les lieux du camp de Vénissieux dont seule une plaque rappelle encore le souvenir. Valérie Portheret Perthuis, historienne, relate dans quelles conditions 108 enfants purent être sauvés de la déportation.
Le 26 août 1942, ordre est donné, par le régime de Vichy, de rassembler à Lyon tous les juifs étrangers de la région pour les envoyer en déportation. Contrairement à la rafle du Vel d'Hiv où tous les juifs furent déportés, à Lyon 108 enfants furent sauvés grâce à l'association amitié chrétienne. 90 de ces enfants se sont retrouvés au chateau de Peyrins à Saint Donat sur l'Herbasse dans la Drôme où Germaine Chesneau les avait recueillis pour lui rendre hommage. Interview d'YitzhakI Eldan, ministre plénipotentiaire d'Israël, sur l'importance symbolique de la lutte de Germaine Chesneau contre l'antisémitisme.
Entre 1941 et 1943, des milliers de femmes, d'enfants et d'hommes juifs, raflés par la police française, transitent par la gare de Pithiviers avant d'être déportés vers le camp d'extermination de Auschwitz Birkenau. La gare a été fermée au public dans les années 1960, elle donc est restée intacte. Elle va devenir un lieu de mémoire de la déportation et un espace à vocation pédagogique. Les images factuelles de la visite organisée pour des collégiens sont ponctuées par les interviews de Nathalie GRENON, directrice du Cercil et du musée mémorial des enfants du Vel d'Hiv et de Laurence WATTECAMPS, professeur d'histoire géographie au Collège d'Ardentes (Indre).
Après la rafle du Vel d'hiv, le gouvernement de Vichy a parqué plus de 4 000 juifs à la gare de Pithiviers. Jean Leguay, alors chef de la police française, demande l'autorisation à l'occupant allemand de déporter les enfants, qui ont été séparés de leurs mères. De août à septembre 1942, 2 000 enfants sont parqués dans le camp d'internement de Pithiviers sous la surveillance de la police française, dans des conditions sanitaires effroyables. Le docteur Henri RUSSAK, lui même détenu, témoigne de leur état de santé et de l'indifférence des gendarmes. Un habitant de Pithiviers, Joseph BAUDOIN, raconte les larmes aux yeux avoir vu passer le convoi des enfants envoyés en déportation. Quelques photographies d'époque et des images des lieux illustrent le propos du journaliste et ponctuent les interviews.
A Paris des manifestants anti Apartheid, dont Harlem Désir, chef de SOS Racisme ont occupé pendant quelques heures les bureaux de la compagnie aérienne sud africaine South African Airways, pour protester contre la condamnation à mort du jeune poète noir sud africain Benjamin Moloisi. Au cours de leur évacuation par la police des échaufourrés ont eu lieu.
Déclaration de Maxime GREMETZ, député PCF, à propos des exécutions en Afrique du Sud. Il demande à ce que la France arrête la vente d'armes à l'Afrique du Sud et qu'elle suive les décisions de l'ONU vis-à-vis de tous les pays pratiquant l'Apartheid.
Une manifestation, organisée par la CGT et le Parti Communiste, a eu lieu à Lyon contre les relations qu'entretient la France avec l'Afrique du Sud. Ils demandent la fin des échanges économiques et financiers entre les deux pays ainsi que de tout ce qui a trait à la culture et au sport.
Déclaration du Premier ministre Laurent FABIUS au sujet des mesures prises contre le gouvernement de l'Afrique du Sud : "La France a décidé de rappeler son ambassadeur en Afrique du Sud ", "La France saisit le conseil de Sécurité de l'ONU pour condamner les pratiques de l'Afrique du Sud et proposer des mesures précises", "Tout nouvel investissement en Afrique du Sud est suspendu".
A l'occasion du colloque sur les Droits de l'Homme à Paris, déclaration du Premier ministre Laurent FABIUS : "Nous sommes désireux d'investir dans cette région du monde, mais si dans un délai raisonnable, entre 18 mois et 2 ans, des mesures précises ne sont pas prises par le régime sud-africain pour en terminer avec ces pratiques, la France ne pourra évidemment pas continuer ses investissements. Je souhaite que l'ANC et la Swapo disposent à Paris des facilités conformes aux espoirs qu'ils représentent".
L'artiste plasticien Ernest PIGNON-ERNEST, ému, fait un discours devant Nelson MANDELA, président de la République d'Afrique du Sud. Il rappelle les actions de solidarité de l'association "Artistes du monde contre l'Apartheid" au début des années 80. L'idée était de constitué un musée contre l'Apartheid avec des oeuvres d'artistes du monde entier.
Antonio SAURA revient sur l'exposition nomade de 1983 lancée via l'association "Artistes du monde contre l'Apartheid", exposée dans de nombreux pays et dont il était le président. Des oeuvres engagées d'artistes du monde entier montraient la solidarité et l'engagement des artistes envers le peuple sud africain, alors sous le régime de l'Apartheid.
SOS Racisme organise une journée anti-Apartheid à Nantes avec des conférences et des spectacles pour lutter contre l'Apartheid en Afrique du Sud. Jean Pierre RICHARD, président national du mouvement anti Apartheid est interviewé.
M. RENKEN, député du Parti National, parle du système électoral européen " un homme une voix " qui n'est pas applicable en Afrique du Sud. Il explique que le pays comprend 12 nations, c'est un pays très vaste et multiéthnique. Il souhaite que le vote se fasse dans chaque nation séparemment car la majorité des votants du pays étant noirs, le gouvernement serait renversé et monsieur RENKEN craint " le racisme " des noirs.
Nthato MOTLANA, président de l'association civique commune de Soweto, explique ce que signifie l'Apartheid en Afrique du Sud. Il parle de l'aggravation de la situation aujourd'hui pour les noirs du pays au sujet de leur citoyenneté.
L'écrivain Breyten BREYTENBACH analyse la politique sud africaine et critique les mesures gouvernementales. Il parle de la responsabilités des gouvernants sur la situation actuelle du pays et la répression du pouvoir en place.
Retour sur l'histoire de l'Afrique du Sud. Découvert par les Portugais au 15ème siècle, ce pays riche a été colonisé par la suite par les Hollandais puis les Britanniques. Bien qu'ayant une histoire pluriculturelle, les gouvernements successifs ont mis en place le régime de l'Apartheid.
Un fermier afrikaner du Transvaal qui emploie 160 noirs sur ses plantations de tabac, Willy VAN LANDESBERG, s'exprime sur le régime de l'Apartheid. Il explique qu'il travaille avec des gens "primitifs" et il se dit très en colère contre Ronald REAGAN et l'ONU qui se permettent de lui dire ce qu'il doit faire avec eux. Pour lui, ces lois permettent à chaque groupes ethniques de "vivre sa religion et ses traditions séparément".
Miriam MAKEBA s'exprime sur la politique de son pays. Elle s'inquiète de l'évolution de la situation et explique que le gouvernement doit traiter avec toute la population, sans cela, ça ne peut fonctionner.
Allocution de François Mitterrand, deux jours après le second tour des élections législatives de 1988 suite à la dissolution de l'Assemblée nationale. Par cette décision le président de la République voulait mettre fin à la cohabitation et renforcer sa majorité politique. Les résultats n'ont pas donné au PS et ses alliés la majorité absolue. Il affirme : "Même relative, la majorité parlementaire existe, elle est forte, elle est cohérente, elle durera".