Jean-Marie Domenach, co-fondateur du Comité des intellectuels pour l'Europe des libertés (CIEL), en explique sa création : "Nous avons pris conscience que nous avions à défendre la culture ... L'Europe n'existera que le jour où, à Prague comme à Paris, on pourra écrire et penser librement. Mais notre manifeste n'est pas du tout dirigé contre le marxisme ou contre l'Europe de l'est. Il est dirigé contre une force unique qui s'en prennent à la culture pour en faire la servante de la bureaucratie d'Etat ou de la consommation"
A Rome, les évêques se sont réunis en colloque. Mgr Etchegaray, archevêque de Marseille, a déclaré devant l'assemblée réunie : "L'évêque d'aujourd'hui constate que de nombreux chrétiens sont hélas enclins à pencher davantage du côté des questions que du côté des réponses". Jean-Marie Domenach, seul civil accueilli au symposium, a ainsi rappelé son rôle : "Montrer que cette Europe dans laquelle ils vivent est en pleine transformation culturelle, que la culture de masse s'y installe partout et que par conséquent, ils ne peuvent plus dire les choses comme autrefois".
En signe de solidarité avec les lycéens appelés aujourd'hui à passer l'épreuve de philosophie, une dizaine de philosophes se sont retrouvés pour passer l'épreuve dans un café, rue du Bac à Paris.
Jean-Marie DOMENACH interroge la quête du bonheur dans une société où le consumérisme est roi : "Ce bonheur, nous attendons que des gens le fabriquent pour nous ... La société de consommation se définit par cette production artificielle des biens que les gens ne désirent pas vraiment mais qu'on leur apprend à désirer".