Au cours d'une allocution radio-télévisée, prononcée au retour de son voyage officiel en Iran, Nicolae CEAUSESCU, chef de l'état et du parti roumain, a violemment dénoncé les manifestants de Timisoara et reconnu que l'armée était intervenue samedi 16 et dimanche 17. Plus de 50.000 personnes ont défilé dans la ville, tandis que de nombreuses grèves éclataient dans le pays. Discours de Nicolae CEAUSESCU (en roumain, traduction off) au retour de sa visite officielle en Iran : "les 16 et 17 décembre, sous prétexte d'empécher l'application d'un arrêté de justice, quelques groupes de hooligans ont organisé une série de manifestations... des manifestations qui visaient directement les institutions d'état, détruisant et pillant des magasins et des bâtiments publics. Etant donné que les actions des groupes terroristes ont continué, conformément à la constitution et à la loi, les unités militaires ont été obligées de se défendre, obligées de défendre l'ordre public et les biens de la ville. On peut déclarer avec certitude que ces actions terroristes ont été organisées et déclenchées en liens étroits avec des réactionnaires impérialistes chauvins et avec le soutien de certains services de contre-espionnage, en particulier celui de la Hongrie".
Au Zimbabwe, le président Robert MUGABE, 84 ans, se représente avec l'espoir d'être réélu pour la sixième fois. Le père de l'indépendance du Zimbabwe en 1980 est désormais mis au ban de la communauté internationale. Il ne veut pas lâcher prise et déclare : "Mon peuple est ma meilleure arme, c'est ma mitrailleuse je suis debout et ne bougerai pas ". Images de Robert MUGABE en campagne et images d'archives.
Suite à la remise d'une cravate par le club de rugby ougandais, le général Idi AMIN DADA fait un discours en anglais (sous titres français) dans lequel il vante ses qualités de sportif (il a été champion d'Ouganda de boxe dans la catégorie poids lourd-moyen). Il déclare : "Je voulais dire aux boxeurs que la seule façon de vaincre son adversaire personnel ou contre le pays est de gagner par KO" et provoque les rires de l'assistance.
Montage d'archives datant des années 20 et 30 et illustrant le fanatisme des Italiens à l'égard du leader fasciste Benito MUSSOLINI au sommet de sa gloire. On y voit un MUSSOLINI tribun, en compagnie d'Adolf HITLER, acclamé par la foule scandant "Duce!".
Reportage à Harare (ex Salisbury) sur la difficile cohabitation au Zimbabwe entre Blancs et Noirs, ces derniers venant de prendre le pouvoir après 12 ans de guerre. Images du 18 avril 1980, jour de l'Indépendance du Zimbabwe : discours de MUGABE, et foule en liesse. Interview d'un jeune homme : "La prise de pouvoir par les noirs était inévitable, donc la guerre était inutile".
Premier discours aux Nations Unies de Mouammar KADHAFI. Le dirigeant libyen s'en est pris au Conseil de sécurité de l'ONU : "Avons nous le droit de véto, nous les petits pays? Sommes nous tous égaux comme c'est écrit ici? Non, c'est faux. Nous ne l'acceptons pas et de la reconnaissons pas". Il jette symboliquant le texte fondateur des Nations Unies.
Roumanie : 4 jours seulement après le bain de sang de Timisoara, le numéro un roumain appelait à une manifestation de soutien au régime. Du balcon du comité central, le "Conducator", Nicolae CEAUSESCU, entouré de son épouse Elena et des principaux dirigeants du bureau politique, a prononcé un discours que la télévision et la radio nationales ont dû entrecouper de chants patriotiques, afin de censurer les cris hostiles qui ont subitement jailli de la foule.