Interrogé dans la librairie "Le Furet du Nord" à Lille, l'historien Pierre NORA explique l'intérêt de proposer directement aux lecteurs le texte ou la source historique -souvent inédite-servant à l'analyse de l'historien : c'est ce que propose la nouvelle collection de poche "Collection Archives" de la maison d'édition Julliard : il prend pour exemple le Procès des Communards, ouvrage de cette nouvelle collection comprenant le procès du peintre Courbet et celui du père de Léo Ferré entre-eux exhumé des archives du tribunal militaire de Vincennes.
Bernard PIVOT s'entretient avec l'historien Pierre NORA au sujet de la philosophie de la revue intellectuelle d'idées "Le débat" qu'il a fondée et dirige ainsi que de la situation des bibliothèques en France qui fait l'objet d'un dossier dans le dernier numéro de la revue.
L'historien Pierre NORA réagit aux propos de l'historien Jean CHESNEAUX, auteur du livre "Du passé, faisons, table rase" sur la fin de l'histoire, "le besoin d'histoires chez le peuple" et évoque la figure de Robespierre faite par Claude MANCERON dans sa série historique romanesque "Les hommes de la liberté" consacrée à la Révolution française. Il explique les différences entre l'histoire historisante et l'histoire romanesque.
Pierre NORA et Daniel PENNAC sont invités pour les 100 ans de la maison d'édition Gallimard. L'historien et éditeur Pierre NORA revient sur le sigle de la NRF dessiné par Schlumberger en tant que Lieu de mémoire et évoque à cette occasion la première fois qu'il a découvert Gallimard alors qu'il était au Lycée Carnot et avait16 ans. Il avait assisté à une Garden party réunissant tous les grands écrivains : "là où il faut vivre et mourir"
L'historien Pierre NORA donne son opinion sur le rôle joué par les mass média sur les événements d'actualité qu'ils transforment soit en événement historique soit en banal fait divers. Il prend pour exemple l'alunissage sur le lune via Interlsat, Mai 1968 avec la radio et pendant la seconde guerre mondiale, la presse pour l'Affaire Dreyfus et plus récemment la mort de FRANCO et l'affaire de l'enlèvement de Françoise CLAUSTRE.
L'historien Pierre NORA évoque la manière dont sont écrits les manuels scolaires d'histoire par les historiens et comment ils reprennent l'idéologie nationale en cours. Il revient sur l'âme nationale et l'idéologie mémorielle nationale forgée sous la 3ème république notamment la résistance de l'opinion publique à l'indépendance des colonies, symbolisée par un manuel d'histoire "Le Petit Lavisse". Pierre NORA lit un passage de ce manuel scolaire au sujet des colonies.
Gilles LAPOUGE interroge Pierre NORA au sujet des trois tomes d'un ouvrage collectif publié sous la direction de Pierre NORA et Jacques LE GOFF intitulé "Faire de l'histoire" : Nouveaux problèmes, Nouvelles approches, Nouveaux objets" aux éditions NRF. Pierre NORA présente la thématique de ces ouvrages et la situation de l'histoire dite "nouvelle". Dans le premier volume, "de nouveaux problèmes" ont remis en cause l'histoire elle-même ; dans le second volume "de nouvelles approches" ont enrichi et modifié les secteurs traditionnels de l'histoire par l'apport de sciences annexes comme l'histoire des sciences, de la politique et enfin dans le troisième volume "de nouveaux objets", un échantillonnage d'objets, sont apparus dans le champ de recherche de l'histoire tels que le mythe, la cuisine, le corps, les sondages d'opinion ou l'image cinématographique.
L'historien Pierre NORA est interrogé par Philippe LABRO au sujet de l'occultation du souvenir de la Guerre d'Algérie et des responsabilités françaises vis à vis des Français d'Algérie et de l'Algérie par le pouvoir politique en France dès son indépendance, l'impact économique du retour en France des Français d'Algérie et la place des pieds noirs dans la société française. Il évoque également la question de la restitution des archives ramenées en France en 1962 à l'Algérie.
L'historien et éditeur Pierre NORA présente les "Journal du septennat" et "Mémoires de Vincent Auriol" dont il a dirigé l'édition et qu'il qualifie de "véritable obsédé" des archives car l'homme politique, premier président de la république socialiste après la Libération conservait tout dans un souci pédagogique, c'est un type de modèle d'héros démocratique. A ce propos il s'interroge sur le caractère fidèle de la reconstitution.
L'historien et éditeur Pierre NORA évoque à l'occasion du centenaire de la maison d'édition Gallimard, ses débuts chez Gallimard : Claude GALLIMARD voulait qu'il crée pour sa maison d'édition une collection d'ouvrages historiques et scientifiques hors littérature à l'instar de celle qu'il avait créée chez Julliard.
Sur le plateau de son émission, Michel FIELD s'entretient avec l'historien et éditeur Pierre NORA, au sujet de l'ouvrage collectif "Lieux de Mémoires" qu'il a dirigé, une interrogation sur la façon dont s'est constituée l'identité française. L'historien explique qu'il envisageait au départ d'étudier des phénomènes généraux sur le sentiment national et les points d'ancrage de cette mémoire nationale, il revient également sur l'origine du titre "Lieux de mémoires".
En réaction aux propos de Jean CHESNEAUX sur l'histoire et autour de son livre "Du passé, faisons table rase", l'historien Pierre NORA revient sur les différents types d'histoire : une histoire politique, une histoire universitaire, une histoire militante ou l'histoire romanesque à la Alexandre Dumas tout comme l'écrivain Claude MANCERON, auteur d'une cycle romanesque sur la Révolution française et dans les deux genres on trouve de bons ou mauvais livres d'histoire.
Suite de la septième étape du voyage du général de Gaulle en Amérique du Sud. En Argentine, dans une estancia de la pampa à quelques kilomètres de la capitale une réception est organisée en l'honneur du président français, de son épouse et de l'ensemble de la délégation française journalistes compris dont Jean LANZI à qui est proposé un généreux barbecue.
Lors de sa Conférence de presse à l'Elysée le 31 janvier 1964, le Général DE GAULLE annonce que la France a décidé "de placer ses rapports avec la République populaire de Chine sur un plan normal, autrement dit diplomatique". Il rappelle que "la France était disposée depuis des années à nouer des relations régulières avec Pékin" et que "Certains échanges économiques et culturels étaient déjà pratiqués".
En juillet dernier, la plaque commémorative de la rafle du 26 août 1942 de Vénissieux organisée par le gouvernement de Vichy, était brisée. Aujourd'hui, en ce jour anniversaire, une nouvelle plaque commémorative, financée par l'Union des Etudiants Juifs de France, a été inaugurée. Yonathan Arfi, Président de l'Union des Etudiants Juifs de France, précise que la réponse à cet acte de vandalisme était plus que nécessaire et qu'un travail de mémoire doit se poursuivre surtout auprès des jeunes générations.
Le 26 août 1942, ordre est donné, par le régime de Vichy, de rassembler à Lyon tous les juifs étrangers de la région pour les envoyer en déportation. Contrairement à la rafle du Vel d'Hiv où tous les juifs furent déportés, à Lyon 108 enfants furent sauvés grâce à l'association "Amitié chrétienne" fondée par l'abbé Glasberg. Valérie Perthuis Portheret, historienne, a reconstitué le parcours de 90 de ces enfants relaté dans un livre. Interview de Lili Garel, qui a participé au sauvetage de ces enfants.
Le 26 août 1942, ordre est donné, par le régime de Vichy, de rassembler tous les juifs étrangers à Lyon pour les envoyer en Allemagne. Comme le rappelle René Nodot, résistant et vice-président de la Licra Rhône à cette date il n'y avait aucun allemand à Lyon, cette rafle est donc uniquement le fait du gouvernement de Vichy et de la police française.
Témoignage de René NODOT, vice-Président de la LICRA Rhône, sur le déroulement de la rafle du 26 août 1942, ordonnée par le régime de Vichy. L'objectif était de rassembler à Lyon tous les juifs étrangers de la région pour les envoyer ensuite en camps de déportation.
Le 26 août 1942, ordre est donné, par le régime de Vichy, de rassembler à Lyon tous les juifs étrangers de la région pour les envoyer en déportation. Contrairement à la rafle du Vel d'Hiv où tous les juifs furent déportés, à Lyon 108 enfants furent sauvés grâce à l'association amitié chrétienne comme le rappelle René Nodot, résistant et vice-président de la Licra Rhône.
La médaille des Justes parmi les Nations a été décernée lundi à Jérusalem à l'abbé Alexandre GLASBERG, un défunt prêtre français d'origine juive, et à son frère VILA, pour leur action en faveur de réfugiés juifs en France durant la seconde guerre mondiale. Prêtre catholique d'origine juive, né en Ukraine, Alexandre GLASBERG (1902-1981) et son frère avaient été convertis au christianisme. Il s'était consacré au sauvetage des juifs fuyant les persécutions des nazis et fonda à Lyon l'Amitié chrétienne qui allait sauver 108 enfants du camp de Vénissieux et de la déportaion suite à la rafle du 26 août 1942.