Procès de Nuremberg : comparution de Otto Ohlendorf (39 ans), un des anciens responsables des Einsatzgruppen ("Groupesd'intervention"), unités chargées de "liquider" les ennemis du Reich (communistes, Juifs, partisans) à l'arrière du front, lors de l'invasion de l'URSS, à partir de juin 1941. Il fut un des principaux artisans de la "Shoah par balles" en Ukraine (sujet en VO).
Le directeur du Mémorial de Caen, Stéphane Grimaldi est allé chercher à Paris, dans les locaux de l'association "Yahad in Unum " ("Ensemble", en hébreux et latin), 152 objets de la "Shoah par balles" retrouvés dans des fosses communes en Ukraine, lieu de massacres à grande échelle (1,5 million de victimes), entre 1941 et 1944, durant la Seconde Guerre mondiale. Interview d'un membre de l'association, et de Stéphane Grimaldi.
Procès de Nuremberg, audience du 3 janvier 1946, avec la comparution, en tant que témoin, de Otto OHLENDORF (39 ans), un des anciens responsables des Einsatzgruppen ("Groupesd'intervention"), unités chargées de "liquider" les ennemis du Reich (communistes, Juifs, partisans) à l'arrière du front, lors de l'invasion de l'URSS, à partir de juin 1941. Il fut un des principaux artisans de la "Shoah par balles" en Ukraine, dans son rôle de commandant de l'Einsatzgruppe D, responsable de 90 000 assassinats, essentiellement des Juifs, hommes, femmes et enfants. Il ne manifesta aucun remord et affirma qu'il n'avait fait que son devoir... En 1948, lors du procès des Einsatzgruppen, durant lequel il était le principal accusé, il fut condamné à mort pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, et exécuté par pendaison trois ans plus tard (document MUET).
Sur le plateau de Josy Eisenberg, le père Patrick Desbois, qui a enquêté sur place pendant 10 ans, parle de la "Shoah par balles" en Ukraine durant la Seconde Guerre mondiale. Il donne des détails glaçants sur les massacres, et évoque la complicité de certains Ukrainiens : "C'était une balle par Juif, pas plus, et de dos... Certaines victimes n'étaient donc que blessées, puis enterrées vivantes... Les bébés et les vieillards étaient systématiquement jetés vivants dans les fosses... Les nazis, la police allemande, la gendarmerie allemande, et la Wehrmacht, agissaient parfois avec la collaboration et la complicité de la police ukrainienne..."
En plateau, face à Marie Drucker, le père Patrick Desbois, qui a enquêté sur place et écrit un ouvrage sur le sujet, évoque les témoignages qu'il a reçus des vieux habitants sur la "Shoah par balles" en Ukraine, durant la Seconde Guerre mondiale, à partir de 1941...
Depuis le Mémorial de la Shoah, à Paris, face à Elise Lucet, Simone Veil, présidente d'honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, et le Père Patrick Desbois, qui a enquêté pendant 10 années en Ukraine sur la "Shoah par balles", évoquent cette tragédie encore très mal connue, près de 70 ans après les faits. Considérant notamment que le chiffre généralement retenu par les historiens de 1,5 à 1,8 million de Juifs exécutés sommairement en Ukraine, de 1941 à 1944, et jetés dans des fosses communes improvisées, est certainement encore pour le moment sous-estimé, toutes les fouilles n'ayant pas encore été entreprises...