C'est le 60ème anniversaire de la libération de la prison Montluc à Lyon. Durant l'occupation, l'établissement a servi à la Gestapo pour enfermer des milliers de personnes. 3000 d'entre elles ont été fusillées. Témoignages de deux rescapées de Montluc : Hélène BERTHAUD, 81 ans dite moineau et Annick BUREGARD, 81 ans. Agées de 19 ans au moment de leur arrestation, elles avaient été torturées et condamnées à mort pour leur participation à la résistance. Elles racontent leurs conditions de détention et leur libération. Elle souhaitent que cette prison soit classée comme lieu de mémoire.
Le fort de Montluc a servi de lieu d'enfermement et d'internement pour 15 000 personnes durant la seconde guerre mondiale. C'était l'antichambre des camps de concentration et d'extermination. Des milliers de résistants, dont Jean Moulin, de juifs et de prisonniers y ont séjournée avant d'être torturés par la Gestapo, exécutés ou déportés. Le dernier convoi pour Auschwitz est parti le 11 août 1944. Une survivante dit qu'on "peut essayer de pardonner mais on n'oublie pas". Place Bellecour à Lyon, un monument, "le veilleur de pierre", rend hommage aux victimes et énumère les lieux de mort. Les témoignages de Marcel GARDEN, Marthe DUPUIS, Charles BROCHOT, Jeanne PELLET de l'association des rescapés de Montluc alternent avec des images de l'intérieur de la prison, des cellules et du monument.
Grâce à la mobilisation des anciens résistants et à la communauté juive, la prison Montluc est devenue un lieu de mémoire. Le procureur général Jean Olivier VIOUT qui a mené le chantier de Montluc, explique que ce lieu représente la conjonction des destins de la communauté juive et de la communauté résistante face à la répression nazie. Sur les 37 cellules ouvertes au public, 36 exposeront le destin de victimes ayant séjourné dans la prison et la dernière sera consacré à Klaus Barbie, condamné pour crimes contre l'humanité à Lyon.
La prison de Montluc à Lyon est devenu un lieu de mémoire national consacré aux victimes de la répression nazie durant la seconde guerre mondiale. Elle a ouvert ses portes aux premiers visiteurs à l'occasion de la journée du patrimoine. Entre1942 et 1944, 8000 prisonniers, des résistants, des juifs arrêtés par la Gestapo, ont été internés dans cette prison. Lieu de torture, d'exécution ou antichambre de la déportation, cette prison est devenu un mémorial. Les interviews de visiteurs et le témoignage de Andrée GAILLARD, ancienne prisonnière de Montluc arrêtée à l'âge de 8 ans avec sa mère, alternent avec le commentaire du journaliste.
L'épuration à Lyon à la Libération : des collaborateurs, des hommes de la Gestapo et des miliciens ont été incarcérés au fort de Montluc. Parmi les prisonniers figurent Marius BERLIET, fondateur de l'entreprise BERLIET allongé sur une paillasse et Paul CHABERT, l'ancien maire de Villeubanne, ainsi qu'un procureur de l'Etat français, à Lyon.
Le criminel de guerre, Klaus Barbie est arrivé de nuit sous escorte dans un fourgon de police à la prison de Montluc. C'est dans ce lieu que l'ancien chef de la gestapo lyonnaise a fait emprisonner, torturer, exécuter et déporter des milliers de personnes entre 1943 et 1944. Il vient d'être extrader de Bolivie pour être jugé pour crimes contre l'humanité à Lyon.
La prison de Montluc à Lyon, construite en 1921, a été le lieu où furent internés et assassinés des milliers de personnes pendant la période de l'occupation. Dans des cellules de 1,77 mètre sur 2,30 mètres, Jean Moulin, des milliers de résistants et des juifs ont attendu les interrogatoires, la torture, l'exécution ou la déportation. Actuellement 140 personnes sont détenues, essentiellement des femmes et des objecteurs de conscience dans des conditions sanitaires déplorables. C'est ici qu'est détenu Klaus Barbie, jugé pour crimes contre l'humanité.