Dans le château de Joseph GOEBBELS et celui de Joachim von RIBBENTROP ont été retrouvées des oeuvres d'art parmi lesquelles des lingots d'or, de l'argenterie et des tableaux de musées ou de collections de particuliers.
Après la rafle des juifs du 15 juillet 1942 en Gironde, Basses-Pyrénées et dans les Landes, les juifs de ces régions sont enfermés au camp de Mérignac. C'est là que des inventaires étaient effectués pour établir la liste de leurs biens. Interview de Michel SLITINSKY, historien et membre de l'association " Fils et filles de déportés juifs ", à propos du relais pris par l'administration française qui mit aussi aussi en place une politique d'humiliation et de spoliation sans précédent.
Alain JUPPE a annoncé la création d'un groupe de travail chargé d'évaluer l'ampleur des biens juifs spoliés pendant la Seconde Guerre mondiale. Un inventaire doit être réalisé. Lucien MESMAN relate le destin de sa famille spoliée de ses biens. Sa famille a fui Paris en laissant le mobilier et les biens de valeur. Ils n'avaient plus rien après la guerre. Témoignage de Henri-Claude BLOCH, ancien président de l'association cultuelle juive de Dijon, dont les parents n'ont pu récupérer le magasin. Ils ont fini par retrouver leurs biens. Interview de Simon SIBONY à propos de la collaboration du gouvernement français avec le nazisme.
Interview d'Annette WIEVIORKA, historienne membre de la mission MATTEOLI : "Dans le camp (de Drancy) fut ouverte une caisse du camp où étaient enregistrés les sommes ou les objets que les détenus déposaient. Un certain Maurice KIFFER tint avec minutie la comptabilité de ces caisses. A la libération, seule une partie infime des ayants-droit, des détenus et des déportés a pu réclamer son argent. " 177 comptes sur plusieurs milliers ont été restitués, ce qui est dérisoire.
Le professeur STEG, vice-président de la Mission MATTEOLI, souligne le fait que la spoliation n'était pas seulement matérielle. Elle privait les juifs de moyens d'existence ce qui les rendait vulnérables, les exposait à la traque, à l'arrestation et à la déportation; La spoliation a été en fait une étape de toute la ligne qui va du recensement à la marginalisation, au marquage, au parcage et finalement à la déportation et à l'extermination.
La famille EISENSTEIN a été victime de la spoliation pendant la Seconde Guerre mondiale et a entamé une démarche d'indemnisation il y a trois ans. L'un des grand-pères est mort en déportation; son appartement avait été totalement pillé. La commisssion MATTEOLI, présidée par Pierre DRAI reçoit les demandes individuelles et y répond. Le dossier de la mère de Suzanne CHOURAKI est prioritaire compte tenu de son âge.
Interview d'Henri MORGENSTERN fils de déporté : "Ma mère a fait des demandes sur papier timbré, après la guerre et a l'époque où la photocopieuse n'existait pas. Elle a tout fait valider à la mairie et malgré ses demandes elle a été éconduite... Elle n'a jamais reçu le moindre centime de cet argent qui pourtant a été reçu et conservé à la caisse des dépôts.." Interview de Paul ORLOWSKI feuilletant le dossier d'indemnisation : "Je demande une aide financière, une réparation..."
Fanny est arrivée à Paris le 21 mai 1945 Elle est orpheline et l'appartement de sa famille est occupé. Elle n'a pas pu récuperer les biens de ses parents juifs qui avaient été arrêtés dans la rafle du Vél' d'hiv. Faute d'argent pour payer les avocats et par manque de preuves elle a abandonné. Les lois de l'après guerre prévoyaient les restitutions mais si il n'y avait pas eu réclamation au bout de 30 ans l'Etat pouvait récupérer les fonds. C'est ce qu'on appelle la déchéance trentenaire.
La justice a tranché à propos du tableau "L'accomplissement" du peintre Gustav Klimt, exposé au Musée d'Art Moderne et Contemporain à Strasbourg. L'oeuvre n'appartient pas à la ville, qui l'avait pourtant acheté en 1959. Cette oeuvre sera finalement restituée à une famille juive autrichienne spoliée durant la seconde guerre mondiale. La cour d'appel de Colmar a ainsi confirmé ce matin un jugement rendu en première instance.
A l'occasion des cérémonies commémorant le 53ème anniversaire de la rafle du Vel d'hiv, le président de la République, Jacques CHIRAC, a pour la première fois reconnu la responsabilité de l'Etat français dans la déportation et l'extermination de Juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Commentaire sur images factuelles et extraits du discours de J. CHIRAC devant les représentants de la communauté juive.