Un des capitaines de la Révolution des oeillets le 25 avril 1975 au Portugal, Otelo DE SARAIVA CARVALHO était l'invité d'élèves du collège Elsa Triolet à Saint Denis où 13% des élèves sont d'origine portugaise. Il apparait essentiel de transmettre aux jeunes générations la mémoire de l'histoire du Portugal selon la professeure de portugais Marie-Madeleine BERTRAND et Otelo DE SARAIVA CARVALHO. Interview des élèves Marc TEXEIRA, Katia DEBRITO, Stéphanie ROSA au cours du reportage.
Focus sur le 42ème anniversaire de la révolution des oeillets, le 24 avril 1974, une date clef dans l'histoire et l'esprit des portugais. Alors que reste-t-il de cette Révolution des Oeillets chez les portugais du Limousin? La journaliste Ingrid GALLOU s'est rendue dans un restaurant portugais de Limoges où elle a recueilli les témoignages de clients et du restaurateur José FERNANDES.
Au lendemain de la révolution des oeillets le 25 avril 1974, manifestation pour le 1er mai de la gauche unitaire au Portugal, célébré pour la première fois. Une foule immense défile en chantant dans les rues de Lisbonne pour fêter la chute de la dictature de Salazar. "La fraternisation des soldats portugais et de la population civile, c'est le fait politique le plus important de ces derniers jours" commente le journaliste. Un militaire, portant un oeillet à la casquette est interviewé : "Les soldats ne sont que des gens du peuple qui sont engagés dans l'armée. On a souvent accusé l'armée de soutenir l'ancien régime".
A une question sur la liberté, un jeune lisboète répond : "La liberté n'existe pas". Au lendemain de la révolution des oeillets du 25 avril, le Portugal doit envisager la façon dont il conçoit désormais la liberté. Quelques jours après le putsch, la presse internationale était conviée à une rencontre entre le général SPINOLA, représentant du Mouvement des Forces Armées (MFA) et les grands dirigeants des journaux de Lisbonne. Le reportage soulève l'ambiguité du nouveau régime.
Trois jours après la révolution des oeillets à Lisbonne, les deux principaux partis de gauche, le Parti communiste portugais et le Parti socialiste sont sortis de la clandestinité, pour rendre hommage aux forces armées. Plusieurs syndicats demandent la reconnaissance du droit de grève et l'amnistie générale. Interview d'un jeune ingénieur communiste de 25 ans, tout juste libéré de la prison de Caxias dans la banlieue de Lisbonne aspirant à la démocratie. le jeune homme s'exprime en français sur sa détention.
Evènement à la fois attendu et redouté par la junte des forces armées, le défilé du 1er mai unitaire, accueille une foule populaire en liesse au lendemain de la révolution des oeillets du 25 avril. Le socialiste Mario SOARES et le communiste Alvaro CUNHAL défilent côte à côte. "Mais quelle est la victoire que chante cette foule ? L'avenir reste un grand point d'interrogation" commente le journaliste. Car on se demande à ce stade ce qu'il va advenir de cette coalition politico-militaire pour rétablir la démocratie au Portugal.
L'envoyé spécial de la 1ère chaîne, Ladislas de HOYOS commente les images du retour à Lisbonne du secrétaire général du Parti socialiste portugais Mario SOARES qui était en exil en France. Une foule en liesse l'accueille à son arrivée à la gare Santa Apollonia. Certains le désignent déjà comme futur président du conseil. A peine arrivé, il a rencontré le général de la junte militaire Antonio SPINOLA : les deux hommes se sont donné l'accolade. Interview de Mario SOARES qui s'exprime sur l'avenir politique du Portugal.
Retour sur le 25 avril 1974, jour de l'insurrection militaire qui a renversé le régime dictatorial salazariste au pouvoir depuis 48 ans au Portugal. La Révolution des Oeillets a ouvert la voie à la démocratie et à la décolonisation. Témoignages de Alvaro MACHADO PIMENTA et du colonel Otelo DE CARVALHO (archive 1974)
Au lendemain du "coup d'état" du mouvement des Forces armées contre le gouvernement Caetano le 25 avril, on interroge un de ses leaders, le capitaine Otelo de CARVALHO qui était officier en Guinée lors de la guerre en Afrique contre les mouvements de décolonisation. Ce derniers décrit le déroulement de la prise de Lisbonne, rappelant que 3 000 hommes ont été mobilisés pour faire tomber la capitale.
Au lendemain du coup d'Etat militaire contre le gouvernement Caetano, les militaires défilent dans les rues de Lisbonne, acclamés par la population. Commentaire et sonore sur les images de la foule en liesse.