A l'occasion de la commémoration du 50ème anniversaire de la mort du président Kennedy, le journaliste Philippe Labro, qui était à Dallas ce 22 Novembre 1963, et qui depuis toutes ces années s'est intéressé à cette affaire, vient présenter son ouvrage "On a tiré sur le Président". Il balaye les différentes théories du complot ("Il y a des hypothèses de complot très intéressantes, très logiques, très intelligentes, mais... aucune preuve, ni témoin crédible") et affirme sans le moindre doute que Lee Harvey Oswald est bien le coupable : "Toutes les preuves les plus précises, concrètes, vérifiées et revérifiées, indiquent bien que c'est Oswald, c'est sûr... Oswald coupable, ce n'est pas une hypothèse, c'est une certitude ! On a les empreintes digitales, on a son itinéraire, on a le fusil, on a le témoignage de sa femme Marina... Lee Harvey Oswald a tiré sur le président Kennedy... Arrêtons de fantasmer !"
A l'occasion de la commémoration du 50ème anniversaire de la mort du président Kennedy, retour sur les lieux, à Dallas, notamment la rue où Lee Harvey Oswald avait abattu le policier J. D. Tippit, quelques minutes après avoir tiré sur le Président, et à Dealey Plaza, la place où a été tué JFK. Le guide du "Tour JFK", qui emmène en bus les touristes sur les traces de l'évènement, mime le meurtre d'Oswald, et des touristes témoignent : "Je savais tout ça il y a 50 ans, mais le fait d'être là aujourd'hui fait ressurgir tous ces souvenirs, et je réalise mieux maintenant...", "Les Etats-Unis ont beaucoup changé après l'assassinat, un peu comme après le 11 Septembre..."
Richard Reeves (politologue américain) et André Kaspi (historien et professeur à la Sorbonne) sont interrogés en duplex par Christine Ockrent au sujet des conclusions d'une commission américaine sur l'assassinat en 1963 du président Kennedy. Le premier déclare être en accord avec ces conclusions, à savoir la responsabilité unique de Lee Harvey Oswald "tueur isolé", et le second pense que de toute façon, on ne saura jamais plus que l'on ne sait déjà, vu le nombre de livres et d'enquêtes qu'il y a eus sur le sujet, et qu'il faudrait donc maintenant se focaliser sur l'oeuvre politique des 1 000 jours de JFK plutôt que sur le mystère, ou pas, de sa mort, qui n'est souvent qu'une industrie à faire de l'argent...
Le journaliste Pierre Salinger (chef du bureau ABC Europe), ancien attaché de presse à la Maison-Blanche du président Kennedy, donne son avis, négatif, sur un récent documentaire de la chaîne britannique ITV impliquant la mafia marseillo-corse dans l'assassinat en 1963 du Président américain. Pour lui, ce n'est qu'un scénario de plus dans une affaire qui en comporte déjà beaucoup : "Il y a tellement de théories aux Etats-Unis sur la mort de Kennedy que ça va continuer encore pendant des siècles... On parle de la mafia américaine, de la mafia marseillaise, on parle des hommes d'affaires [complexe militaro-industriel], on parle des anti-communistes, on parle de Castro, on parle de la CIA... On a tout entendu... Mais jusqu'à présent, il n'y a aucune preuve concrète..."
A l'occasion de la commémoration du 50ème anniversaire de la mort du président Kennedy, Tina Towner, témoin de l'assassinat alors qu'elle était venue, enfant, avec ses parents, assister au passage du cortège présidentiel, et qui a même filmé ce cortège (mais pas les tirs), raconte en quoi ce drame a marqué sa famille ("Mon père évitait d'évoquer cette journée, il se mettait immédiatement à sangloter, à pleurer... Il n'arrivait pas à finir ses phrases..." Puis Jacques Cardoze, correspondant de la chaîne aux Etats-Unis, est en plateau en situation dans le poste de police de Dallas (sanctuarisé depuis 1963), visitant l'ancienne cellule d'Oswald.
Michel Honorin interviewe le journaliste français Léo Sauvage et l'avocat américain Edgar Church sur le rapport de la Commission Warren et notamment le fait que Lee Harvey Oswald était bien propriétaire du fusil ayant tiré les coups de feu mortels sur le président Kennedy à Dallas.
L'historien André Kaspi, spécialiste de l'histoire des Etats-Unis, explique en quoi le célèbre rapport Warren sur l'assassinat du président Kennedy, le 22 novembre 1963 à Dallas, n'a pas satisfait tout le monde et a au contraire engendré diverses polémiques quant à la responsabilité réelle de Lee Harvey Oswald, à ce jour le seul et unique coupable officiel. Il conclut son intervention par un "tant que l'on n'a pas de nouveaux éléments, je crois que le plus sage, le plus raisonnable, est de s'en tenir à l'interprétation officielle".
Micro-trottoir sur un marché parisien après l'annonce de l'assassinat du président Kennedy. Des femmes expriment toute leur tristesse et leur consternation.
Le Premier ministre Georges Pompidou fait une déclaration officielle de son bureau de Matignon à la suite de la mort du président Kennedy : "Tristesse parce qu'une fois encore triomphe la violence aveugle... Tristesse parce qu'un grand peuple ami est plongé dans le deuil... Tristesse parce que le monde libre perd un de ses guides les plus sûrs..."
Pierre Salinger, ancien attaché de presse de J. F. Kennedy, se souvient comment lors d'un vol vers Tokyo pour se rendre à une conférence internationale, il a appris dans l'avion la mort du Président.
Le journaliste, chroniqueur judiciaire, Frédéric Pottecher donne son avis sur l'assassinat du président Kennedy en 1963 à Dallas : "C'est mon avis, il y a eu certainement complot... Un seul homme n'a pas pu tuer comme il l'a fait le président Kennedy en tirant 4 balles en 5 secondes et 6 dixièmes, ce n'est pas possible..."
L'écrivain américain Norman Mailer, qui est venu présenter son dernier livre "Oswald, un mystère américain", explique l'impact de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy et de Lee Harvey Oswald sur le peuple américain : "Ces deux évènements ont secoué, ont ébranlé les Etats-Unis... L'Amérique a changé à partir de ce jour... Le résultat aujourd'hui, c'est cette méfiance et cette haine omniprésente aux Etats-Unis... Cette idée qu'on a voulu enterrer toute cette affaire a eu un effet très négatif sur les dirigeants américains."