Reportage consacré au programme de réformes sociales élaboré en 1944 par le Conseil national de la Résistance, intitulé "Les jours heureux". A la Libération, Charles de Gaulle annoncera à son tour la nationalisation des banques et assurances, précisant que l'intérêt général devait primer. Guy KRIVOPISSKO, conservateur du Musée de la Résistance nationale et Laurent DOUZOU, historien, donnent des précisions sur les principales avancées sociales de cet "Etat providence" qui créa une large solidarité et un cadre dans lequel notre société vit encore. Illustration par des images d'archives.
Les conditions de vie sont difficiles pour de nombreuses personnes âgées en ce dur hiver 1945. Ce sujet s'indigne que des Français qui ont travaillé toute leur vie, se sont battus pendant la Grande guerre, ont donné leurs fils lors de cette dernière guerre, subissent en plus les rigueurs de l'hiver, la pauvreté, la promiscuité de l'hospice, la soupe populaire, les queues interminables pour obtenir un peu de charbon et quelques victuailles. Ils méritent confort et repos en cette dernière partie de vie. La société se doit de leur offrir une retraite financée par le travail de tous.
A l'occasion de la réédition du programme du Conseil national de la Résistance adopté en mars 1944, sous le titre "Les jours heureux, éloge de la Résistance à l'usage des jeunes générations", Claude CHERMAIN, à l'origine de cette initiative, montre que ce texte était très social. Certains des engagements de l'époque n'ont d'ailleurs pas été respectés... Il pense aussi que les ambitions personnelles des politiques tuent parfois la dimension collective.
Le 15 mars 1944, le Conseil national de la Résistance publiait son programme : un vrai pari de société touchant à l'éducation, à la retraite, à la santé et qui a servi de base à toute la politique d'après guerre. Ce plan comportait un volet militaire pour libérer la France et un volet social pour la reconstruire. Aujourd'hui, on se prépare à fêter les 60 ans de ce programme que l'on avait intitulé "Les jours heureux". Interview de Jean-Pierre CLAUSSE, président ATTAC 87.
Le 15 mars 1944, le Conseil national de la Résistance publiait son programme : un vrai pari de société touchant à l'éducation, à la retraite, à la santé et qui a servi de base à toute la politique d'après guerre. Ce plan comportait un volet militaire pour libérer la France et un volet social pour la reconstruire. Aujourd'hui, on se prépare à fêter les 60 ans de ce programme que l'on avait intitulé "Les jours heureux". Interview de Pascal PLAS, historien, université de Limoges.