Grâce à la mobilisation des anciens résistants et à la communauté juive, la prison Montluc est devenue un lieu de mémoire. Le procureur général Jean Olivier VIOUT qui a mené le chantier de Montluc, explique que ce lieu représente la conjonction des destins de la communauté juive et de la communauté résistante face à la répression nazie. Sur les 37 cellules ouvertes au public, 36 exposeront le destin de victimes ayant séjourné dans la prison et la dernière sera consacré à Klaus Barbie, condamné pour crimes contre l'humanité à Lyon.
La prison de Montluc à Lyon est devenu un lieu de mémoire national consacré aux victimes de la répression nazie durant la seconde guerre mondiale. Elle a ouvert ses portes aux premiers visiteurs à l'occasion de la journée du patrimoine. Entre1942 et 1944, 8000 prisonniers, des résistants, des juifs arrêtés par la Gestapo, ont été internés dans cette prison. Lieu de torture, d'exécution ou antichambre de la déportation, cette prison est devenu un mémorial. Les interviews de visiteurs et le témoignage de Andrée GAILLARD, ancienne prisonnière de Montluc arrêtée à l'âge de 8 ans avec sa mère, alternent avec le commentaire du journaliste.
L'épuration à Lyon à la Libération : des collaborateurs, des hommes de la Gestapo et des miliciens ont été incarcérés au fort de Montluc. Parmi les prisonniers figurent Marius BERLIET, fondateur de l'entreprise BERLIET allongé sur une paillasse et Paul CHABERT, l'ancien maire de Villeubanne, ainsi qu'un procureur de l'Etat français, à Lyon.
Le criminel de guerre, Klaus Barbie est arrivé de nuit sous escorte dans un fourgon de police à la prison de Montluc. C'est dans ce lieu que l'ancien chef de la gestapo lyonnaise a fait emprisonner, torturer, exécuter et déporter des milliers de personnes entre 1943 et 1944. Il vient d'être extrader de Bolivie pour être jugé pour crimes contre l'humanité à Lyon.
La prison de Montluc à Lyon, construite en 1921, a été le lieu où furent internés et assassinés des milliers de personnes pendant la période de l'occupation. Dans des cellules de 1,77 mètre sur 2,30 mètres, Jean Moulin, des milliers de résistants et des juifs ont attendu les interrogatoires, la torture, l'exécution ou la déportation. Actuellement 140 personnes sont détenues, essentiellement des femmes et des objecteurs de conscience dans des conditions sanitaires déplorables. C'est ici qu'est détenu Klaus Barbie, jugé pour crimes contre l'humanité.
Madame Marie Antoinette Mobutu, l'épouse de président de la république démocratique du Congo est en France. Le reporter la suit lors de sa visite du Mont Saint Michel, en compagnie des notables de la région. Vêtue d'un manteau de fourrure et de gants blancs, elle gravit les grands escaliers de la cité et les remparts.
Rachele, la veuve de Benito Mussolini est interviewée chez elle à Predapio, par Jean NEUVECELLE, dans le jardin parmi des bustes du Duce. Elle dit avoir donné des conseils à son mari, comme toutes les épouses, et attendre le versement d'une pension de veuve d'ancien combattant. Une valise contenant les derniers vêtements portés par Mussolini le jour de sa mort lui a été apporté il y a quelques années.
L'interview du président gabonais et de son épouse, Joséphine NKAMA, est réalisée à l'occasion d'une visite officielle en France. Tout en marchant tranquillement le couple se présente. Ils racontent chacun leur tour, leur rencontre à Brazzaville, lorsqu' Omar BONGO faisait son service militaire et qu'elle était encore à l'école chez "les soeurs".
L'écrivain Manes Speber, en retraçant la biographie de Lénine, évoque les femmes de son entourage. Son épouse, Nadejda Kroupskaia, fidèle militante et compagne du dirigeant révolutionnaire russe, le suivra dans tous ses exils jusqu'à sa mort. Libérale, elle acceptera avec amitié Inès Armand, l'amante de son mari. Des photographies en noir et blanc illustrent son propos.
Assise à côté de son mari, Lucia PINOCHET fait la description d'un mari dévoué, d'une grande qualité humaine et d'un père formidable, qui l'a aidé pour les tâches ménagères et à élever leurs enfants avant d'être accaparer par ses fonctions. Elle concède qu'il est un petit peu dominateur, mais qu'il n'a pas de véritables vices.
La journaliste retrace la biographie de Jiang Qing, l'épouse de Mao Tse Toung, à partir d'un montage de photographies, à l'occasion de son jugement en République populaire de Chine avec trois autres dirigeants de la "Bande des 4". Née en 1914 dans une famille pauvre, elle fuit avec sa mère un père violent. Après ses études, elle arrive à Shangaï à 21 ans et commence à militer au sein du parti communiste chinois. En 1937 elle rejoint Mao Tsé Toung qui l'embauche comme archiviste. Remarqué par son zèle révolutionnaire et son élégance, Mao décide de l'épouser en 1940. Elle sera très impliquée dans la "Révolution culturelle", ambitieuse, elle devient la cheffe de file de la "bande des quatre". Quelques années après, elle risque la peine de mort ou la réclusion à perpétuité.
Robert Mugabé, dirigeant autocratique de la république du Zimbabwe, vient de fêter ses 92 ans en grandes pompes. Sa femme, Grace Mugabé, de 42 ans sa cadette, profite du grand âge et d'un début de sénilité de son mari pour évincer ses concurrents et concurrentes afin d'accéder au pouvoir. Anthony BELLANGER consacre sa chronique à la stratégie de l'ascension politique de la première dame à l'heure où tous les opposants se préparent à la mort du président et à sa succession.
Interviewée dans son bureau, Lucia PINOCHET, parle des oeuvres sociales qu'elle préside, et plus particulièrement de l'institution pour l'éducation des mères. Concernant la politique de natalité, elle réaffirme que l'avortement est interdit et le restera. Interdit par la religion catholique, il n'est pas acceptable par "l'âme de la femme chilienne".
Adolf Hitler et sa compagne, Eva Braun, sont filmés au Berghof leur résidence secondaire, située à Obersalzberg, quartier de Berchtesgaden, dans les Alpes bavaroises. La compagne du furher est filmée souriante en tenue bavaroise et nue sous une cascade d'eau. Le journaliste commente des images des dignitaires nazis, invités du couple, affichant des sourires de bénignité pateline, riant et plaisantant.
Lazare PYTKOWICZ dit louis picot raconte son arrestation avec ses parents lors de la rafle du Vel'd'Hiv en 1942. Il évoque sa fuite après avoir demandé à son père s'il devait partir.
L'ancienne gare de Bobigny, aujourd'hui désaffectée, est cédée par le Réseau Ferré de France pour un euro symbolique à la mairie. Elle deviendra un lieu de mémoire. Entre 1943 et la Libération, cette gare fut le point de départ de nombreux convois de déportés vers le camp d'Auschwitz. Interviews de Bernard Birsinger, maire de Bobigny, qui explique : "... ce que nous souhaitons, c'est que ce lieu puisse provoquer une émotion et une réaction, permettant de comprendre pourquoi on en est arrivés là", et de Maryvonne Venard, metteur en scène de la compagnie "La Pierre Noire", qui va monter un spectacle sur ce lieu retraçant la montée du nazisme.
Une cérémonie du souvenir a eu lieu aujourd'hui à l'ancienne gare de Bobigny où, il y a 70 ans, un convoi de déportés juifs partait en direction d'Auschwitz, le premier d'une longue série. L'occasion pour les visiteurs d'en apprendre davantage sur cette page de l'histoire de la ville. Témoignage de Gabriel Benichou, ancien déporté, qui raconte les circonstances de ce départ. Interviews également de Maurice Guenik, témoin, de Jacques Cliset, président de l'AFMA (Association Fonds Mémoire d'Auschwitz), et d'Anne Bourgon, conférencière, chargée de mission au projet de valorisation de l'ancienne gare de Bobigny.
Yvette Levy, ancienne déportée, est revenue aujourd'hui à la gare de Bobigny, où en juillet 1944, à 17 ans, elle fut escortée par la police française avec 1300 autres personnes et emmenée en train jusqu'à Auschwitz. Elle raconte ses souvenirs de ce départ vers le camp de concentration. Interview également de Claude Tartas, qui habitait dans la gare à cette époque, qui relate l'exécution d'un cheminot dont il a été témoin.
Témoignage de Léon Lehrer, ancien déporté pendant la Seconde Guerre Mondiale, de retour pour la première fois à l'ancienne gare de Bobigny, d'où partaient les convois de Juifs vers les camps de la mort. Il exprime ce que lui évoque ce lieu et raconte ses souvenirs de son départ et des atrocités auxquelles il a assisté.