Interview d'Annette WIEVIORKA, historienne membre de la mission MATTEOLI : "Dans le camp (de Drancy) fut ouverte une caisse du camp où étaient enregistrés les sommes ou les objets que les détenus déposaient. Un certain Maurice KIFFER tint avec minutie la comptabilité de ces caisses. A la libération, seule une partie infime des ayants-droit, des détenus et des déportés a pu réclamer son argent. " 177 comptes sur plusieurs milliers ont été restitués, ce qui est dérisoire.
Le professeur STEG, vice-président de la Mission MATTEOLI, souligne le fait que la spoliation n'était pas seulement matérielle. Elle privait les juifs de moyens d'existence ce qui les rendait vulnérables, les exposait à la traque, à l'arrestation et à la déportation; La spoliation a été en fait une étape de toute la ligne qui va du recensement à la marginalisation, au marquage, au parcage et finalement à la déportation et à l'extermination.
La famille EISENSTEIN a été victime de la spoliation pendant la Seconde Guerre mondiale et a entamé une démarche d'indemnisation il y a trois ans. L'un des grand-pères est mort en déportation; son appartement avait été totalement pillé. La commisssion MATTEOLI, présidée par Pierre DRAI reçoit les demandes individuelles et y répond. Le dossier de la mère de Suzanne CHOURAKI est prioritaire compte tenu de son âge.
Interview d'Henri MORGENSTERN fils de déporté : "Ma mère a fait des demandes sur papier timbré, après la guerre et a l'époque où la photocopieuse n'existait pas. Elle a tout fait valider à la mairie et malgré ses demandes elle a été éconduite... Elle n'a jamais reçu le moindre centime de cet argent qui pourtant a été reçu et conservé à la caisse des dépôts.." Interview de Paul ORLOWSKI feuilletant le dossier d'indemnisation : "Je demande une aide financière, une réparation..."
Fanny est arrivée à Paris le 21 mai 1945 Elle est orpheline et l'appartement de sa famille est occupé. Elle n'a pas pu récuperer les biens de ses parents juifs qui avaient été arrêtés dans la rafle du Vél' d'hiv. Faute d'argent pour payer les avocats et par manque de preuves elle a abandonné. Les lois de l'après guerre prévoyaient les restitutions mais si il n'y avait pas eu réclamation au bout de 30 ans l'Etat pouvait récupérer les fonds. C'est ce qu'on appelle la déchéance trentenaire.
Images de la délégation de la "marche pour l'égalité et contre le racisme" reçue par François MITTERRAND à l'Elysée et brève réaction de Toumi DJAIDJA : "Le message de cette marche a été entendu, même par le président François MITTERRAND".
Au quartier des Minguettes, à Vénissieux un policier tire sur un jeune immigre : [différents plans] immeubles de la cité des minguettes, enfants jouant ds cour, rentrant de l'école. Interview de Toumi Djaidja, président de l'association "SOS Avenir-Minguettes", il explique pourquoi les jeunes travaillent à la démolition des tours.
Interview de Farid L'HAOUA (25 ans), immigré de la 2ème génération et instigateur de la marche contre le racisme. Il parle de la montée de l'extrême droite, du rôle de la France dans l'accueil des immigrés. Il évoque la mémoire des jeunes récemment assassinés pour leurs origines.
Deuxième manifestation à l'initiative de la seconde génération des immigrés magrhébins pour lutter contre le racisme et affirmer l'existence d'une France multiculturelle . Après les marcheurs de 83, c'est en mobylette, cette année, que les manifestants de '' Convergence 84 '' entendent gagner la capitale. Rencontre avec Saïd BOUKENOUCHE, président de Radio Gazelle .
De jeunes gens de toutes origines ont traversé la France en mobylette pour organiser un "défilé carnaval" à Paris, cet après midi, pour défendre la tolérance et l'égalité... Le commentaire d'Henri BODIGUEL sur des images de la manifestation et des images d'archives de "la marche des beurs" de 1983 alterne avec l'interview de Messaouda, membre de "Convergence 84".
Reportage à la Bastille sur l'arrivée à Paris de la marche pour l'égalité et contre le racisme. Partie de Marseille le 15 octobre dernier avec 32 jeunes immigrés pour attirer l'attention sur les problèmes des jeunes issus de l'immigration, c'est une foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes qui les a accompagnés aujourd'hui. Le commentaire sur des images du cortège défilant dans les rues de Paris alterne avec les déclarations de Toumi DJAIDJA initiateur de cette marche avec le père DELORME et de Georgina DUFOIX, secrétaire d'Etat à la famille et aux immigrés
Il y a vingt ans, la "marche pour l'égalité et contre le racisme", partie de Marseille avec 32 jeunes de banlieue, arrivait à rassembler plus de 100 000 personnes à son arrivée à Paris sept semaines plus tard. Les marcheurs revendiquaient leur intégration et souhaitaient casser la spirale de la violence dans les banlieues françaises des années 80. Témoignage d'un de ces participants, constatant que peu de choses ont changé depuis, malgré les promesses et interview en plateau du père Christian DELORME, organisateur de la marche des Beurs.
Reportage à la Bastille sur l'arrivée à Paris de la marche pour l'égalité et contre le racisme. Le commentaire sur des images du cortège défilant dans les rues de Paris alterne avec les réactions de marcheurs, d'Enrico MACIAS et de passants qui approuve ou non cette manifestation à l'initiative des jeunes issus de l'immigration.
Les participants à "la marche pour l'égalité et contre le racisme" sont arrivés à Strasbourg. La manifestation pacifique, partie de Marseille pour arriver à Paris, parcourt le pays pour "proclamer le droit à l'égalité et le refus du racisme". Georgina DUFOIX, Secrétaire d'état à la famille, la population et les travailleurs, est venue leur apporter son soutien.
Interviewé, l'astrophysicien Evry Schatzman parle du succès de la recherche fondamentale qui a servi au programme Vostok 1. Il explique : "...il y a eu en effet, pour réussir cet exploit technique, au préalable, des recherches qui ont été faites et souvent un grand nombre d'années et sans aucune relation avec ce programme, sur des questions de recherches fondamentales de la plus grande importance...".
George BLAKE, espion britannique qui travaillait pour le KGB, témoigne par vidéo interposée afin d'innocenter les deux hommes qui l'ont aidé à s'évader de la prison de Worm WOOD en 1966, lui permettant ainsi de vivre à Moscou. Il avait été condamné en 1961 à 42 ans de prison par le tribunal britannique. - [Différents plans] George BLAKE marchant dans rue avec sa femme.
Allemagne : Après la réunification de l'Allemagne, on s'aperçoit qu'il y avait à l'ouest de nombreux collaborateurs de la STASI comme Gabrièle Gast, haut fonctionnaire des services secrets ouest allemands (BND) qui livrait des informations à la STASI depuis 1968. Interview de Hans SCHWENKE, président du comité de dissolution de la STASI, qui se prononce pour l'arrestation des gros bonnets seulement.
Au Croisic, un ancien militaire, Bernard Sourisseau, est accusé d'avoir agit pendant des années pour le compte du KGB. Il semble avoir renseigné pendant des années l'Union Soviétique sur les manoeuvres des sous-marins français. Interview de Marcel Le COSSEC, marin pêcheur, se disant très surpris.
Résumé de la trajectoire de Gunter Guillaume, espion est allemand, proche conseiller de Willy Brant. En 1974, la révélation de l'identité de Gunther Guillaume entraina un scandale sans précédent et poussa le chancelier à la démission. Interview exclusive de Gunter NOLLAU, ancien chef du contre-espionnage de la RFA à l'origine des révélations sur Gunter Guillaume.