Le Gouvernement incite les agriculteurs à replanter les haies arrachées en France lors du remembrement des années 60. Ou l'on redécouvre que les haies constituent un barrage naturel contre le ruissellement et l'érosion des sols. Illustration en Loire-Atlantique, à Blain, où Eric Favre, jeune agriculteur, a replanté des haies sur sa propriété avec l'aide financière et technique de la Chambre d'agriculture.
Les haies agricoles ont bordé pendant des siècles les champs et les prés des campagnes mais elles ont été largement détruites lors des divers remembrements imposés par l'industrialisation agricole. Ces haies champêtres connaissent désormais un retour en grâce en raison de leurs intérets pour la biodiversité : coupe-vent naturel, racines permettant de filtrer l'eau du sol en la débarrassant des polluants, refuge pour les animaux sauvages en hiver, essences mellifères ou essences insecticides. Illustration en Basse Ariège, à Villeneuve-du-Paréage, où la Communauté de communes du Pays de Pamiers a décidé de replanter des kilomètres de haies.
Michel COINTAT, ministre de l'Agriculture, s'exprime sur les inconvénients et les limites du remembrement en terme de coûts et d'environnement et sur ses conséquences biologiques préjudiciables à tous. Des haies et des bocages sont laissés à certains endroits pour maintenir la beauté du paysage et l'équilibre biologique.
Interview de Paul Matagrin, ingérnieur agronome à l'Ecole nationale supérieure agronomique de Rennes (ENSAR), à propos du remembrement et de ses conséquences probablement dangereuses pour le climat et l'équilibre biologique ancestral des régions de la Bretagne. Des images de haies et de talus arasés illustrent ses propos.