Des mouvements de contestation, ont eu lieu en Guadeloupe au cours du XXe siècle. On se souvient ici des événements tragiques de 1952 au Moule, ainsi que des protestations initiées par les indépendantistes en 1985 qui entrainèrent une grève générale et des barrages.
Guadeloupe : mouvements sociaux
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En Guadeloupe, en marge des commémorations de l'abolition de l'esclavage cette semaine, un autre souvenir a été évoqué à Pointe-à-Pitre, celui des émeutes des 26 et 27 mai 1967. Lors de ces deux journées, des ouvriers du BTP manifestant devant la chambre de commerce lors de négociations infructueuses avaient été abattus par les forces de l'ordre ; des lycéens et étudiants les ayant rejoint le lendemain, ils avaient été pris sous le feu des forces de l'ordre à leur tour. Officiellement de huit morts, le nombre des victimes serait de quatre-vingt-sept selon certains. Le premier d'entre eux étant Jacques Nestor, jeune membre du GONG (Groupe d'organisations nationales de la Guadeloupe). Une tragédie longtemps passée sous silence. Des associations locales ont rendu hommage aux victimes par une reconstitution et une fresque. Extrait du discours prononcé par Solange COUDRIEUX, blessé au cours de ces événements, et de Claude DANICAN, journaliste. .
Depuis deux jours, la Guadeloupe est agitée par d'importants troubles sociaux. Les organisations indépendantistes guadeloupéennes ont manifesté aujourd'hui afin de soutenir Georges Faisans condamné à trois ans de prison et incarcéré en région parisienne à Fresnes où il observe une grève de la faim depuis plus de cinquante jours. La justice l'a condamné pour avoir molesté un instituteur qui lui-même avait battu et injurié un élève noir. Des routes, des ponts sont bloqués, les magasins fermés, des voitures ont été incendiées. Le préfet de Guadeloupe a demandé des renforts avec l'arrivée de deux cents gardes mobiles venus de métropole.
Le 14 février 1952, quatre ouvriers du Moule trouvaient la mort lors d'une manifestation. Une page sanglante de l'histoire de la Guadeloupe commémorée par l'UGTG. Interview de l'historien Raymond GAMA.
En Guadeloupe, retour sur les évènements du 14 février 1952 et résumé des commémorations au Moule. Laurent BERVILLE, conseiller municipal du Moule en 1952, relate le déroulement de ces émeutes réprimées lors d'une grève ouvrière.
En Guadeloupe, la situation reste tendue, avec des routes bloquées par des barrages tenus par des indépendantistes, des scènes de pilllage qui concerne aussi désormais la région de Pointe-à-Pitre. Extrait de la déclaration du préfet de Guadeloupe, Maurice Saborin, qui annonce des mesures pour rétablir l'ordre public. Deux escadrons de gendarmerie sont envoyés en renfort.
29 ème jour de grève générale en Guadeloupe et le manque de réponses et d'entente de la part des autorités françaises exaspère, le seul élément etant l'envoi de bataillons de CRS, ce qui engendre depuis deux jours des incidents qui vont en s'agravant Des barrages coupent les routes principales, faits par des manifestants determinés. La nuit dernière, des jeunes, que le collectif ne controle pas, se sont livrés à débordements, brisant des vitrines, incendiant des entrepôts, retournant des véhicules, la police a procedé à 18 arrestations. " Ces jeunes sont des laissés pour compte, ils n'ont pas de lisibilité sur l'avenir, aujourd'hui, comme dans les banlieues de France ils expriment leur colère..." explique Eddie DAMAS. Les vacanciers sont confinés dans les hotels Le gouvernement n'offre rien de nouveau, le president de la République doit recevoir jeudi tous les élus de la Guadeloupe.
Après un mois de grève générale en Guadeloupe, le conflit se durcit et les manifestants ont pour la première fois érigé des barrages routiers aux abords de Pointe à Pitre, nécessitant l'intervention des forces de l'ordre. Certains manifestants ont été hospitalisés et affirment avoir été frappés par des policiers. En déplacement dans le Pas de Calais, le Premier Ministre François FILLON s'est insurgé contre les méthodes des manifestants. Les interviews d'un gendarme, d'Alex LOLLIA, membre du collectif LKP, d'un manifestant et de François FILLON alternent avec un commentaire sur images factuelles.
Les tensions montent en Guadeloupe où les membres du LKP et les riverains ont bloqué les routes; les barrages détruits par les forces de l'ordre ont été aussitôt reconstruits. Elie Domota, porte parole du LKP pense que c'est la seule solution pour faire entendre les revendications des Guadeloupéens après quatre semaines de marche.