Suite à lélection de François Mitterrand à la présidence de la République en mai 1981, Robert Badinter nommé Garde des Sceaux propose lhistorique projet de loi dabolition de la peine de mort. LAssemblée nationale ladopte le 18 septembre 1981.
Abolition de la peine de mort
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Condamné à mort en février 1977, pour meurtre et viol, Hamida Djandoubi, a été guillotiné ce matin, à la prison des Baumettes, à Marseille.
Commentaire sur des images aériennes au dessus de la prison des Baumettes et de l'intérieur de la prison.
François MITTERRAND, candidat à la présidence de la République se prononce contre peine de mort; Il sait que une majorité de français n'est pas de cet avis mais il brigue leur suffrage en souhaitant montrer ce qu'il pense. Il graciera les condamnés à mort mais il estime que la grâce présidentielle est un pouvoir excessif. (applaudissement dans la salle).
Philippe SEGUIN, président par intérim de l'Assemblée nationale, annonce les résultats du vote du projet de loi pour l'abolition de la peine de mort en France.
Yves MOUROUSI commente l'affaire Patrick Henry. Il n'hésite pas à traiter de "salaud" cet homme qui avait clamé son innoncence avec désinvolture durant une interview alors qu'il venait d'assassiner le petit Philippe Bertrand.
Robert BADINTER, ministre de la Justice, évoque l'affaire BONTEMS comme son pire souvenir d'avocat mais également comme fondateur de sa lutte active contre la peine de mort.
Robert BADINTER rappelle que "dans les pays de liberté, la loi commune est l'abolition, dans les pays de liberté, c'est la peine de mort qui est l'exception. Car partout, dans le monde et sans aucune exception, où triomphe la dictature et le mépris des droits de l'Homme, partout, vous y trouvez inscrit en caractères sanglants la peine de mort."
Interrogé sur la question de la peine de mort, le président Valéry GISCARD d'ESTAING, qui qualifie la peine de mort d'acte "barbare", rappelle que ce que l'on entend par détention à perpétuité est souvent commuté en libération conditionnelle après une quinzaine d'année. Il propose ainsi que les condamnés à mort qui seraient finalement emprisonnés soient réellement enfermés à vie.
Maître Paul LOMBARD, avocat de Christian RANUCCI (condamné à mort et exécuté en 1976) raconte, avec émotion, l'exécution de son client : "Je me souviens des bruits horribles qui brusquement viennent saigner le silence [...] le plus atroce, le bruit du seau d'eau que l'on lance sur la machine pour laver le sang d'un jeune homme"
Déclaration de Michel Poniatowski, ministre de l'Intérieur, à propos du crime de Patrick HENRY à Troyes : "Si j'étais juré, je me prononcerais pour la peine de mort."
Reportage. 36 organisations se sont réunies à Paris pour manifester contre la peine de mort. Commentaire sur les images du cortège précédé d'une grande guillotine symbolique.
La foule aux assises après l'annonce du verdict du procès BUFFET-BONTEMS.
Applaudissements d'un individu à l'écoute du verdict et violente réponse du président. Images de la foule et du fourgon cellulaire, hué par la foule, sortant du palais en son d'ambiance avec quelques coupures son. Pas de commentaire.
Roger GICQUEL, en plateau, commence le journal de 20 heures de TF1 par la phrase : "La France a peur ! " pour annoncer le meurtre du garçon enlevé par Patrick Henry.