Depuis la loi Taubira qui reconnaît l'esclavage comme crime contre l'humanité, l'histoire de la traite négrière a pris plus de place dans les programmes scolaires. Mais ce travail de mémoire s'effectue au bon vouloir des enseignants. Exemple à Vitry sur Seine, dans le Val de Marne, dans le Collège Jean Perrin où l'enseignement de cette thématique pendant la période coloniale française est optionnelle, mais attire les élèves, car basée sur des supports pédagogiques à base de vidéos, de bandes dessinées. Commentaire sur images d'illustration, interview de Kamel CHABANE, professeur d'histoire qui l'enseigne, de Rémi LUNET, principal du collège Jean Perrin sur les problèmes rencontrés en Conseil d'administration, de Frédéric LAZORTHES, secrétaire général Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage : "ces questions ne sont plus un tabou pour les enseignants et pour l'école"et témoignages d'élèves pour leur intérêt pour ce thème.
A l'occasion des célébrations du Bicentenaire de la Révolution française, des enfants de plusieurs classes d'une école de Vizille dans le département du Dauphiné, ont participé à l'élaboration et l'écriture d'un livre racontant l'histoire d'un enfant pendant la Révolution française "Barthélémy de Vizille" avec l'aide d'un écrivain Michel ETIEVANT, les enfants effectuant des recherches thématiques historiques sur cette période. Interview de Michel ETIEVANT et témoignages des enfants sur ce qu'ils ont appris sur le 18ème siècle et la Révolution.
Pour transmette aux jeunes la mémoire des combattants de la Première Guerre mondiale, un professeur d'Histoire du lycée Janetti de Saint Maximin la Sainte Baume a emmené ses élèves visiter le Fort de Douaumont dans la Meuse, impressionnant avec son cimetière de croix blanches, son ossuaire et ses reconstitutions de la guerre de tranchées. Yan BOUVIER, professeur d'histoire géographie au lycée Clémence Royer Fonsorbes a quant à lui partagé pendant quatre ans avec ses classes la vie du Poilu Frédéric Branche en créant un compte Twitter à partir de son journal de guerre. Témoignage de de lycéens impressionnés par ce cimetière de croix blanches, dont Eva JUSTE élève de 1ère, de Martin GELLY professeur d'histoire géographie au lycée Janetti de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume et de Yan BOUVIER professeur d'histoire géographie au lycée Clémence Royer Fonsorbes.
Retour sur les connaissances des élèves de 3ème d'un collège sur la période de l'Occupation nazie, la collaboration, la Shoah et les camps de concentration et d'extermination des juifs pendant la seconde guerre mondiale. Un élève, Jérémy, répond sur ce qu'évoque pour lui Auschwitz "C'est un camp où on mettait les juifs. Une partie de ma famille y a été massacrée" et questionnement auprès d'autres élèves. Interview Danièle ROUSSELIER, prof d'Histoire de 3ème "Nous n'avons pas assez de temps pour parler correctement du nazisme et du pétainisme ainsi que du problème de Vichy".
Les historiens, les enseignants, les parents d'élèves, les syndicats et les hommes politiques contestent la réforme HABY qui menace l'enseignement de l'histoire en supprimant la chronologie et la continuité historique au profit de temps forts politiques. Pour Mme LEBORGNE-VIALLET, professeur d'Histoire géographie : on donne des idées faussés aux enfants et pour Jean TULARD, professeur d'Histoire à l'école pratique des hautes études : on évacue l'événement au profit de thèmes sans valeur historique.
A l'occasion du quinzième anniversaire du décès du général de GAULLE, interviews d'enfants et d'adolescents du lycée Charlemagne sur l'idée qu'ils se font de cette personnalité, -un mythe- puis de celle d'un professeur d'Histoire. . Interview d'adolescents dans la cour du lycée CHARLEMAGNE : "on en parle presque jamais", "on s'intéresse surtout aux hommes politiques de notre époque ". Suite de l'interview en classe, intervention d'un professeur: "il faut le montrer avec ses qualités et ses défauts, son caractère de cochon ".
Des élèves d'une classe de seconde au lycée Corneille à Rouen répondent à Dominique VERDEILHAN sur leurs connaissances de la ville de Rouen et ses personnages historiques célèbres, Jeanne d'Arc, pourquoi elle a été brûlée, c'était une femme, considérée comme une sorcière, l'écrivain Pierre Corneille et Guy de Maupassant, ce qu'ils pensent de leurs manuels.
Après un test d'histoire auprès de jeunes lycéennes dans une grande librairie à Paris, présentation des deux manières d'enseigner l'Histoire par grands événements historiques et chronologiques et celle de la vie quodienne et des grands thèmes sociaux ou dîte Nouvelle école française représentée par Emmanuel LEROY LADURIE, favorable à l'enseignement d'un cadre national et des repères historiques rappelant les grands événements, proche de l'ancienne pédagogie de l'histoire, celle des manuels Mallet et Isaac.
René GIRAULT, professeur d'Histoire à Nanterre, chargé d'une mission sur l'enseignement de l'histoire par le ministère de l'Education nationale et Marc FERRO, de l'Ecole des Hautes Etudes, codirecteur des Annales évoquent l'importance de l'Histoire dans la formation du futur citoyen et l'exercice du droit de vote et s'interrogent sur l'enseignement prodigué à l'heure actuelle et l'utilité de l'Histoire.
L'enseignement de l'Histoire au collège et au lycée fait toujours débat à l'heure où les programmes scolaires sont en cours de révision. De nombreux historiens remettent en cause l'enseignement de l'histoire thématique telle qu'elle est enseignée aujourd'hui en faveur d'un enseignement chronologique ou comprenant de grands repères par période historique. Interviews des élèves d'une classe, de Hubert TISON, président de l'association des professeurs d'histoire-géographie, et de l'historien Marc FERRO.
René HABY, ancien ministre de l'Education Nationale, à l'origine d'une réforme sur les programmes scolaires en 1977, notamment en Histoire, répond aux critiques et aux attaques politiques vis à vis de cette réforme, qui a réduit le nombre d'heures d'Histoire au profit des Sciences exactes mais a réintroduit la composition écrite à l'épreuve d'Histoire du Baccalauréat. Michel DEBRE a notamment demandé que les racines de la Nation française devait être connues des enfants, tout comme le culte des héros, mais certains directeur d'établissements scolaires ont refusé d'apprendre la Marseillaise à leurs élèves,
Des élèves d'un collège du 5ème arrondissement de Paris sont interrogés sur leur période historique et personnages historiques préférés : 1515, l'an 800, la révolution française. Beaucoup d'erreurs et d'hésitations chez les plus grandes mais ce n'est plus au programme de cette année.
Dans un grand lycée parisien, des questions d'histoires sur de grands événements ou périodes de l'Histoire de France sont posées à des lycéens de terminale ou de Math Spé : ils expriment hésitations ou ignorance sur Jules Ferry, la Commune, le déclenchement de la Première Guerre Mondiale. Pour leur professeur d'Histoire, Mme DESPREZ, cela s'explique par le caractère trop étendu de la période étudiée pendant le Premier cycle.
Une téléspectatrice Madame Geoffroy, née en 1928, qui fréquente les Archives Nationales pour faire des recherches sur sa famille, revient sur la manière dont on lui a enseigné l'Histoire en primaire et au secondaire : en primaire, une liste de dates à apprendre par coeur et au secondaire, un professeur d'Histoire lui a révélé les implications de l'Histoire sur son quotidien.
Benjamin Orenstein est le seul survivant de sa famille, ses parents, ses trois frères, sa soeur, sa nièce, tous juifs polonais, sont morts en déportation. Il a attendu 48 ans pour mettre des mots sur cette horreur. A 93 ans, il ne cesse aujourd'hui de transmettre son témoignage sur le camp d'Auschwitz. Aujourd'hui, il a témoigné au collège Anne-Frank de Montchanin devant110 élèves de troisième. Ils entendent pour la première fois le récit d'un déporté Ce témoignage est d'autant plus important que les actes antisémites augmentent en France et sont même banalisés selon ce rescapé de la Shoah. Dernier exemple en date, un portrait de Simone Veil tagué d'une croix gammée en plein Paris.