Extrait de l'allocution du président de la République, François MITTERRAND, diffusée la veille lors de la soirée électorale du référendum, à la suite de la ratification de justesse par la France du traité de Maastricht. François MITTERRAND : "J'avais dit au début de la campagne électorale...qu'il n'y aurait ni vainqueurs ni vaincus. Le vote de ce jour engage toute la France mais je respecte les sentiments des libres citoyens qui, en votant "non" ont voulu sauvegarder des valeurs dans lesquelles ils croient. Imaginez maintenant la joie des pays de la Communauté, nos amis les plus proches, qui attendaient de nous le signe dont ils avaient besoin. Imaginez la joie des autres pays européens, presque tous, qui aspirent à nous rejoindre, surtout ceux qui ont été si longtemps privés de liberté. Je suis heureux, mes chers compatriotes, que vous ayez choisi la jeunesse, le renouveau, la sauvegarde du présent, qui exige de vous tant d'efforts et les chances, toutes les chances des lendemains."
A la Mutualité, Jean-Pierre CHEVENEMENT, chef de courant du Parti Socialiste et maire de Belfort, critique l'attitude du PS face à la ratification du traité de Maastricht.
Alain JUPPE s'exprime sur la ratification du traité de Maastricht concernant l'Union Politique Européenne. - Interview "Ce n'est pas le paradis décrit par le président de la République (l'Europe)... Nous ratifierons MAASTRICHT si nos questions obtiennent des réponses".
Récit de la journée à Maastricht des négociations vers une union européenne avec la constitution d'une défense européenne et d'une Europe sociale à laquelle ne participera pas la Grande Bretagne. François MITTERRAND, lors du discours de clôture, souligne la non participation de la Grande Bretagne à la Charte sociale. Mais pour John MAJOR, il n'y a aucun changement par rapport au traité de Rome en matière sociale ou en matière d'extension des pouvoirs de la Communauté.
Deux visions de l'Europe de Maastricht s'affronte. Jacques DELORS, Président de la Commission Européenne, défend le futur traité en plaidant pour des institutions et des règles de droit communes. Tandis que Marco PANELLA, député radical italien, dénonce au contraire une Europe de Maastricht, vieille et cruelle qui "pourra produire la nouvelle Europe de Jean Marie LE PEN" et du Front National. Le discours de Jacques DELORS, dans l'Hémicycle du Parlement européen, alterne avec un commentaire sur images d'illustration de l'intérieur du Parlement ainsi que l'interview de Marco PANELLA.
Présentation du traité de Maastricht, acte fondateur qui structure l'Union Européenne autour de trois pilliers : la Communauté économique avec la monnaie unique, la politique étrangère et de défense commune et les coopérations politiques. Il institue également une citoyenneté européenne. L'interview de Jean VIDAL, ambassadeur de France aurpès de la CEE alterne avec un commentaire sur images d'illustration du traité.
Au cours d'une émission consacrée à l'Europe, Christine OCKRENT aborde la question de l'unité politique et d'une Europe supra-nationale. Elle demande à Jean-François PONCET, Sénateur, ancien ministre des Affaires Etrangères, son opinion sur le fonctionnement des institutions démocratiques. Il parle du sommet européen à Maastricht " comme étant un passage vers l'Europe économique à l'Europe politique avec une passerelle qui est la monnaie....il est clair que dans l'Europe d'aujourd'hui, avec une situation explosive, il n'y a plus en Europe qu'un seul pôle de stabilité, c'est la communauté, et pour forger ce rôle elle doit forger son union politique..."
A l'occasion de l'organisation à Montpellier (Hérault) d'un débat sur l'issue du référendum pour ou contre le Traité de Maastricht, interview de Jean-Luc MELENCHON (sénateur PS) qui envisage la double solution, tout en déclarant que le Traité représente une base solide pour un début de constitution européenne.
Demain 1er novembre 1993, le Traité de Maastricht entre en vigueur et la communauté des douze se transforme en Union Européenne. Date symbolique pour les Français, dont la vie ne sera pas transformée, car depuis le 1er janvier 93, les marchandises circulent déjà librement. Le 1er janvier 1994 sera créé à Francfort l'Institut monétaire européen, embryon de la future banque centrale européenne.
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