Mary Quant, la styliste anglaise qui a lancé la mode de la mini jupe, est en visite à Paris. Elle répond aux questions d'une journaliste sur la France, les Français et la mode.
Présentation de nouveaux bas révolutionnaires sans jarretelles, de la marque Ergee, permettant de porter des jupes courtes. Démonstrations avec des mannequins.
Une jeune femme sort d'une voiture et entre au casino. Elle porte un pantalon, et on lui refuse l'entrée. Elle sort donc de l'établissement, enlève son pantalon dans la voiture, et rentre de nouveau, en mini jupe.
Une femme en mini-jupe de dos est interpellée par un homme, pensant qu'elle est jeune. C'est une femme entre deux ages qui se retourne. La question se pose alors, jusqu'à quel âge porte t-on la mini-jupe ? Pose de mannequins en mini-jupe pour un photographe de mode, il insiste pour que les modèles paraissent jeunes.
Des mannequins testent l'effet de la minijupe en se promenant dans Paris. Les passants et les automobilistes laissent libre court à leurs réactions... Stupéfiés par tant d'audace, les messieurs appuient leurs regards de commentaires grivois, de gauloiseries et de sifflets inconvenants. Quant aux femmes, certaines n'hésitent pas à qualifier les jeunes filles de folles, allant jusqu'à affirmer qu'elles "ne sont pas normales".
Interrogées dans la cabine d'essayage d'un magasin, des jeunes filles livrent leur avis sur la minijupe. Elles répondent aux questions de la journaliste qui leur demande si elles ont froid ou... si elles sont folles ! Une autre jeune femme explique que les critiques les plus virulentes proviennent des femmes entre 40 et 50 ans car elles sont jalouses...
1970 : la minijupe, si décriée il à la fin des années 60, serait-elle entrée dans les moeurs ? Pierre CARDIN vient de créer des uniformes pour les infirmières pour le moins originaux, à base de collants et de minijupes d'aspect futuriste. Selon lui, toutes les femmes peuvent les porter, quelle que soit leur morphologie : "Je crois qu'on a un préjugé sur les proportions d'un corps..."
1966 : arrivée de la minijupe en France. Mais toutes les femmes peuvent-elles la porter ? Dans un magasin, une femme en essaie une : la vendeuse lui demande si elle n'est pas trop courte pour elle... Une jeune femme explique qu'elle porte la minijupe pur s'amuser mais qu'elle la trouve indécente. Devant la vitrine du magasin, trois femmes commentent la tenue d'une jeune fille : "Elle est charmante". Mais pour les femmes plus âgées : "Vous croyez qu'elles vont porter ça ? C'est presque indécent !"
Interrogé par Jacqueline VAUCLAIR, le couturier André COURRÈGES apporte son soutien à ses confrères dont il loue l'audace créatrice. Puis il revient sur l'année 1965 : le lancement de la minijupe par Courrèges fut une révolte contre la mode féminine bourgeoise en plus d'être une évolution morphologique et sociale.
A la terrasse d'un café de Reims, des lycéennes et un jeune homme expliquent pourquoi ils apprécient la minijupe. Leurs témoignages alternent avec un micro-trottoir : les avis sont très partagés sur la minijupe dans la rue. En revanche, la plupart des personnes interrogées sont plus réservées sur son usage à l'école : "C'est très bien dans la rue mais pas au lycée."