La fessée est encore pratiquée par la moitié des familles. Micro-trottoir d'adultes et d'enfants sur ce châtiment corporel, entrecoupé par des gravures anciennes.
Invitée sur le plateau d'Aujourd'hui madame, madame Cluzel, téléspectatrice et mère de famille, s'exprime sur la fessée. Elle raconte ainsi comment son mari et elle ont corrigé leur fils qui avait de mauvaises fréquentations. "Ça a été la meilleure solution pour le remettre dans le droit chemin" souligne-t-elle. Elle se dit favorable à la fessée : "ça leur fait voir que c'est vous qui commandez à la maison".
Interview d'une petite fille sur la fessée. Elle avoue que c'est souvent son père qui lui donne la fessée, "mais il est quand même gentil". "Pour être bien élevée quand je serai grande, il faut donner des fessées, pas que des bisous" confie-t-elle.
Suite à l'interdiction en Suède des châtiments corporels sur les enfants, interview de Danièle RAPOPORT, psychologue. Elle explique les différences entre les fessées administrées aux enfants (de la petite tape sur les fesses, en passant par la fessée humiliante, jusqu'à la fessée qui s'abat sur l'enfant). Elle estime que l'on ne peut pas aller très loin dans ce domaine car l'enfant est fragile. Selon elle, les enfants ont besoin d'autorité mais dans la sécurité et le respect de leurs besoins.
Sur le plateau d'Aujourd'hui madame, madame Mignot, téléspectatrice et mère de famille, s'exprime sur la fessée. Selon elle, la fessée doit être instantanée et ne doit pas être distribuée pour des petites sottises. Elle estime qu'il y a d'autres punitions. "La fessée ne fait pas réfléchir" confie-t-elle.
Interviewé par Jean Louis SERVAN SCHREIBER, le psychiatre Cyrille KOUPERNIK, donne quelques conseils aux parents en matière d'éducation. Il s'exprime sur les punitions. Selon lui, les plus exécrables sont les châtiments corporels, comme le martinet. Concernant la fessée ou la claque, il en minimise la portée éventuelle, "ce n'est pas tellement tragique". Il estime que c'est moins grave de donner une claque à un enfant que de lui dire qu'on ne l'aime pas.
Françoise DOLTO interviewée par Jean Louis SERVAN SCHREIBER explique ce qu'elle entend par éduquer un enfant, la nécessité de lui parler pour le rendre autonome. Selon elle, la fessée ou la gifle n'est pas de l'éducation.