Art urbain clandestin né à New-York dans les années 60, il est pour certains un acte de vandalisme, une pollution visuelle. Pour d’autres, il est un mode d’expression ayant toute sa place dans les galeries d’art… le graffiti !
Graffitis
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Le graffiti fait partie du paysage urbain en tant que forme spontanée d'expression écrite. A la faculté de Jussieu, l'oeil exercé en distinguera deux catégories : les graffitis politiques et les fresques artistiques. Pour Henri MERCILLON, professeur spécialiste en communication de masse, le graffiti se développe essentiellement dans les endroits où la surveillance est laxiste. Par ailleurs, cette forme d'expression permettrait selon lui d'éviter d'autres débordements plus violents.
Interview, de nuit, d'un artiste graffeur qui évoque le graffiti d'hier (mai 68), politique, et celui d'aujourd'hui qui n'a plus la même vocation. Il exprime son souhait de vouloir offrir de la couleur aux gens qui se baladent dans la rue et se défend de vouloir faire de la politique dans son art.
Rencontre avec deux graffitistes, de nuit, en train de peindre un graffiti au pochoir. L'un d'eux confie que c'est une peinture qui se fait la nuit, et que c'est une façon d'exister en tant que peintre. Quant aux interdits, il s'en moque : "ça donne encore plus d'appétit de le faire" souligne-t-il.
Des passants sont interviewés sur les graffitis : qu'en pensent-ils, en ont-ils déjà fait, comment écrivent-ils le mot graffiti, connaissent-ils les risques encourus.
Sylvie Forestier, conservatrice au musée des Arts et Traditions populaires à Paris, explique pourquoi les graffitis ne sont pas pris en compte sous forme de collection dans son musée. Elle considère que le graffiti est un art de l'éphémère qui n'est pas muséographiable. Elle donne son sentiment lorsqu'elle voit des objets d'art graffités.
Rencontre avec le graffeur américain JonOne. Après avoir tagué et repeint New York pendant des années, l'artiste vit désormais à Paris. Il explique (vo sous-titrée) qu'il s'est mis à peindre des toiles pour permettre à son oeuvre de perdurer et d'être respectée. José CARLOS, marchand de tableaux, a décidé de miser sur lui et explique son choix.
Rencontre à Paris avec le jeune graffeur PSYCKOZE. Il confie son envie de sortir du métro et son besoin de reconnaissance : "je veux me faire reconnaître comme quelqu'un qui fait quelque chose de clean sur un mur". A Paris, les graffitis sont tolérés dans certaines zones, comme sur les palissades de Stalingrad, la Villette ou le chantier du Louvre, espaces où les groupes rivalisent à coups de bombes mais avec une règle d'or : on ne mord pas sur le territoire de l'autre sinon gare aux représailles comme l'explique PSYCKOZE.
Agnès VARDA commente le phénomène des graffitis dans le métro et compare le type de graffitis français et américains. Elle souligne que le graffiti français écrit des phrases, à la différence du graffiti américain qui n'est composé que de mots ou de slogans. Selon elle, il est essentiel de tolérer le graffiti et en même temps de le nettoyer.
Aux Etats-Unis, rencontre avec Mike, artiste graffeur. Il parle (vo trad off) de son art, avoue se sentir bien quand il écrit sur les murs. "C'est comme une compétition, chacun a son style, ses couleurs, et quand les gens voient votre nom, on se sent bien" avoue-t'il.
L'artiste Michel DEGAND a réalisé une fresque dans le métro de Lille. Il explique qu'il s'est inspiré de la foule qui y circule et a eu envie d'y faire des graffitis. Il rappelle toutefois que ce n'est pas un graffiti anonyme, qu'il est signé, et qu'il a un but différent du graffiti que les gens font sur les murs de façon anonyme.