Dans le cadre de la commémoration des 30 ans du procès Barbie, une rencontre était organisée cet après-midi dans la salle de la Ficelle à Lyon, entre des élèves du lycée Saint-Exupéry et les époux Klarsfeld, à l'origine de la traque de l'ancien nazi dans les années 70. 450 élèves ont assisté à la conférence des Klarsfeld, qui, lors des échanges, n'ont pas manqué de faire des liens entre l'Histoire et l'actualité avec la montée des populismes.
Dans l'hebdomadaire d'extrême-droite "Rivarol", Jean-Marie Le Pen a déclaré que "la période de la Seconde guerre mondiale n'était pas si inhumaine que cela". Réaction de Serge Klarsfeld, président de l'association des Fils et Filles de déportés, lors d'une visite au camp de concentration d'Auschwitz : "(...) la réponse est simple, plus de 11000 enfants déportés vers des abattoirs tels que Auschwitz. 11000 enfants juifs déportés de France, c'est quand même un bilan qui montre que c'était un régime inhumain. Inhumain peut-être pas pour tout le monde, mais en tout cas pour diverses catégories de la population française. Mais je considére que chaque fois qu'il est en perte de vitesse, il revient à cette période de l'Occupation pour créer un scandale et pour rassembler autour de lui, ce noyau de l'extrême-droite, dont il a absolument besoin."
Invité en plateau l'avocat Serge KLARSFELD (Président de l'Association des fils et filles de déportés juifs de France) commente les derniers événements concernant Maurice PAPON : sa condamnation pour complicité de crime contre l'humanité et son arrestation récente après sa tentative de fuite. Après avoir énuméré les différents postes que Maurice Papon a occupé tout au long de sa carrière comme haut fonctionnaire et comme ministre, l'avocat revient sur le long cheminement, qui depuis1981, a permis la tenue du procès. Il pense que l'accusé ne bénéficiera pas de grâce présidentielle. Le procès de Cologne, il y a 20 ans, a permis de juger des criminels nazis allemands qui ont oeuvré à la mise en place de la "solution finale".
Interview de Beate Klarsfeld qui revient de Bolivie et qui s'est entretenu avec Monsieur "Kreminger" le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'intérieur de Bolivie. Ce dernier lui a demandé de poursuivre ses recherches en Allemagne afin d'apporter d'autres preuves qui permettront d'identifier Klaus Barbie en la personne de Klaus Altmann actuellement à La Paz. Serge Klarsfeld présente différents éléments prouvant que Klaus Altmann est bien Klaus Barbie. Suite de l'interview de Beate Klarsfeld sur les raisons de sa traque d'anciens criminels nazis.
L'avocat parle de l'implication de Klaus Barbie dans la rafle de la rue Sainte Catherine à Lyon lors d'une conférence de presse. Serge KLARSFELD a reconstitué l'histoire des 84 personnes raflées rue Sainte Catherine et déportées vers les camps d'extermination. Il a produit des documents et des témoignages prouvant l'implication de Klaus BARBIE dans cette rafle ainsi que sa culpabilité dans la déportation et la mort des 44 enfants de Izieu. Des images des documents illustrent le sujet.
Beate KLARSFELD est en Autriche. Elle va manifester lors des meeting électoraux du candidat Kurt WALDHEIM, à Gratz et à Vienne. Elle milite pour faire reconnaître le passé de criminel de guerre du candidat autrichien à l'élection présidentielle. Malmenée par les services d'ordre et par des passants, elle brandit des écriteaux et scande "Waldheim criminel de guerre".
Serge et Beate KLARSFELD ont décidé de partir sur la trace de criminels nazis. A Trippstadt, Beate KLARSFELD a retrouvé un ancien compagnon de Klaus BARBIE : Ernst BARTELMUS chargé des questions juives. Elle prend contact avec lui pour recueillir son témoignage.
Interview de Beate KLARSFELD au sujet des procès contre les nazis et surtout sur la suite à donner au jugement de Munich qui vient d'acquitter Klaus BARBIE, criminel nazi, responsable de la gestapo à Lyon. Quelques photographies de camps de concentration illustrent ses propos.
Serge et Beate KLARSFELD, invités en plateau, reviennent sur la défense de Klaus BARBIE, ancien chef de la gestapo, qui minimise sa responsabilité dans la déportation de juifs durant l'occupation à Lyon. Or le couple a rassemblé des preuves écrites, des originaux portant sa signature, prouvant son implication dans les rafles de la rue Sainte Catherine et des enfants d'Izieu.
Sujet consacré à la traque du criminel de guerre, Klaus BARBIE. Après un bref rappel de son parcours à la fin de la seconde guerre mondiale, Beate KLARSFELD, invitée en plateau, raconte comment elle a retrouvé Klaus BARBIE en Bolivie en 1972. Elle a tenté de mobiliser la population bolivienne pour obtenir son extradiction. Elle a prouvé l'implication de l'ancien nazi dans les crimes commis par la police sous la dictature bolivienne du général Meza, et notamment des actes de tortures contre des opposants politiques. Une carte de police de l'état bolivien à son nom est montrée comme preuve à la caméra.