A l'hôpital Bretonneau à Paris, le docteur Justine BERNFELD, endocrinologue nutritionniste, reçoit en consultation ses jeunes patients obèses et leurs parents. En six mois, Gilles a perdu 24 kilos grâce à un régime. Selon le médecin, huit enfants sur dix risquent de rester obèses à l'âge adulte, le seul traitement étant le régime. Mais un régime adapté à l'enfant avec beaucoup de protéines, et surtout une adhésion totale des parents.
En France, un enfant sur huit devient obèse. C'est l'une des préoccupations affirmées par les participants au congrès international qui vient de se terminer à Paris. Pour tous ces jeunes, régimes et traitements sont le plus souvent voués à l'échec. C'est pourquoi des centres médicaux les accueillent durant toute une année scolaire. Exemple avec l'école des Oiseaux, à Sanary-les-Bains dans le Var. Elle accueille une centaine d'enfants obèses. Ici, les pensionnaires retrouvent une famille et des règles alimentaires strictes comme l'explique le docteur Danièle SOULIE, médecin chef du centre des Oiseaux.
L'obésité était au coeur des quatrièmes journées nationales de diététique à Paris, à l'instigation de la Société scientifique d'hygiène alimentaire et de l'Union technique interprofessionnelle pharmaceutique. Un clinicien s'exprime sur le problème de l'obésité qui touche tous les pays développés où l'alimentation est abondante et l'exercice physique moins pratiqué. Selon lui, le traitement de l'obésité a peu progressé, et le régime en reste l'élément principal. Des médications adjuvantes sont aussi prescrites (modérateurs de l'appétit).
Suppression des distributeurs de boissons et sucreries dans les écoles, afin de lutter contre l'obésité ou le surpoids qui touchent les enfants dès la fin du primaire. Micro-trottoir d'élèves et interviews de Valérie Cholloux, parent d'élève, et du docteur Arnaud Cocaul, médecin nutritionniste
Les initiatives pour lutter contre l'obésité se multiplient. Dans la région de Toulouse, à Pins-Justaret, la cantine d'un collège s'est dotée d'un logiciel pour adapter et surveiller les repas servis à chaque élève.
Témoignages d'enfants, interview du docteur Marie-Christine TURNIN, diabétologue CHU Toulouse, soulignant qu'il est plus facile chez un enfant de modifier ses habitudes alimentaires que chez un adulte. Gérard LHAMAS-FERNANDEZ, principal du collège Daniel Sorano Pins-Justaret (Haute Garonne), constate des changements sensibles.