L'épidémie de grippe cette année en France est particulièrement virulente. Les services d'urgences hospitaliers sont débordés. Exemple à l'hôpital de Perpignan ou le docteur Jean-Philippe MICALEF, chef du Pôle des urgences, évoque le problème pour cet hôpital de l'augmentation des hospitalisations par jour. Interview de la ministre des Affaires sociales et de la santé, Marisol TOURAINE, qui demande à tous les hôpitaux, si nécessaire : "...de déprogrammer des activités médicales, chirurgicales...pour libérer des lits...". Pour Patrick PELLOUX, de l'association des médecins urgentistes hospitaliers de France, il faut : "Rouvrir des lits...".
Comme chaque été, de nombreux lits d'hôpitaux sont fermés en France. Cette année, la canicule engendre une suractivité dans les services d'urgences. Ces derniers peinent à trouver des lits dans les services adaptés pour tous les patients. Exemple à l'hôpital Robert Ballanger d'Aulnay-sous-Bois. Le docteur Ahmed HAMOUI, du service des urgences, explique en montrant quelques dossiers : "ça, c'est les personnes qui vont rester, pendant un certain temps, en dehors d'un service conventionnel, enfin pour être plus clair, il vont rester sur un brancard dans le couloir". ce sont selon ses termes des lits "virtuels". Plus loin, il précise : "Le fait que l'on n'ait pas de lits derrière, parfois on est amené à prendre une décision qui n'est peut-être pas la même que s'il y avait des lits".
Le gouvernement Balladur a annoncé les mesures de la future réforme du système de santé. Parmis ces mesures, la transformation de 22000 lits d'hôpitaux. Au CHU de Montpellier, il est prévu une suppression de plusieurs dizaines de lits pour des raisons économiques. Les médecins s'y opposent. Interview du Professeur François-Bernard MICHEL, président de la Commission médicale CHU Montpellier : "Les médecins estiment qu'en terme de réductions de lits nous sommes arrivés au maximum...".
Les petites structures locales de soins ne semblent pas rentables pour l'Administration centrale. Elle envisage la fermeture d'environ 1500 lits dans les hôpitaux en Bourgogne. Les objectifs : uniformisation de la durée du séjour et prise en compte du taux d'occupation des lits. Réaction virulente du docteur Pierre GALLOIS, médecin au Centre Hospitalier de Macon : "C'est tristement une incapacité de certaines organisations françaises, la Sécurité sociale ou certains services ministériels de comprendre la particularité des hôpitaux locaux...aujourd'hui, je dis j'accuse, sans hésitations...". Interview de Guy CHENNEL, directeur de l'hôpital de Tournus, qui explique les conséquences de la fermeture de lits de médecine dans son hôpital.
Réactions de René TEULADE, ancien ministre des Affaires sociales et président honoraire de la Mutualité française, au projet de réforme du système de santé voulu par le gouvernement Balladur. Il s'exprime notamment sur le financement du système de santé et la fermeture des lits d'hôpitaux, qu'il souhaite progressive : "Nous avions prévu une transformation progressive de 6 mille lits par an...alors maintenant 22 mille lits d'un seul coup...".