Perdre du poids n'est pas une obsession nouvelle. Rétrospective sur la chasse aux kilos en trop avec des témoignages sur les discriminations qu'elle engendre et sur le business lucratif des programmes d'amincissement depuis les années 60.
La grossophobie
Message d'information
mediaclip est actuellement optimisée pour une résolution minimum d’écran de 1280*756.
Les versions mobile et responsive du site sont en cours d’optimisation.
Aux Etats Unis de nombreuses femmes comme Maryline, intègrent l'association des "Weight Watchers" afin de perdre du poids. Cette association, quotée en bourse, propose à ses adhérentes de se surveiller mutuellement au cours d'une réunion hebdomadaire pour y parvenir. La réunion débute invariablement par une pesée. Le poids est répertorié sur une fiche individuelle.
Daria MARX, jeune femme obèse auteure du livre « Gros, n?est pas un gros mots », explique que toute la société est grossophobe. Elle témoigne des difficultés rencontrées depuis la maternelle et au sein de sa famille. Elle a longtemps ressenti « ne pas être digne de l?amour de ses parents ». Son combat aujourd?hui, après plusieurs régimes alimentaires infructueux, c?est de faire accepter cette différence.
Suite à la parution du pamphlet de Raoul Mille "Gros et heureux de l'être", Jean-Claude MANGEOT s'entretient avec Claude VILLERS sur une barque au bois de Boulogne. Claude VILLERS même si il ne partage pas tous les points de vues de l'auteur affirme qu'"il y a une ségrégation anti gros". Claude VILLERS réclame "le droit à la différence", se dit favorable à un mouvement de revendication "pour les gros".
Souvent moqué en raison de son poids un homme, complexé, témoigne des raisons qui l'on conduit à consulter le docteur Jean TRÉMOLIÈRES pour perdre du poids. Jean TRÉMOLIÈRES rappelle que "les médicaments pour maigrir sont des attrape-nigauds".
Dans le cadre d'une série d'émissions sur l'image du gros dans la société proposé par Raoul Mille et intitulée " Fat's Blues ou les confidences d'un dinosaure", le sujet du jour s'interroge sur la sexualité "du gros". Parfois interloquées ou étonnées par la question "feriez-vous l'amour avec un gros?", les femmes répondent majoritairement non, car elle préfèrent les "maigres", ou "les silhouettes filiformes" ou n'aiment pas ce qui est "mou"...
Les derniers nés des produits amincissants, un bas Dim qui devrait rapporter trente millions de francs. En pharmacie, le patch amincissant fait un tabac, parmi une large gamme de produits mis en valeur dans les rayons libres services "régime", "minceur". Interview d'une vendeuse, mal à l' aise sur l'efficacité des produits.
Lors d'un reportage sur une initiative d'entraide de l'association Allegro Fortissimo, une bourse d'échange de vêtements pour personnes obèse, Anne GAILLARD, la journaliste, semble choquée au moment du buffet et pose la question suivante à une adhérente : "vous n'êtes pas un peu culpabilisées à l'idée de manger comme ça alors que la plupart d'entre vous devraient faire des régimes un peu plus basses calories?". S'ensuit un trouble, des justifications de différentes personnes, jusqu'à une réponse un peu plus vive de Françoise FRAIOLI, la présidente: "l'association n'est pas là pour faire maigrir des gens, mais aider les gens dans ce qu'ils sont et qu'ils puissent rester comme ils veulent".
En 1972, le professeur Jean TRÉMOLIÈRES, médecin nutritionniste, trouve "scandaleuse" la place qui est faite aux obèses dans notre société et fait référence à "La peste" d'Albert Camus : "une société se juge à la façon dont on traite les enfants, ceux qui ne sont pas tout à fait au gabarit, ceux qui souffrent et les mourants", "une accusation" selon Jean TRÉMOLIÈRES, "extraordinaire contre notre société. On met l'obèse, comme le malade comme celui qui souffre au ban de la société actuelle, il faut être au gabarit".