Dans le cadre de la Nuit des étoiles, l'astrophysicien Hubert Reeves répond à la question d'un enfant dans le public sur le risque qu'un jour une autre planète percute la Terre, et évoque le sort des dinosaures : "Ce ne sont pas des grosses planètes qui peuvent nous heurter, mais quand même des corps suffisamment importants... Comme par exemple la fameuse disparition des dinosaures victimes de la collision avec une énorme météorite de plusieurs kilomètres dans le golfe du Mexique, dans le Yucatan, il y a encore l'impact, entraînant la disparition des dinosaures mais aussi d'un tiers des êtres vivants..."
Sur le plateau de Bernard Pivot, l'astrophysicien Hubert Reeves explique en quoi le poète et philosophe antique Lucrèce avait déjà une analyse juste de l'histoire de l'univers : "Lucrèce est un penseur génial de l'Antiquité, c'était un des seuls à dire que l'univers n'a pas toujours existé... Il pensait même que l'univers était jeune... Il avait ce raisonnement fabuleux qui consistait à dire que si l'univers avait toujours existé, il n'y aurait pas eu de possibilité qu'il puisse voir dans sa vie vu tous les progrès qu'il a vus du plus simple au plus complexe..."
Interview en Californie, par Laurent Broomhead, des astrophysiciens Hubert Reeves et Michel Cassé sur l'aspect "religion" de l'astrophysique. Hubert Reeves : "Religion, c'est beaucoup dire, mais on se questionne beaucoup sur le fait de savoir si l'univers a un sens, sur son évolution, sa complexité... Tout individu se pose à lui-même des questions..." Michel Cassé : "Moi, je pense que les astrophysiciens sont plus extrêmes que les autres, parce que leur quête est essentiellement mystique dans la mesure où elle concerne des objets inaccessibles, ce qui fait tout le charme de l'exercice..."
Face à Olivier Galzi, l'astrophysicien Hubert Reeves, venu présenter son livre "Je n'aurai pas le temps", évoque son rapport à la mort : "Dans ce livre, je parle de toutes les choses que je voudrais encore apprendre... La science trouvera certainement un jour des réponses à toutes les questions que je me pose encore mais il faut être réaliste, j'en serai certainement privé... Je pense souvent à la mort, c'est notre sort à tous, il faut s'y préparer..."
Dans le cadre d'un débat faisant le point sur les réserves actuelles d'énergie comme le pétrole, le gaz et le charbon, et sur le développement des énergies de remplacement, énergies nucléaire, solaire, biomasse et hydrogène, Hubert Reeves, astrophysicien et directeur de recherches au CNRS, considère que l'énergie solaire est la seule sur laquelle l'homme peut compter à long terme : "Le soleil nous assure une survie sur la Terre pour 5 milliards d'années... L'énergie de l'humanité devra être l'énergie solaire... Toutes les autres sont des palliatifs..."
Hubert Reeves, astrophysicien, directeur de recherches au CNRS, explique que le corps humain n'est en fait que la résultante de la mort d'étoiles dans l'univers qui se sont éparpillées en nouvelles matières fabriquées pendant leur vie, donc en fait "quand nous touchons nos cheveux ou nos mains, nous touchons à des atomes de carbone, d'oxygène, d'azote, qui ont été fabriqués à l'intérieur d'étoiles, comme le soleil, mais qui ont vécu avant le soleil, donc il y a plus de 5 milliards d'années..."
Dans une de ses dernières interviews, l'astrophysicien Hubert Reeves, militant écologiste depuis plusieurs années, s'interroge sur le sort de la planète, malmenée selon lui par l'Homme : "La grande question est de savoir où sera le monde dans 50 ans... Le 1er objectif est de maintenir cette planète habitable... Tout peut se jouer en quelques décennies... Les choses se sont grandement détériorées en 20 ans... C'est une question urgente, mais il n'est jamais trop tard pour agir..."
Invité en plateau, l'astrophysicien Hubert Reeves exprime sa position sur les partis politiques et la défense de l'environnement. Il dit vouloir rester en dehors des clivages des partis, et entend mener son combat en faisant pression sur les partis au pouvoir mais tout en restant au-dessus, sans jamais entrer dans une démarche partisane. Il évoque aussi son ami Nicolas Hulot qui a fait le même choix mais qui, lui, est entré en politique.