Salvador DALI annonce que sa nouvelle peinture portera le nom suivant :"Hyperréalisme métaphysique" car, grâce aux mathématiques, il vient de faire un trou dans le ciel, donc toutes ses visions vues au prisme de ce trou seront métaphysiques. Il présente une toile en partance pour New York : "La Chaise", oeuvre stéréoscopique et totalement métaphysique. Grâce à la méthode paranoïaque critique, ses visions ne sont pas éthérées mais sont tellement hyperréalistes qu'on pourrait construire avec des bâtiments concrets.
A Paris, Salvador Dali a commencé l'illustration d'une nouvelle édition de "Don Quichotte". Au moulin de la Galette, devant un public de badauds, il a tracé les lignes maitresses du futur chef d'oeuvre à l'aide de ses talismans habituels : corne de rinocéros et croutons de pain, avec une voiture de quatre saisons en guise de chevalet.
In his house in Port Llieucat, the painter Salvador DALI is working on a painting paying tribute to the apotheosis of the dollar, using the moiré technique. In the garden of his house, he lends himself to the game of posing for a photograph alongside his wife Gala and a young American model to play his role in the next film of Visconti.
Salvador Dali, apparaissant tête en bas, compare sa folie ou "folie de précision" et de "paranoïaque cryptique" avec celle de Don Quichotte, personnage le plus anti lithographique qui existe, puis il explique les raisons de sa haine pour le procédé mou de la lithographie et de ses projections don quichotiennes.
Entretien avec Salvador DALI depuis sa maison de Portlligat près de Cadaqués en présence de sa femme Gala au sujet de son absence d'envie de se suicider malgrè l'excès de publicité et de popularité comme Brigitte Bardot, des média,- la télévision en particulier-, sont "des moyens d'avilissement et de crétinisation des foules, mais j'adore les utiliser car au niveau pratique, plus il y a plus de gens qui courent après Dali, plus les tableaux se vendent plus chers...ça serait idiot de ne pas en profiter". Il parle ensuite de son avarice croissante, de son goût de l'argent pour l'argent.
Interviewé par Louis PAUWELS, Salvador DALI répond aux accusations d'André Breton le traitant de traitre au surréalisme, aimant trop l'argent avec un anagramme "Avida dollars", "anagramme magique" pour Salvador DALI, qui reçoit depuis une pluie de dollars avec une "monotonie délicieuse". Il aime l'argent et l'or plus que tout, après sa femme Gala. Il croit en l'amour délirant mais pas à l'amour fou comme les surréalistes. Il montre en quoi on vit de "la charité de 1900", année où tous les grands progrès de la société et de la science ont été réalisés avec les penseurs Freud, Marx, ou l'invention du métro.
En voyage à Perpignan, dans les Pyrénées Orientales, Salvador DALI, aux côtés de son épouse Gala et accompagné par la foule arrive en carosse dans le parc de Sant Vicens. Installé sur une estrade royale, Salvador DALI prononce alors un discours métaphysique ponctué d'onomatopées et de néologismes en "ic" ou "hique" sous les acclamations de la foule. Les fêtes pour accueillir le peintre s'achèvent alors avec une troupe dansant la Sardanne.
Dans une conférence de presse à l'occasion de l'exposition rétrospective de son oeuvre au Centre Beaubourg, Salvador DALI évoque le thème de son prochain tableau qui va étonner le monde, -toujours conçu avec les mathématiques-, à la manière du peintre Vermeer, mais avec l'ombre d'un polytope, il explique ensuite de manière virulente le pourquoi de son gant blanc porté sur les recommandations du duc de Windsor pour toucher sa canne entachée du sang de plusieurs femmes tuées dans la bousculade lors de l'incendie du Bazar de la Charité.
A l'occasion de la sortie d'un livre de son ami Robert DESCHARNES réunissant des photos de ses oeuvres "Dali de Gala", Salvador DALI est interrogé sur sa principale source d'inspiration sa femme Gala ou "L'éternel féminin". "Les femmes n'ont aucune possibilité de créer dans le domaine artistique mais elles ont un don quasi divin de crétinisation de l'homme. Gala m'a totalement crétinisé dans le sens de m'inspirer continuellement ma vie et mon oeuvre."
En conférence de presse à Figueras, Salvador DALI tient à rendre hommage à la Gare de Perpignan, qui a sauvé l'humanité face à la dérive des continents, en lui dédiant un tableau.
Philippe SOUPAULT (écrivain surréaliste), Robert DESCHARNES (photographe, archiviste de DALI) et le docteur Pierre DOUMERGUE (psychiatre de DALI) témoignent sur la personnalité du peintre Salvador DALI : exhibitionniste, cabotin, grand peintre ou semi fou ?
Interviewé par Louis PAUWELS, le peintre Salvadore DALI avoue qu'il aurait aimé vivre du temps de Raphaël mais qu'il aime aussi bien vivre aujourd'hui car il considère que son génie brille plus aujourd'hui dans ce monde de médiocrité. Il voit dans tous les médias aussi bien la télévision que la radio et la presse un instrument de crétinisation. Il explique ensuite pourquoi il tient tant à attirer l'attention sur lui avec son excentricité, il vient de le découvrir grâce à son psychiatre qu' "il incarne le mythe dioscurique" , qu'il essaie donc de tuer l'image de son frère mort, -que sa famille adorait juqu'à lui donner le même prénom. Il a ainsi vécu toute son enfance et son adolescence avec toutes les prérogatives et vertus de ce frère mort et, pour lutter contre lui, il a été de fait obligé de faire preuve d'excentricité concentrique pour affirmer sa personnalité au détriment de son frère. S'il avait été quelqu'un d'autre, il aurait aimé être le philosophe et théologien catalan Raymond Lulle.
Après un montage d'oeuvres du peintre surréaliste Salvador DALI, ce dernier s'exprime devant son tableau le plus ambitieux "La pêche au thon" et revient sur sa génèse, inspiré de l'art pompier à travers un tableau admiré dans le bureau de notaire de son père et d'une fiche commerciale.
Interrogé dans sa maison de Portlligat près de Cadaqués, le peintre espagnol Salvador DALI ne se considère pas comme un imposteur, mais, beaucoup pire et mieux que cela, comme un traître à sa classe, -la bourgeoisie- en tant que monachiste et un provocateur, "un provocateur de tout".
A Port Lligat près de Cadaquès, rencontre entre Salvador DALI avec ses lunettes à antennes sur le nez et le chanteur Antoine à l'occasion du tournage d'une émission de Jean Christophe AVERTY. DALI dit quelques mots sur Antoine qu'il aime bien même s'il est lui-même métaphysiquement monarchiste :" C'est un anarchiste dans le sens métaphysique du mot", il porte d'ailleurs les cheveux longs comme les archanges du peintre Raphaël. De son côté, Antoine respecte cet aîné, "j'en pense autant de bien que de moi, ce qui est beaucoup".
Interview de Salvador DALI au sujet de Pablo PICASSO. "C'est un grand génie anarchiste destructif ... " Il a vécu toute sa vie terrorisé par les Pompiers, la peinture pompier "
Salvador DALI raconte une anecdote datant de sa rencontre avec LE CORBUSIER au cours de laquelle il jugeait que l'architecture du futur devait être "comestible", comme celle du "génial" Antonio GAUDI.
A la Foire de Paris, Salvador DALI est venu présider à la cuisson du plus long pain du siècle,12 mètres de long avant de le présenter solennelllement au public lors d'une procession. Commentaire sur des images factuelles.
Interrogé dans son jardin de Cadaquès en compagnie de sa femme Gala, Salvador DALI prétend que l'Eglise elle-même admet qu'il y a toujours de l'érotisme en amont des scènes mystiques, et déclare : "A l'approche de Dieu, toujours il se produit une éjaculation"
[Observations] : L'émission dont est tiré l'extrait, commandée par la RTF en 1961, et dont il était prévu qu'elle soit diffusée à une heure tardive, avec le carré blanc, et précédée d'une annonce fut finalement déprogrammée pour "immoralité".
Voici quelques extraits de l'annonce qui devait être faite avant diffusion : «Nous voulons croire qu'à cette heure avancée de la nuit les enfants sont depuis longtemps couchés. Il serait très néfaste en effet qu'ils puissent voir les images qui vont suivre. Nous donnons au moins de 18 ans le conseil d'éteindre dès maintenant leurs récepteurs, conseil qui sera également suivi avec profit par les personnes impressionnables..." (Télé Magazine du 1er au 7 octobre 1961)
Néanmoins ce "Gros plan" fut diffusé sur Arte le 28/10/1993.
Ce document fait partie d'un ensemble de documents recensés dans l'inventaire du 13/02/1974 comme étant en enfer.