A l'occasion de son élection à l'Académie française, l'écrivain franco-chinois François CHENG évoque son arrivée en France et le début du dialogue entre sa culture et la culture française.
L'écrivain et dramaturge Eugène IONESCO est interviewé au sujet de son arrivée et de son intégration en France. Il affirme se sentir français car il est de culture française. Sa patrie c'est son enfance qu'il a vécue en France. Il dit qu'il n'a jamais été victime de xénophobie en France mais qu'en Roumanie des enfants le rejetaient du fait de son accent étranger.
Julia KRISTEVA, psychanalyste et femme de lettres, évoque son itinéraire de la Bulgarie à la France. Elle raconte avec humour qu'elle est en France grâce au général de Gaulle, car ce dernier avait l'idée grandiose de voir déjà l'Europe de l'Atlantique à l'Oural, et, dans cette perspective, il donnait des bourses aux jeunes bulgares. Elle a décidé de rester à Paris, enthousiasmée par l'atmosphère de bouillonnement intellectuel qui régnait avant 1968.
Nina BERVEROVA revient sur ses années d'exil en France et son statut d'apatride. Elle évoque ensuite sa rencontre avec les immigrés russes travaillant dans les usines Renault sur lesquels elle commencera à écrire des récits publiés tardivement sous le titre de "Chroniques de Billancourt".
L'écrivain Amin MAALOUF revient sur son départ de son pays natal, le Liban pour échapper à la guerre civile, en 1975. Il n'a jamais vécu son arrivée en France comme un exil ou sa migration comme un déchirement. Le départ était nécessaire afin de pouvoir continuer de s'exprimer librement.
A l'occasion de la parution de son livre "Nord perdu" dans lequel elle fait part de sa crise d'identité, l'écrivaine Nancy HUSTON évoque ses relations entre le Canada, son pays d'origine et la France, son pays d'élection et la façon dont elle conjugue la langue et les traditions de chaque côté.
Paul Auster est l'invité de Bernard Pivot pour parler de son livre "La Cité de verre". Interviewé sur son rapport à la langue française, il explique : "J'étais ici pendant quatre ans à Paris, quand j'étais assez jeune et heu, le français on doit parler évidemment à Paris, alors j'ai appris parler français". Il évoque ensuite son travail de traducteur de poètes français en américain".
Invité à l'occasion de la parution de son dernier livre "L'Algarabie", l'écrivain Jorge SEMPRUN parle de son double attachement, à l'Espagne et à la France.