Etienne Bernard et Michèle Demai reçoivent le guide de haute montagne, écrivain et explorateur Roger Frison-Roche. Il est interviewé sur l'expédition alpine de 1935, dans le Sahara, à laquelle il a participé. L'objectif était la découverte du massif du Hoggar. Il explique son arrivée et sa découverte du Sahara : "D'abord, c'était une pénétration très lente et merveilleuse...vraiment c'était extraordinaire cette épopée...on mettait sept jours pour arriver à Tamanrasset...".
Bernard Pivot reçoit Paul-Emile Victor pour parler de son livre "La Mansarde". Paul-Emile Victor revient sur l'influence qu'a produit la lecture sur son envie d'aventure. Il cite quelques titres et auteurs comme "Malaisie" de Henri Fauconnier, Prix Goncourt 1930. Il explique ensuite le sens du titre de son livre "La Mansarde" : "...quand j'avais quatorze ans à peu près, j'habitais Lons le Saunier et mes parents ont mis à ma disposition une mansarde sous les toits...qui a été mon refuge...le départ de mon itinéraire géographique...".
Bernard Pivot reçoit Paul-Emile Victor pour parler de son livre "La Mansarde, Vents du Nord, vents du Sud". A cette occasion , Paul-Emile Victor revient sur ce qu'il nomme "le vrai départ", la décision qui lui a permis de partir en expédition. Il ne considère pas le jour où il à quitter l'usine familiale ou celui où il a embarqué en 1934 sur le bateau "Le Pourquoi pas?" comme étant son vrai départ. Il précise : "...c'est le jour où j'ai décidé de partir et c'est une décision, c'est ça qui est le plus difficile dans toute une vie, c'est cette décision-là"
Bernard Pivot reçoit l'écrivain Jean-Marie Gustave Le Clézio pour parler de son livre "Hasard". L'écrivain évoque ici sa difficulté de vivre en ville. Interviewé sur les endroits rudes dans lesquels il a vécu comme le Mexique ou les chez les indiens du Panama, il explique : "...quand vous êtes en forêt vous ne pouvez pas vous déplacer en ayant énormément de choses, je me déplaçais avec de quoi écrire et de quoi vivre quelques semaines, je n'allais pas au-delà de quelques semaines, donc on est obligé de réduire son bagage".
Laure Adler reçoit l'écrivain voyageur Nicolas Bouvier. Il parle de sa passion du voyage. Répondant à la demande de nous faire découvrir un de ses voyages, il en évoque un qu'il a effectué il y a près de 40 ans : "La traversée des désert de l'est iraniens, il y a presque 40 de cela, par des pistes qui étaient encore peu fréquentées et où les dangers ne venaient pas des hommes mais de l'absence d'hommes...".
Bernard Pivot reçoit l'écrivain Jean-Marie Gustave Le Clézio pour parler de son livre "Hasard". L'écrivain évoque ici son premier voyage effectué lorsqu'il était enfant, parti avec sa mère retrouver son père au Nigéria. C'est sur le bateau le "Nigerstrom" qu'il a commencé à écrire : "...c'est vrai qu'une cabine de bateau c'est un bon endroit pour écrire, n'importe quel bateau, mais de préférence un cargo...les cargos qui transportent marchandises, passagers occasionnels et puis quelques passagers qui sont là pour faire le long voyage, là on est dans un univers qui secrète de la littérature...".
Catherine CEYLAC reçoit Sylvain TESSON, écrivain voyageur, à l'occasion de la publication de son livre "S'abandonner à vivre". Interviewé sur l'origine de son envie de voyager, il explique : "Si vous posez cette question à des voyageurs vous serez souvent déçue, parce qu'au fond le voyageur n'a pas vraiment de réponse à cette question, on sent l'appel de la forêt, l'appel de la route...".
Christophe Hondelatte reçoit l'écrivain voyageur Sylvain Tesson, pour parler de son livre "L'Axe du loup". Ce récit retrace le voyage que Sylvain Tesson a effectué en 2003, sur les traces des évadés du goulag entre la Sibérie et le golfe du Bengale. Il évoque ici la difficulté d'une telle entreprise : "...moi, je voulais vivre ce voyage, dans l'effort et la souffrance (...) il fallait que (pour) moi-même les choses soient un peu difficiles, pour que je comprenne ce qu'il y avait dans la tête de quelqu'un qui s'échappe".
Bernard Rapp reçoit Patrice Franceschi pour parler de son livre "Au Congo jusqu'au cou". Ce livre relate sa première expédition réalisée 15 ans plus tôt, en Afrique, à la rencontre des Pygmées. Il évoque, submergé par l'émotion, un épisode mouvementé et dangereux de cette expédition : "... soudain, à cause des marécages, plus rien, plus d'animaux, alors c'est la famine, la famine s'installe...et on a plus rien à bouffer, rien que d'y repenser !"
Bernard Rapp reçoit Ella Maillard, voyageuse et écrivaine suisse, pour parler de son livre "La Vagabonde des mers". Elle évoque tout d'abord une croisière réalisée sur la Méditerranée en 1925. Ella Maillart explique ensuite l'importance des cartes géographiques : "...je crois que les cartes géographiques sont importantes dans l'amour du voyage...". Plus loin, elle ajoute : "...après tout, je suis née sur la terre, la terre m'appartient pourquoi ne pas aller voir comment ça se passe". Elles explique son amour du voyage et de la mer en ces termes : "La mer c'était pour moi la liberté d'une vie authentique...les voyages c'est pour retrouver une vie authentique loin de nos villes artificielles".
Bernard Rapp reçoit Patrice Franceschi pour parler de son livre "Au Congo jusqu'au cou". Il évoque le jour ou il a décidé de quitter la voie d'étudiant en médecine dans laquelle il était engagé, pour celle de l'aventure et des voyages. De ce jour, il dit : "... un jour, un jour très précis, ce 24 janvier, j'ai dit eh bien non, il y a une révolution à faire qui est celle de décider complètement son chemin...". Il explique ensuite son choix d'aller en Afrique à la rencontre des Pygmées.
Laure Adler reçoit l'écrivain Jean-François Deniau pour parler de son livre "L'Atlantique est mon désert". A la suite d'une opération chirurgicale importante, il décide d'effectuer la traversée de l'Atlantique à la voile en solitaire. Il évoque ici la mer qu'il compare au désert et parlent des étoiles aperçues la nuit : "...il y a un paysage que moi je trouve superbe qu'est 360 degrés d'horizon, avec la mer qui change à chaque instant, comme dans le désert...".
Laure Adler reçoit l'écrivain Jean-François Deniau pour parler de son livre "L'Atlantique est mon désert". A la suite d'une opération chirurgicale importante, il décide d'effectuer la traversée de l'Atlantique à la voile en solitaire. Il évoque ici un épisode houleux de sa traversée : "...je ne connais pas de marins qui ne se soient pas dit à un moment , mais qu'est-ce que j'ai fait au Bon Dieu pour être là, c'est pas possible, parce que le gros temps en mer c'est épouvantable !"