Les colonnes de Buren dans les jardins du Palais Royal font polémique. Le chantier n'est pas terminé, mais les critiques sont acerbes : "c'est de l'argent foutu l'air...ce qui est grave c'est ce que nous livrons à ceux qui vont venir derrière nous". L'artiste quant à lui ne comprend pas l'arrêt du chantier décidé par la Mairie de Paris, il convoque son droit moral.
Daniel Buren confie l'intérêt d'exposer dans la rue et l'oppose à l'institution. L'intérêt réside selon lui à pouvoir faire des expérimentations dans la rue ( "l'endroit le plus intéressant pour faire des choses") afin "d'apporter un énorme un bol d'oxygène"
Le critique d'art Pierre RESTANY revient sur la démarche du plasticien Yves Klein. Il avait organisé une manifestation dont les murs étaient complèrement vides, il proposait aux invités de les vernir. C'est selon lui la présence d'Yves Klein dans la galerie qui a provoqué le scandale.
Une rétrospective sur Yves Klein, des visiteurs curieux, un critique d'art et un journaliste qui part à leur rencontre : "Je trouve ça moderne, et puis c'est fantastique, c'est lumineux, c'est beau".
Interviewée, la galériste Iris CLERT parle de sa rencontre avec Yves Klein. Elle évoque le jour où Klein lui a apporté un tout petit tableau monochrome orange : "...je vous apporte mon oeuvre, je lui dis : ah qu'est-ce que c'est ? C'est une proposition monochrome! Alors je lui dis écoutez, vous vous fichez du monde...".
Une première dans l'art contemporain, Damien Hirst a vendu ses oeuvres chez Sotheby's avant de les exposer. Il ne passe pas par le circuit habituel de la galerie d'art ou du musée. Au milieu de l'exposition de ses oeuvres, il nous donne sa vision de l'art : " tout le monde semble penser qu'un artiste doit être pauvre, moi je trouve ça fou".
L'artiste plasticienne Orlan fait une performance, elle propose "un baiser d'artiste" à cinq francs. Face à un spectateur sceptique, elle relativise (en parlant de monsieur tout le monde) : "ça va le faire marrer au moins mon truc c'est déjà bien, après une journée de travail". Interview ensuite de Michèle Broutta, éditrice d'art, qui a du mal à inscrire la performance d'Orlan dans une démarche artistique.
Portrait de l'artiste Sophie CALLE, qui a marqué l'art contemporain de ces trente dernières années. Elle expose actuellement à la Biennale de Venise, où elle met en scène des moments de sa vie. Dans une interview, elle explique qu'elle a voulu évoquer une rupture qui l'a fait souffrir. Les interviews d'Emmanuel PERROTIN, directeur de galerie et spécialiste du marché de l'art, et de Robert GARCIA, commissaire d'exposition, viennent compléter ce portrait en donnant quelques clés sur sa démarche
Marcel DUCHAMP parle de l'intégration économique de l'art dans la société américaine, considéré comme une valeur spéculative et non artistique. Pour lui l'art a perdu son ésotérisme en s'adressant au plus grand nombre.