Cette série d’enquêtes judiciaires dans le monde politique et économique italien marque le pays au début des années 90. Les juges transalpins mettent à jour un énorme système de corruption et de financement illicite des partis politiques. Témoignages d’un juge, d’un député, d’Italiens anonymes, et même de l’acteur Marcello Mastroianni…
Mains propres, "Mani pulite"
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Christine OCKRENT s'entretient avec Marcello MASTROIANNI à propos de la crise politique italienne et plus particulièrement de la corruption des politiciens. L'acteur italien s'indigne mais ne croit pas à une réaction de la société. - Marcello MASTROIANNI : "On a toujours entendu dire que les italiens ne faisaient pas confiance à leur gouvernement qui en profite sans pudeur. On s'est toujours demandé comment il était possible qu'il puisse faire tous ça à la lumière du soleil". "C'est devenu comme un système de vie, la corruption a tout envahie. C'est ça la grande responsabilité de ceux qui étaient au pouvoir...Il nous est même arrivé de dire que même Mussolini n'avait jamais fait cela. Il y a quinze années, à New York, on m'a dit deux fois : "you're maffia people". "Puis, je vois des hommes politiques importants qui vivent dans des villas, dans des triplex photographiés par hélicoptère". "Le peuple est très fâché, surpris...il faudrait les barricades, vraiment".
En Italie, les têtes tombent depuis le lancement de l'opération "mani pulite" (mains propres) dirigée par le juge Antonio di Pietro. Huit partis politiques sont concernés, 160 parlementaires sont sous enquête dont d'anciens présidents du conseil comme Bettino Craxi et Giulio Andreotti.
Mario SEGNI, à l'origine du projet de référendum institutionnel en Italie pour réformer le système politique corrompu, s'exprime à l'ocacsion de l'opération "mains propres" (mani pulite). Selon lui, l'Italie a besoin de "changement de classe politique, d'hommes et de partis " "tant au niveau local que national".
Micro-trottoir en Italie, en pleine opération"Mani pulite" (mains propres) où des passsants déplorent la corruption de leurs dirigeants : "d'abord, ils doivent rendre le fric et après tous virés".
L'ex ministre italien de l'environnement Carlo RIPA DI MEANA et le correspondant de la "Reppublica" Bernardo VALLI sont les invités de Christine OCKRENT. Ils s'expriment tous deux sur la crise politique entrainée par l'opération "mani pulite". Selon Bernardo VALLI, la corruption n'est plus un "fait génétique" en Italie et provoque au contraire à présent une véritable allergie. Il évoque le référendum à venir. Selon Carlo RIPA DI MEANA, les Italiens découvrent au-delà de la corruption, la grande inefficacité de ses dirigeants.