C'est une guerre sans images, oubliée de tous... Au Darfour, une région du Soudan grande comme la France, la population est victime d'un génocide commandité par le pouvoir central. Il y aurait eu, en 4 ans, 200 000 morts et 2 millions et demi de déplacés. Certains ont trouvé refuge en France. Ils sont 175 à Arras. Le pasteur NGAZUBA les aide avec les moyens du bord, mais hors de question de créer un Sangatte bis. Commentaire sur images factuelles alternant avec témoignages de réfugiés et du pasteur.
Rencontre avec Hassan, un jeune soudanais de 32 ans, qui a obtenu le statut de réfugié l'année dernière. C'était une question de vie ou de mort quand Hassan a fui son pays, le Soudan, et sa région le Darfour, ravagés par la guerre civile. Blessé, et séparé de sa famille, Hassan débarque seul en France en 2011, il ne parle pas un mot un de français. Cinq ans plus tard, le voilà locataire de ce petit appartement à Amiens après avoir enfin obtenu le précieux statut de réfugié, c'était le 5 mars 2015. Hassan a soif d'apprendre, il suit des cours sur Internet et auprès d'associations ; et ses rêves, il compte bien les accomplir, petit à petit. Hassan se voit comme un survivant, il a laissé son frère jumeau au Soudan, et une soeur, dont il est sans nouvelle. Son plus jeune frère, lui, est à l'autre bout du monde en Australie. Internet les relie.
Une résolution humanitaire d'origine française a été adopté en commission de l'assemblée générale de l'ONU, reconnaissant l'importance de l'action humanitaire au Soudan. Sur place, plans d'enfants toussant, groupe de gens rachitiques, enfant immobile au sol recouvert d'une couverture, enfants faméliques. Interview de Bernaud KOUCHNER (secrétaire d'Etat à l'Action humanitaire) : "il y aura une pression internationale, un droit." Interview de Rony BRAUMAN (Médecins Sans Frontières): "il y aura d'énormes méfiances ". Images d'un convoi d'aide humanitaire.
Interview d'Ushari AHMAD MAHMUD, auteur d'un rapport sur la violation des droits de l'Homme, qui explique la stratégie du gouvernement soudanais. Celui-ci recrute des milices arabes armées : les Misseriya et les Rizeigat. Censés aider le gouvernement dans la lutte contre la guérilla, elles ont en fait pour principale mission de faire des esclaves chez les Dinka.
Deux ans de négociations avec les forces gouvernementales de Khartoum et l'APLS du colonel John GARANG ont été nécessaires pour que le CICR puisse intervenir dans la zone de guerre au sud du Soudan. L'aide internationale arrive de partout à l'aéroport et les camions sont chargés. Les sinistrés attendent déjà sur les places et sont tenus à distance par des policiers cravachés. Après moult discussions avec les différents représentants des pouvoirs locaux, chefs de quartiers, policiers, etc la distribution commence. Or, une partie de la population n'a pas de couverture et certains camions sont encore remplis : une délégué du CICR explique que la liste établie des gens dans le besoin a bien été respectée les esprits s'échauffent. Les camions de couvertures et organisations repartent sous les huées de la foule. Depuis janvier 1989, un pont aérien est mis en place vers le sud soudan. Un avion arrive. Les Dinka aident à vider la cargaison.