Une vraie bataille navale s'est déroulée entre pêcheurs français et britanniques en baie de Seine autour de la pêche à la coquille Saint Jacques. Les Français veulent préserver la ressource alors que les Anglais ne sont pas soumis aux mêmes contraintes. A bord de son chalutier "La rose des vents", Anthony Quesnel, jeune patron de 26 ans, explique les difficultés et les quotas auxquels les pêcheurs français sont soumis. Après la pêche, il a décidé de partir à la chasse avec une quarantaine d'autres bateaux normands. "On va essayer de virer les Anglais, car si on les laisse faire, ils vont ravager le secteur". Des images spectaculaires de l'affrontement entre la flotte normande et la flotte anglaise (avec insultes et noms d'oiseaux au passage) alternent avec l'interview du pêcheur.
Suite aux accusations d'une certaine presse britannique qui caractérise les Français d'agressifs, vulgaires, sales et fainéants, microtrottoir à Boulogne sur Mer sur ce que pensent les Français des Anglais et vice et versa.
L'historien Douglas Johnson, université de Londres, parle du reproche que les Anglais font à la France, à savoir son besoin d'hégémonie, d'un point de vue commercial et religieux. Il explique ainsi que Napoléon Bonaparte voulait fermer le continent aux produits de l'industrie britannique, et Louis XIV ne voulait pas reconnaître la révolution de 1688. "Dans les manuels, ce besoin d'hégémonie est vu comme une espèce de besoin français de dominer l'Angleterre" souligne-t-il.
A l'occasion de la sortie de son livre "Hommage à Qwert Yuiop", l'écrivain britannique Anthony Burgess revient sur la différence entre les Français et les Anglais. Selon lui, les Français sont rationnels et intellectuels, mais aussi ingouvernables, tout comme les Anglais.
Alain DECAUX explique la rivalité historique entre la France et l'Angleterre. "Pendant que l'Angleterre édifie son empire, nous Français, nous essayons d'édifier le nôtre, et nos routes ne font que se croiser pendant des siècles, et comme c'est l'Angleterre qui triomphe presque toujours, nous en gardons de très mauvais souvenirs". Il évoque ainsi Jeanne d'Arc, et comment au XVIIIème siècle l'Angleterre a tout fait pour ôter l'empire colonial à la France, et a gagné.
Charles Hargrove, journaliste au Times, parle de la manière dont les Anglais perçoivent le caractère français : "C'est surtout une certaine inconstance, cet aspect primsautier du caractère français, ce qui fait qu'on ne sait jamais tout à fait comment le prendre et ce qu'il va faire". Puis il parle du manque d'esprit civique chez le Français qui irrite l'Anglais.
A la suite d'un sondage d'opinion du Sunday Times, l'écrivain Pierre Daninos revient sur les préjugés des Anglais vis à vis des Français, à savoir qu'ils sont sales, malhonnêtes et obsédés sexuels. Selon lui, les Français continuent de voir l'Angleterre sous les aspects victoriens, austères et rigides, alors qu'en réalité c'est un peuple très paillard. "Votre pays était l'un des plus obsédés sexuellement de tous les pays" affirme-t-il avec humour en s'adressant au journaliste Peter Townsend en plateau, puis il raconte une anecdote à ce sujet.
Comment les Français sont perçus par les Anglais. Après un microtrottoir d'Anglais citant les noms de personnalités françaises qu'ils connaissent, visite du musée Madame Tussaud où 6% des statues représentent des "frenchies". John Ardagh, écrivain "francophile", parle de l'ignorance des Britanniques à l'égard des Français en expliquant que la plupart n'ont jamais visité la France.
Extrait du discours de Georges POMPIDOU sur la position favorable de la France quant à l'entrée de la Grande Bretagne au sein de l'union européenne. Il accorde trois qualités aux anglais "l'humour, la ténacité et le réalisme" et ajoute avec ironie "il m'arrive de penser que nous sommes encore au stade de l'humour". Le président clôt sa réponse par un vers de Rimbaud "ah que le temps vienne. Où les coeurs s'éprennent".