Anna KARINA revient sur le mouvement de la Nouvelle Vague, sa postérité, sa réception. Elle explique que le public d'alors était extrêmement divisé, certains portant aux nues les films de Godard, d'autres les rejetant en bloc.
Philippe LABRO décrit l'origine des Cahiers du Cinéma et reçoit plusieurs de ses représentants : Claude CHABROL, Jean-Luc GODARD, Jacques RIVETTE et Jacques DONIOL VALCROZE.
Françoise Giroud revient sur l'usage du terme Nouvelle Vague, qu'elle a utilisé pour la première fois pour une enquête dans l'Express sur cette tranche d'âge.
Jean Claude BRIALY évoque sa rencontre avec les réalisateurs de la Nouvelle Vague.Il explique avoir dansé et joué la comédie durant une soirée, de manière à attirer leur attention. Il revient ensuite sur ses premiers films, comme "Le coup du berger" de Jacques Rivette.
Le cinéaste Jean ROUCH évoque l'origine de la Nouvelle Vague. La nouvelle esthétique, dont les tournages en extérieur et la présence d'acteurs non professionnels, était d'abord guidée par le manque de moyens. C'était selon lui un cinéma libre "une liberté qui sortait comme toujours de la pauvreté".
Dans le cadre d'un festival organisé par les "Cahiers du cinéma", interview de Godard : pour lui le dénominateur commun de ces films, c'est leur caractère indépendant qui implique une lutte, du courage de la part des réalisateurs.
Claude CHABROL revient sur le contexte de production de son premier film, "Le beau Serge", qu'il a financé avec un héritage de sa femme. Il explique qu'il a ensuite produit les films d'autres membres de la Nouvelle Vague comme Éric Rohmer. Il revient sur la création du terme "Nouvelle Vague" par Françoise Giroud et rappelle que les réalisateurs de ce mouvement étaient finalement "très différents des uns des autres", leur seul véritable lien étant l'amitié.
Interrogé par Olivier LORSAC, Jean Louis TRINTIGNANT explique comment Eric Rohmer l'a dirigé dans le film "Ma nuit chez Maud". Selon les consignes écrites de ROHMER, l'acteur doit avoir une hésitation à certains moments de ses répliques. "c'est un langage évident, très élégant, très écrit, mais en même temps très parlé...c'est un bonheur formidable de dire ce texte " .
Interview de Jacques RIVETTE sur le cinéma "en train de se faire" : au lieu de films prémédités on voit des films qui s'inventent à mesure de la vision même du film sur l'écran ; c'est comme le nouveau roman : le lecteur est dans le même temps que le romancier ; présent, immédiateté perpétuelle ; idem avec la musique sérielle ; c'est vrai pour tous les arts actuels.
Claude CHABROL évoque les théories de la Nouvelle Vague concernant la réalisation cinématographique. Il ne condamne pas systématiquement le tournage en studio, "la vérité est d'utiliser les moyens du cinéma en fonction de ce qu'on a à dire".
Interviewé par Anne SINCLAIR, François TRUFFAUT s'exprime sur La Nouvelle Vague dans les années 60. Selon lui, "il s'agissait d'un groupe sans programme partisan de rajeunir le cinéma". Il souligne qu'ils avaient envie de faire des films plus personnels et tournés dans des décors réels.
Interview d'Agnès VARDA qui vient de réaliser son premier film "La Pointe courte". Elle raconte comment cette aventure a été possible et parle de son processus de création.